Ce que des études animales avaient déjà montré. La cryptorchidie est un facteur de risque d'infertilité masculine et de cancer du testicule.
Pour les femmes ayant pris pendant plus de 15 jours deux antalgiques simultanément, le risque serait 22 fois plus élevé.
Le risque était également plus important lorsque ces médicaments étaient pris au cours du deuxième trimestre de la grossesse.
Le professeur Jégou a mis en évidence, sur des rongeurs , la présence de ces antalgiques était liée à une baisse de la sécrétion de testostérone des cellules testiculaires fœtales.
Comme pour beaucoup de perturbateurs endocriniens, l'action antiandrogène (hormone masculine) de ces médicaments serait due à l'inhibition de la synthèse de prostaglandines impliquées, entre autres, dans la douleur et la fièvre.
L'étude met en évidence une association et non pas une relation de cause à effet, explique toutefois Bernard Jégou dont Le Figaro rapporte les propos. Mais d'autres arguments indirects vont dans le même sens, indique-t-il. Ainsi, c'est au Danemark que la plus grosse consommation de paracétamol est observée et c'est aussi le pays qui présente le taux le plus élevé de cryptorchidie.
Il appartient désormais aux autorités sanitaires, considère le chercheur, de se prononcer sur l'opportunité de limiter le recours à ces médicaments pendant la grossesse.
En Europe et aux États-Unis, plus de la moitié des femmes enceintes rapportent consommer des antalgiques légers, le plus souvent du paracétamol, indiquent les auteurs de l'étude.
Psychomédia avec sources: Le Figaro, Le Monde.
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