Il faudrait que celà cesse, probablement.
D'un côté il y a moi et ma conjointe, ainsi que les enfants. Au fil des ans nous nous sommes bâtis une belle complicité, et ce dans tous les aspects du quotidien. Moi et ma conjointe ne sommes pas en guerre, loin de là. Je dirais même que la crise actuelle m'a amené à réaliser des choses que je pourrais améliorer dans mon implication au niveau de notre relation. Tout celà a un côté positif, il a pour effet de nous amener à se repositionner, à réévaluer nos besoins respectifs. Depuis quelques mois notre relation ne s'est pas détérioriée au contraire. L'éventualité d'une séparation a même fait surgir des souvenirs positifs que nous partageons: en ces moments plus fragiles de notre vie de couple, ce ne sont pas les aspects négatifs qui sont ressortis, mais plutôt les bons aspects. Récemment nous avons fait des sorties en famille et tout va bien à ce niveau.
D'un autre côté, il y a son désir qu'elle maintien, par choix, de renforcir sa relation avec quelqu'un d'autre. Et j'ai l'impression que l'autre gars tire de son côté. À certaines périodes elle maintient sa volonté de tout quitter pour aller vivre seule. Aller vivre seule parce que le gars qu'elle courtise vit seul par choix: et comme elle est en couple et que je suis au courant de l'histoire, il n'est pas intéressé à la rencontrer pour le moment. Elle 'espère' qu'en étant seule il acceptera... Mais elle n'en n'est même pas sûre, il n'est même pas au courant de ses intentions. Aussi vivre seule car je n'accepte pas trop facilement qu'elle se branche le soir devant son MSN messenger et qu'elle se mette à 'chatter' avec lui. Je lui ai dit qu'elle peut faire ce qu'elle veut devant l'ordi mais pas chatter avec son chum devant ma face. Donc quand je suis là et lui aussi, elle quitte sa 'session', probablement à regret...
Coincidence, et rien pour aider, une de ses 'grandes' amies a demandé à son mari de la quitter car elle avait envie d'être seule pour un temps (je ne sais d'ailleurs pas pourquoi mais c'est pas de mes affaires). Le gars demeure chez sa mère pendant que cette dernière est en Floride (temporairement: après ils verront). Donc ma conjointe et son amie sont allés prendre une marche ensemble hier après-midi, et il s'est produit ce que je craignais: elle me dit aujourd'hui (encore..) qu'elle songe à aller vivre seule. Pas parce qu'elle est en guerre contre moi, pas parce qu'elle n'est pas bien ici: au fond (en lui tirant les vers du nez) c'est parce qu'elle veut être libre de vivre son fantasme amoureux avec le gars avec qui elle correspond sur Hotmail. Et probablement que c'est contre ses principes de le faire dans le contexte où elle est en union, donc elle est prête à tout laisser pour celà. Elle recherche la compagnie, ces temps-ci, de gens qui vont l'approuver dans son choix de partir: elle évite comme la peste les couples qui vont bien.
Le problème majeur que celà occasionne: quand elle part sur une de ses 'crises' de vouloir partir, ou quand elle a passé une soirée à chatter avec son 'cyber-chum', celà amène beaucoup de 'négatif' dans la maison. Elle devient à ce moment plus agressive avec les enfants (elle les envoye presque promener, elle ne veut plus s'en occuper, elle dit qu'elle n'est pas une bonne mère de toute façon, comme si elle préférait jamais n'en avoir eu...), elle est impatiente, elle est 'gueularde'. Même chose quand elle sort avec une de ses amies 'célibataire-envoye-toi-en-l'air' ou bien 'déprimée-ne-voyant-que-du-noir-dans-sa-relation-de-couple': elle revient négative, impatiente, de mauvaise humeur, nerveuse, anxieuse: ne songeant que le moyen de s'en aller dans un 1 1/2: pour avoir la liberté de pouvoir 'chatter' comme elle veut avec son chum ou bien de sortir avec lui (ou un autre) comme elle l'entend. Mais quand elle abandonne celà pendant quelques jours (occupée au travail, à la maison, etc.) là elle redevient plus calme, plus 'amoureuse', plus douce, elle dort mieux la nuit (elle griche moins des dents...).
Il me semble que vu de l'extérieur le choix est évident non? Le bon choix s'entend. Quand on a une décision ìmportante à prendre et que celle qu'on croît être la bonne nous rend anxieux, nerveux, mal dans notre peau, agressif: c'est que ce ne doit pas être celle là qu'il faut prendre. Il me semble. Mais sa volonté flanche, comme si c'était rendu une obsession de vouloir rencontrer cet homme (qui, soit dit en passant, n'a jamais accepté de la rencontré jusqu'ici: et qui sait si il acceptera un jour!). L'empêcher? Comment faire, au bureau elle a accès à Hotmail et MSN messenger, donc si ce n'est pas ici ce sera là-bas. Par ailleurs elle n'a qu'à aller faire une 'commission' (comme en ce moment) pour faire ses appels d'un téléphone public. Il me semble qu'il n'y ait rien de plus que je puisse faire pour 'que celà cesse'.
Elle me fait penser ces temps-ci à une ado. Si je lui dis 'je te connais et je sais que tu ne seras pas heureuse 'seule', dans un petit logement, accrochée à quelqu'un qui ne veut pas vivre avec toi et dont tu n'est même pas sûr s'il retournera tes appels (probablement que c'est le genre à les retourner quand ça lui plaît): elle me dit que si elle n'est pas heureuse elle l'aura cherché et elle est prête à en payer le prix. Je lui dit qu'elle n'est même pas sûre si la personne en question acceptera de la rencontrer!! Elle me dit que si c'est le cas et bien c'est son choix, il est libre de faire ce qu'il veut!! Je lui dit, et tu vas me laisser tout seul la charge des enfants? (devoirs, lavage, repas, etc.): elle me dit: Oui (je veux vraiment vivre seule seule). Donc prête à laisser de côté une foule de choses qui on prit un certain temps à bâtir (famille, achat d'une maison, vie commune dans laquelle une bonne complicité a été acquise: tout celà elle l'a aussi choisi!!, à quelque part elle en avait besoin aussi) pour aller vers une vie qui à plusieurs points de vue va à l'encontre de ses principes et besoins mêmes. Mais à un ado on ne peut rien lui dire. Je sais j'ai passé par là aussi. Ce qui m'énerve le plus chez elle depuis un certain temps c'est d'être complètement 'bouchée'.
Ce que je crains est qu'en s'en allant vivre seule (tout défaire pour celà) la rendra très vulnérable à cet amour de passage. Elle est en passe de briser bien des coeurs pour un amour impossible (et, rappelons-le, encore VIRTUEL). Elle cherche de plus en plus à se faire conforter dans ses choix. Elle semble décidée. Je le lance personnellement pas la serviette mais je ne sais pas vraiment quoi faire. Je lui ai suggéré un thérapeute mais elle me dit qu'elle n'est pas malade, qu'elle n'a pas envie de parler de 'ça' à un psy. Moi mon point de vue est que celà lui permettrait d'évaluer toutes les implications de ses décisions avant de les prendre (de savoir dans quoi elle s'embarque). Mon but n'est pas de lui empêcher d'agir: mais de l'aider à réaliser (et que je réalise moi-même) que celà est la bonne décision, que ce n'est pas juste une folie qui coûtera cher à bien du monde, un coup de tête. Mais elle ne veut pas aller en parler à quiconque: elle n'en parle qu'à quelques proches qui sont, comme je le disais, dans une situation de couple exécrable et qui sont en mesure de la 'comprendre' 'puisqu'il n'y a pas d'espoir dans le couple'.... sont-ils forcés de constater...
Si quelqu'un d'autre a une idée là-dessus, c'est bienvenu.