Domino tu me fais beaucoup de bien ! Alors comme je suis très reconnaissante, voici la suite de mon périple !
Certaines de mes copines disent que je devrais écrire mon histoire (ce que je fais avec toi entre parenthèses) mais je pense plutôt en présenter le scénario pour une série américaine de longue haleine. Qu’en dis-tu ?
En attendant tu as manqué ton coup : je suis toujours là malgré ton style un peu... différent. Tant pis pour toi ! Essaie encore !
La suite c’est qu’il est venu chez moi hier soir pour me porter des cassettes avec les enregistrements des chansons que nous avons faites ensemble. Je n’ai pratiquement pas eu le temps de me retourner, de me demander si je souhaitais ou non qu’il vienne. Il a d’abord appelé au bureau en fin de journée, puis en finissant sa journée de travail à lui. Il était tard, il m’a dit qu’il pouvait tout à fait déposer les cassettes devant ma porte et repartir mais je ne lui ai pas répondu.
Je me suis couchée comme si de rien n’était, mais bien entendu je ne me suis pas endormie. Quand il est venu il a frappé (tout de même), j’ai ouvert, il m’a tendu les cassettes et a fait demi-tour. Mais alors il s’est arrêté, m’a regardée, est revenu m’embrasser et je ne l’ai plus laissé partir.
Je savais bien ce qui me guettait, je ne sais pas lui résister.
Mais
Lis bien parce que c’est là que tout devient intéressant :
Je lui ai parlé pendant que nous écoutions ses cassettes. Je lui ai montré sur mon calendrier les deux mois qui venaient de s’écouler, celui qui restait à mon décompte. Je lui ai fait remarquer qu’il avait très peu su rester loin de moi et que c’était toujours lui (jamais moi) qui avait craqué et fait un pas. Il m’a dit qu’il fallait que je le repousse; et moins gentiment. Alors je lui ai dit qu’il me demandait beaucoup, que jusque là j’avais tout de même été plus forte que lui. Il a admis.
J’ai répété « Il reste un mois ». J’ai rajouté « pour la quitter ». Il a souri. Il a demandé si je voulais lui poser un ultimatum. J’ai dit que je détestais le mot, bafouillé un peu. Je lui ai fait répéter qu’il était bien décidé à la quitter. Il a dit oui, qu’il y était forcé, qu’il ne pourrait jamais continuer à vivre cette vie auprès d’elle. Alors j’ai répété qu’il restait un mois et il a demandé « Sinon ? ». Je lui ai fait face et je crois que ma voix était plus inquiète que sereine quand je lui ai répondu « C’est moi qui le fais ».
J’étais tellement consciente à ce moment-là qu’il suffisait qu’il dise « C’est inenvisageable ! » pour que je me retrouve les mains vides à espérer que ce que j’attends ne tarde pas trop.
Mais il n’a rien dit. Il avait toujours le sourire quand il a fini par parler pour me dire : « Tu remarques que je ne dis rien ? ». Je me suis enfouie dans ses bras, rassurée tout d’un coup de sa réponse ou de son absence de réponse.
Un peu plus tard il a dit que mes mots le soulageaient au fond parce qu’ils faisaient enfin éclater le ballon. Il a rajouté que si on se rendait là il avait tout de même peur que ça ne gâche notre relation et que je puisse croire qu’il ne m’aimait pas réellement puisqu’il n’avait pas su faire le mouvement lui-même. J’ai répondu que je croirais une seule chose : il a des forces que je n’ai pas et j’en ai qu’il n’a pas. Nous nous complétons et il faut se défaire des idées extérieures sur ce qu’on doit ou ne doit pas faire. La solution idéale ne peut être la même pour personne : elle dépend des personnalités.
Malgré l’heure tardive j’ai eu du mal à m’endormir. J’ai mangé deux biscuits et je me suis finalement couchée, le sourire accroché au visage.
Ce matin, au bureau, une surprise m’attendait : un message de sa fille de 16 ans. J’étais complètement abasourdie.
Elle disait qu’elle avait trouvé un message que j’avais envoyé à son père et qu’il avait laissé traîner, qu’elle avait eu mon adresse de cette façon. Qu’elle n’aimait pas ce qui se passait et souhaitait que son père se décide.
Elle rajoutait qu’elle souhaitait qu’il vienne vers moi parce qu’il ne semblait pas heureux avec sa conjointe Et qu’elle serait heureuse de m’avoir pour belle-mère.
C’était gentil. Je lui ai répondu sur le même ton.
Plus tard dans la journée lui m’a appelée pour m’apprendre que sa fille lui avait envoyé un message Internet après avoir trouvé un de mes messages. Un mot lui demandant de faire son choix parce que ce que je vivais était très difficile, que la situation mettait de la tension entre eux tous, que sa conjointe le vivait mal aussi. Et ajoutant qu’elle serait triste de voir s’en aller la compagne de son père mais qu’elle saurait passer par-dessus et m’aimerait aussi.
Donc, voilà le résumé fidèle des « évènements » d’hier et aujourd’hui.
Alors ? Est-ce que tes lunettes de soleil te suffisent pour faire face aujourd’hui ?
J’arrête ici pour pouvoir poster on message avant la fin de la journée.
Plus de nouvelles de Max ? Elle semble avoir déserté le forum en général
Amicalement,
Livie