Le risque de fausse couche est plus que doublé chez les femmes qui prennent tout type d'anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS), à l'exception de l'aspirine, en début de grossesse, selon le Journal de l'Association médicale canadienne. Les AINS (excluant l'aspirine) incluent le naproxen, l'ibuprofène, le diclofénac, le célécoxib et le rofécoxib. Ils font partie des médicaments les plus couramment utilisés pendant la grossesse.
Anick Bérard de l'Université de Montréal et ses collègues du CHU Sainte-Justine (Québec) et de l'École nationale de la statistique et de l'analyse de l'information (Rennes, France) ont examiné des données concernant 4705 femmes ayant eu une fausse couche avant la 20e semaine de grossesse. Le naproxen était l'AINS le plus couramment utilisé, suivi de l'ibuprofène.
Mise à part l'aspirine, l'utilisation des AINS au début de la grossesse était associée à une augmentation de 2,4 fois du risque d'avoir un avortement spontané. Le risque était associé à tous les AINS, ce qui porte à conclure qu'il s'agit d'un effet de classe, indique la chercheuse.
Le risque le plus élevé était associé au diclofénac et le moins élevé, au rofécoxib. Les doses d'AINS ne semblaient pas influencer le risque.
Des études ont déjà montré, qu'en début de grossesse, les AINS augmentent le risque de malformations congénitales.
Psychomédia avec source: Université de Montréal
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