J'aimerais avoir votre avis sur une situation qui me travaille. C'est assez classique comme situation dans une vie de couple, vous allez voir, mais quand on s'y trouve "confrontée", c'est moins facile qu'on ne le dit !
J'ai 30 ans, je vis et travaille à Paris. J'aime un homme extraordinaire, que j'ai rencontré il y a 6 mois. Dès que nous nous sommes rencontrés, nous avons senti quelque chose de très très fort, et cela ne nous quitte plus depuis... Il a 29 ans. Nous nous aimons, nous nous le disons et montrons très souvent, nous sommes heureux ensemble. Nous avons décidé de nous marier.
Mon Chéri est partagé entre deux régions : Bordeaux, où il vit et travaille, et Paris depuis qu'on se connait car sa boite a développé peu après une activité ici. On passe tous nos week-end ensemble, généralement à Bordeaux dans la maison de mon Chéri, et il passe quelques jours par semaine à Paris, selon son activité. Il ne souhaite pas venir s'installer définitivement à Paris, car il supporte difficilement cette ville, et il n'a pas envie que nos enfants (futurs ! ) grandissent à Paris non plus. Moi, je suis d'accord, j'ai un super job à Paris, mais je rêve de m'installer ailleurs. Pour le moment, nous avons décidé de continuer à vivre ainsi (de toute façon, si je venais m'installer à Bordeaux je serais confrontée au même problème dans l'autre sens...), je m'installerai plus tard à Bordeaux.
On s'appelle par contre tous les jours, ça nous est absolument indispensable.
Ca, c'était pour vous planter le décor.
Action, maintenant !
A Bordeaux, nous faisons de la voile. J'en avais déjà fait un peu avant de le connaître, lui maîtrise carrément le truc. Il est dans un club, il fait des sorties, des régates. Dans ce club, il y a une jeune fille de 23 ans, on l'appellera Gertrude (eh oui...). Elle passe tous ses week-end ici (elle travaille à Paris), pas seulement à Bordeaux, mais au Yacht Club... A croire qu'elle n'a que cela dans sa vie.
J'ai rencontré Gertrude à peu près le premier jour où j'ai mis le pied dans le Yacht Club, il y a 6 mois. Mon Chéri m'a expliqué qu'il l'avait connue non pas là, mais par hasard, dans un magasin de vêtements de voile. Ils avaient discuté, avait remarqué qu'ils pratiquaient dans le même club et avaient convenu de s'organiser des sorties ensemble. Après quelques sorties de voile, ils sont un jour allés dîner ensemble, et là, Gertrude lui a sorti le grand jeu (genre, je ne suis pas venue juste comme ça, parce que je n'ai rien à faire et que tu es cool, mais bien : je rêve de toi toutes les nuits et ce soir, j'espère que c'est le grand soir). Mon Chéri est tombé de sa chaise, il avait été naïf sur ce coup-là, quand une minette ne l'intéresse pas du tout, il ne voit même pas le mal, comme si du coup, par effet de miroir réflechissant, elle ne pouvait pas être intéressée par lui. Il est donc tombé des nues, et l'a éconduite en lui expliquant que sorry, mais non. Désolé pour cette méprise.
Ensuite, je suis donc arrivée dans la vie de Thomas, et dans son Yacht Club par la même occasion. Gertrude a été très sympa avec moi, à venir me parler quand j'étais là, bref, vraie volonté de sympathiser. J'ai fait une sortie un jour avec mon Chéri et elle, un autre jour elle a assisté avec moi au suivi d'une régate à laquelle il participait (elle ne suivait pas la Régate, elle suivait, comme moi, mon Chéri sur la régate), elle lui donnait de temps à autre des conseils voilistiques (ils sont du même niveau). Moi, je me suis (re)mise à la voile aussi, et elle me donnait également des conseils (très bien vus, d'ailleurs). Pourtant, j'ai très vite sû que je ne pouvais pas devenir super copine avec cette fille : elle est sympa, elle a la pêche, mais je sentais quelque chose de faux. Mais incapable de dire quoi. J'avais juste une impression confuse qu'elle cherchait plus, en étant avec nous, avec moi. Que je ne l'intéressais pas du tout d'ailleurs... Comme si c'était une stratégie construite (rester en contact avec mon Chéri, ne pas le laisser entièrement et tranquillement entre mes mains... ?).
Il y a un mois de cela, je ne suis pas descendue à Bordeaux un week-end. Mon Chéri avait une régate le dimanche qu'il faisait en double avec un copain, et il s'est entraîné le samedi. Gertrude était là, et a passé son après-midi à lui prodiguer des conseils. Il m'a appelée le samedi soir tard, on a discuté, il m'a dit qu'il m'aimait et plein de mots gentils. Il est arrivé second à la régate le lendemain, il m'a appelée pour me le dire, et il était reconnaissant envers Gertrude de lui avoir donné 2-3 conseils qui ont du l'aider. Du coup il m'a dit qu'il faudrait qu'il l'appelle pour la remercier.
La semaine suivante, il bossait sur un projet très difficile. Je l'ai rejoint le week-end (il bossait aussi le we), il était tout content que je sois là. Néanmoins, le dimanche soir quand il est rentré, rien n'allait plus, le projet avait foiré, bref, pas la joie dans les chaumières. Je le console, on discute, je le rassure. Et à 23h, coup de téléphone. J'entends mon Chéri dire que non, le projet ne s'est pas très bien passé, que non, il ne sait pas quand il rentre, non... non il ne sait pas quand il rentre (à peu près 3 fois de suite). Il écourte la conversation un peu sèchement en disant "Je ne peux pas te garder là. Je te rappelle demain.". Je me dis : ça devait être sa mère. C'était Gertrude. D'où elle lui demande quand il rentre ??? J'ai trouvé cela bizarre, mais je n'ai pas eu envie de relever, style "Ne parle pas à des filles autres que moi !" ou "D'où elle te demande avec insistance quand tu rentres ????". J'ai confiance en lui. Je me suis dis qu'après le samedi où il s'était entraîné avec elle, ils étaient peut-être allés diner, et depuis, elle était partie en mode "live". Je me suis dit qu'en tout cas, il était possible qu'elle ait remis la "machine" en marche...
La semaine suivante, j'étais en déplacement, donc on ne s'est pas vus. Mais on s'appelait, on se laissait des messages amoureux, il est allé voir mes parents (il était tout content), et on s'est retrouvés le vendredi soir à Paris. Le dimanche soir, il est parti pour une semaine de vacances avec son meilleur pote et sa soeur, pour se reposer du projet qui fut très éprouvant. Je ne suis pas partie avec lui car je n'avais pas de vacances. Nous nous sommes appelé tous les jours et nous nous sommes retrouvés le dimanche suivant.
Pendant tout ce temps-là, son comportement avec moi n'a pas changé, il était toujours aussi mimi. Mais moi, ça faisait presque 2 semaines que je cogitais sévère sur l'histoire du téléphone. Je trouvais ça bizarre que Gertrude lui demande trois fois de suite avec insistance quand il rentre... Je n'arrivais pas à m'en remettre... J'essayais de balayer le truc, rassurée en plus sur le fait qu'il ne pouvait de toute façon pas l'avoir vue depuis (impossible, vu son agenda et que chaque fois qu'il était à Paris, il était avec moi). Mais je ne comprenais toujours pas comment la minette avait pu en venir à lui demander quand il rentrait...
Gambergeant à m'en rendre malade, j'ai eu l'idée "lumineuse" d'écouter ses messages sur son téléphone. Ce n'est pas que je n'avais pas confiance en lui, c'est plus que je ne supportais pas l'idée qu'une gertrude manigance un truc louche en catimini... Je n'avais pas confiance en elle... Je voulais en avoir le coeur net des intentions de la demoiselle.
Le lundi, j'écoute, rien. Je dîne avec mon Chéri et des amis.
Le mardi j'écoute, et là je tombe sur un message de Gertrude, qui dit qu'elle imagine qu'il
doit être occupé (comme s'ils s'appelaient 18 fois par jour, et là, oh malchance, il ne répond pas), que l'après-midi n'a pas été très facile, qu'elle va sortir se promener, qu'elle aurait bien aimé le voir avant qu'il parte ce soir (ah, donc, elle l'a effectivement eu au tel si elle sait qu'il repart à Bordeaux le soir), qu'elle l'embrasse très très fort (et puis quoi encore ??), bisous.
Le soir, je retrouve mon Chéri juste avant qu'il prenne son train, il me dit qu'il a eu Gertrude au tel, un de ses copains vient de mourir, et du coup elle l'a appelé "car tu es le seul qui saura me faire rire". Bon. Louable, mais j'ai du mal à croire à l'honneteté purement "amicale humoristique" des intentions de la demoiselle... Ca sent le piège à con, et ça me fait chier. En plus, je ne doute pas qu'elle a perdu un pote et qu'elle est triste, mais tiens, comme c'est étrange, elle vient pleurer sur l'épaule de mon Chéri, pour qu'il la console... Je n'avais pas l'impression depuis ces 6 derniers mois qu'ils étaient les amis les plus proches de la terre... Elle n'a donc pas d'ami plus proche et plus intime qui puisse la consoler ??
Jeudi, nouveau message de la charmante : cette fois-ci, elle se soucie de savoir comment il va et je ne sais trop quoi, lui propose qu'ils s'entraînent ensemble samedi après-midi, l'informe qu'elle arrive à Bordeaux vendredi à 19h, et termine dans une sorte d'invitation plaintive "Appelle-moi... Ca me ferait plaisirrrrr... Je t'embrasse très très fort. Bisous.". Dis-donc, elle y va pushy !!
Mon Chéri revient à Paris jeudi. On passe la nuit de jeudi à vendredi ensemble. Il repart vendredi à Bordeaux en voiture dans l'après-midi et je le rejoins le soir en TGV. J'arrive à 2Oh. Dans le train, il m'appelle pour savoir si ça m'emmerde s'il participe à une régate dimanche matin. C'est sa passion, of course que ça ne m'emmerde pas. On convient qu'il participe dans la première manche tôt le matin, ainsi je peux rester dormir, me préparer tranquillement, on ne se grille pas toute la journée. Il me dit qu'il va la faire avec Gertrude, qui lui a demandé, comme ça, ça lui changera les idées. Et on décide d'aller dîner tous les deux en amoureux dès que j'arrive.
A l'apéro, on discute de sa régate de dimanche, et il me dit que Gertrude lui a dit, quand il l'a eue au tel pour lui dire ok pour la régate, "J'arrive à Bordeaux à 19heures. Comme tu y es aussi on pourrait aller dîner tous les deux à Bordeaux.". Il lui a répondu qu'il avait autre chose de prévu, enfin, qu'ON avait autre chose de prévu. J'ai tiqué sur la transformation du IL en ON (pas certaine, justement..), et il m'a dit :"Et puis crotte. Notre vie ne la regarde pas après tout !". Je me suis alors demandé si elle était au courant que j'existais toujours. Peut-être pas après tout, ce qui expliquerait qu'elle refasse chauffer la machine pour choper mon Chéri. Je n'en voudrais pas à mon Chéri d'entretenir une sorte de mystère et d'ambiguïté. On l'a tous fait, ça fait toujours marrer/plaisir de se savoir convoité. Mais ça serait quand même bien qu'il calme tout de même les ardeurs de la demoiselle si celle-ci devient trop pressante.
Samedi, nous avons passé la matinée tous les deux en amoureux. En fin d'après-midi, nous sommes passés au Yacht Club, et qui était là ?? Gertrude bien sûr !! Bon, le bon point, c'est qu'ainsi, au cas où elle en doutait, elle a pu constater que je suis bel et bien toujours avec mon Chéri. Elle s'est montrée avenante avec moi, genre hôtesse commerciale, comme d'hab...
Elle nous suivait plus ou moins comme un petit chien, et ça, ça m'a moins fait marrer. Elle a cette sorte d'impudence des Clubs : le Club, c'est moi, et elle se la joue starlette, elle en oublie juste que le Club, ça peut être des personnes qui n'ont pas envie forcément de se la jouer Kibboutz, qui ont envie de préserver une certaine distance avec les autres. Cela dit, moi j'ai un peu de mal avec ce genre d'institutions. Je trouve que ça vire vite au truc genre Dallas. Tout le monde se connait, personne n'a de vie privée cachée, tout le monde sait ce que fait tout le monde... Ca me fatigue, je trouve ça pesant et réellement flippant.
Finalement, on se barre pour aller visiter une maison. On revient au Club prendre l'apéro, elle est partie, ouf. On retrouve d'autres copains du Club, et on décide d'organiser un dîner le soir à la maison. RDV à 2Oh devant le supermarché pour faire les courses.
A 2Oh, qui on retrouve devant le super ? Gertrude... Avec une bouteille de champ ("Maman m'a donné une bouteille pour ce soir"...). Arrrrggghh. Je ne la sens pas cette fille, c'est vraiment épidermique. Je reste impassible. J'ai décidé d'être impassible en sa présence. Ni fermée, ni renfrognée, ni agressive, ni "hystérique". Ni bonne copine non plus. Juste agréable au sens neutre.
La soirée se passe, je décide d'oublier que l'autre existe, ça me fait des vacances. A un moment, elle demande à mon Chéri de ramener une cuillère de la cuisine ("Ramène une cuillère !").Il lui répond :"Non. Tu lèves ton cul et tu y vas.". Elle n'apprécie pas mais elle ne moufte pas. On discute tous, on se marre bien... Elle est un peu en retrait. Par moment, elle intervient, mais ses propos se limitent parfois à répéter ce qu'elle vient d'entendre (en se l'appropriant) sans discernement. C'est pathétique. Elle me fait mal partout. Mon Chéri a l'air de l'apprécier, je ne sais pas. Il est tout mimi avec moi, me prend dans ses bras, me couvre de signes d'affection. Je suis heureuse et sereine. On est très serein tous les deux. On est bien. Je suis contente qu'il soit si mimi avec moi en la présence de Gertrude. Si après ça, elle ne comprend pas qu'on est ensemble et qu'on est bien.
Le lendemain, je rejoins mon Chéri à l'arrivée de sa régate. Il est tout content que je sois là. Il me dit qu'il s'est bien démerdé, mais Gertrude s'est démerdée comme une brêle, "Elle n'est pas à son truc ce matin. Elle a la tête ailleurs...". Ben oui, ça, elle a dû tomber de son arbre la veille. Perdre quelques une de ses désillusions...
Nous avons passé la fin du week-end tous les deux. J'étais bien. Nous sommes rentrés lundi matin à Paris. Mon Chéri ne faisait que l'aller-retour, il rentrait à Bordeaux le soir.
Lundi, je n'ai pas résisté à l'envie d'écouter les messages de mon Chéri (c'est mal ! c'est mal !). Il y en avait un de Gertrude, laissé vers 16h : "X. c'est Caro. Bon ben je vais partir d'ici une heure environ. Ben appelle-moi pour me dire ce que tu fais. Bisous et à tout à l'heure.". Hein ??
Mon Chéri m'appelle à 18h. Il dépose la voiture et court choper son train.
Là je me dis : bon, d'un côté, une Gertrude qui laisse un message pour dire à quelle heure elle finit et savoir ce qu'il fait, lui. Genre, ils sont censés se retrouver (où, quand, comment, pourquoi... that is a mystery...).
De l'autre mon Chéri qui me dit qu'il part prendre son train.
Qu'est-ce que c'est que ce binz ?? Il y en a une des deux qui pourrait bien se faire couillonner dans cette histoire... J'espère juste que ça ne sera pas moi...
Je ne peux pas envisager 2 minutes ne pas faire confiance à mon Chéri, en même temps, c'est quand même étrange. Je ne les rêve pas les messages de la minette.
Mon Chéri m'appelle en arrivant chez lui à Bordeaux, à 23h. Méfiante quand même, je lui dis :"Dis donc, je crois que j'ai oublié mon pantalon hier, tu peux regarder ?". Il me répond :"Ouais, je vais regarder.". J'insiste : "Ben alors ?". Il me dit, un peu interloqué, l'air gêné aux entournures : "Ah. Tu veux que je regarde maintenenant ??" . A ce moment, je trouve ça bizarre cette réticence à aller vérifier ce que je lui demande... Il n'est pas chez lui ou bien ?? Et là, j'entends un bruit de chasse d'eau tirée (les vieilles chasses d'eau de campagne, comme on n'en fait plus maintenant, avec réservoir en l'air et chaine à tirer). Je suis rassurée, je le reconnais ce bruit de chasse d'eau... Il est chez lui !!! J'en oublie qu'il m'appelle assis sur les toilettes !! Il va voir :"Non, je ne vois rien.". Ah. Je suis pourtant sure à 100% que mon fute est chez lui... Bon... On se souhaite bonne nuit, on se fait plein de bisous, il me dit qu'il m'aime, c'est merveilleux.
Avant d'aller me coucher, je réécoute sa messagerie (ça devient une drogue !!). Message de Gertrude, laissé à 23h : "X. c'est Gertrude... Bon ben je ne t'attends pas pour manger, hein ?!... Bon, ben appelle-moi quand tu pars... Je t'attends de toute façon. Bisous.".
Qu'est-ce que c'est que cette histoire ??
Il va dîner avec elle ? Mais où est-il ??
Ou bien il lui a posé un lapin...
Je vais me coucher. Assez sereine sur le coup du lapin.
Mardi, 7h, j'ai écouté. Il y avait deux messages nouveaux.
Un laissé à minuit et demie : toujours Gertrude. Elle est désenchantée là. Elle lui dit que... euh... ben, qu'elle ne sait pas bien quoi dire là... Qu'elle espère qu'il va la rappeler. Elle n'oublie quand même pas de l'embrasser très très fort...
Un autre laissé à 3h du mat : toujours Gertrude (on ne me dira pas là qu'elle veut juste entretenir de bonnes relations amicales...) : elle lui dit qu'il est 3h et qu'elle ne dort pas. Qu'elle est un peu tristounette (pauvre chatte...). Et après, je ne comprends rien. Elle lui dit qu'elle a passé un très bon moment (ça à l'air ironique - genre merci pour le lapin ?)... Qu'elle est "triste qu'il soit là, pour des raisons valables ou non." (comprends pas la phrase...), mais, répète-t-elle, après un langoureux soupir, elle a passé un très très bon moment (cette fois-ci, ça a plus l'air de la fille comblée qu'ironique). Elle lui demande de la rappeler tout à l'heure, enfin, non, demain matin. Elle l'embrasse très fort. Bisou.
J'ai fait un bond. C'est quoi cette histoire ???
Deux solutions :
- soit il lui a posé un méchant lapin, mais elle continue de courir à fond la caisse derrière, elle lui laisse des messages complètement en décalage avec ce qu'il vient de lui faire, elle y va au forcing...
- soit il est allé chez elle après minuit et demi, pour en repartir avant 3h du mat, ce qui est réellement abracadabrant !!! . D'autant que sa maison à Paris, c'est la mienne... Et si c'est ça, c'est pas follichon pour elle (pour moi non plus, cela dit...).
Je pense que c'est la première solution. Maintenant, je ne comprends pas l'histoire du "je suis triste que tu sois là pour des raisons valables ou non" et "le très très bon moment qu'elle a passé" .
Je suis partie bosser mardi matin.
Mon Chéri m'a laissé un message à 9 heures du matin. Tout mimi. Je l'ai rappelé à 10h30. Il était tout adorable, il voulait m'entendre, me souhaiter une bonne journée. On s'est embrassé très très fort, et on a convenu de s'appeler ce soir...
J'ai encore réécouté ses messages en fin de journée. Il y en avait un de Gertrude laissé à 19h. Elle lui donne des surnoms maintenant. Elle explique qu'elle est fatiguée car elle a mal dormi. Qu'elle n'a pas le moral mais bon, elle ne va pas non plus se mettre à pleurer, elle n'en a pas envie, loin de là... Elle dit qu'elle l'appelle juste mais juste pour lui dire quelque chose qui va le faire rire : elle a un mal de dos atroce, ça part de la fesse, ça descend dans la cuisse, genre sciatique, elle ne sait pas comment elle fait pour marcher... bon, loin d'elle l'idée de le poser comme coupable... Mais bon, petit problème de suspension peut-être ? (Hein ????). Elle le remercie pour le moment très agréable qu'ils ont passé tous les deux ensemble (?????). Elle lui dit qu'elle arrive jeudi soir à Bordeaux et que s'il veut s'entraîner vendredi avec elle, ça sera avec plaisir, sinon, ils se voient au Club de toute façon...
Il faut que j'arrête d'écouter les messages, ça me détruit...
Ma meilleure amie, qui connaissait mon Chéri avant moi (c'est grâce à elle que nous nous sommes rencontrés), m'a dit hier que l'autre se monte des films toute seule, qu'elle tente probablement d'entraîner mon Chéri, mais que lui ça le fait probablement sourire de la voir se trémousser, mais qu'elle l'emmerde profondément... Cela dit, il n'a pas envie de l'envoyer bouler méchamment, parce qu'il n'est pas comme ça, parce qu'il s'entraîne avec elle, c'est ben pratique aussi...
Ma meilleure amie et son copain avaient dîné un jour chez mon Chéri avant qu'on se connaisse (ça devait être en fevrier), et Gertrude était là. Elle ne le quittait pas des yeux, elle le dévorait des yeux même... Ma cops avait dit à mon Chéri :"Bon alors, tu vas te la sauter ce soir ?!" (elle est assez crue quand elle veut... mais si drôle et si fine !! Et elle avait bien noté à l'occasion de ce dîner que la Gertrude, elle ne demandait que cela, c'était quand il veut où il veut...). Mon Chéri avait répondu :"Ben oh, c'est bon. Je ne suis pas l'Armée du Salut non plus !!!". Bref, selon ma copine, Gertrude ne l'intéresse pas du tout, sinon, ça ferait bien longtemps qu'il se la serait tapée. Or il en a eu plusieurs fois l'occasion, et à chaque fois, il ne l'a pas saisie, parce qu'il n'en avait mais alors pas du tout envie.
Donc, je n'ai aucun soucis à me faire.
D'accord.
Mais est-ce si sûr ?
Et comment je gère moi ? Dois-je rester tranquille, comme si je n'étais au courant de rien (mon Chéri me protège totalement des harcèlements de cette folle), ce que je suis effectivement censée être ? Dois-je être sur mes gardes ? Dois-je mettre mon Chéri en garde ou tout au moins lui montrer que je ne suis pas dupe du petit jeu de Gertrude ??
Aidez-moi, j'ai l'impression que je vais devenir chèvre. J'ai confiance en mon Chéri, on s'aime, on est bien, on est heureux. Mais elle me fait peur... Je ne sais pas jusqu'où elle peut le harceler... Et puis ces messages, je ne les ai pas rêvé, ils sont quand même bizarres parfois... A l'entendre, j'ai l'impression que c'est elle la légitime !