Une ennemie romantique!
Qu'en pensez vous?
Par contre, je ne suis pas sûre que ce soit une conséquence et non la cause. C’est peut-être la peur de s’engager, ou je dirais plutôt la peur d’aimer, qui fait qu’on recherche une perfection qui n’existe pas. Qu’on se fixe des objectifs beaucoup trop hauts, inatteignables, décourageants. Qu’on est alors déçu, et qu’on abandonne… (et la cause devient conséquence, mais c’est juste le résultat qu’on recherchait…).
Il faut savoir remettre tous ces comportements en question, et c'est toute une vie pour atteindre tout cela ! ! ! Si je me suis enlisée moi-même dans cette relation, je sais que c’est aussi parce que paradoxalement j’avais probablement moi aussi peur d’aimer, j’aimais à ma façon, mais pas de celle qui peut s’ancrer dans une réalité, j'aimais de celle qui est vouée à l’échec. De celle qui me détourne de l’amour véritable. Je ne remets pas en cause le fait que j’aime cet homme, je remets en cause la façon de le faire.
L’homme que j’aime (-ais ? ?) était aussi très inquiet de mon bien-être. Ca ne se manifestait pas par des attentions excessives, bien au contraire… c’était une alternance de je donne – j’ignore, qui me déstabilisait, j’avais l’impression qu’il s’en foutait. Un jour, il m’a dit que je n’imaginais pas à quel point il était flippé de faire mal les choses, de me faire du mal, d’être sûr que j’étais bien, et comme il était certain de ne pas faire toujours bien, ou ne savait pas trop ce qu’il en était, ça l’angoissait et lui donnait envie de fuir, au lieu de se rapprocher, car il sentanit qu'il n'allait pas être à la hauteur, tellement il se sentait nul. Et après il se sentait encore plus nul d’avoir fui, mais il était perdu, ne sachant plusquoi faire, comment faire…
Aujourd’hui, c’est moi qui suis perdue, je ne sais pas comment me comporter face à cette situation. Lui tourner le dos définitivement ou me battre ? No sé… C'est Beyrouth dans mon crâne...
J’ai discuté aujourd’hui avec un ami qui a vécu situation similaire avec son ex copine (comme quoi effectivement, c’est bien plus courant qu’on ne l’imagine ! !). Il m’a dit que mon homme était effectivement dans le rôle d’une girouette affolée qui ne sait plus s’il doit rester ou fuir. Et que les cartes sont entre mes mains, puisque manifestement lui ne va pas se calmer, et dans le fond, le trimbali-trimbala, une fois je te prends / le lendemain je te jette, peut continuer des années. J’ai souris en disant que super, les cartes sont entre mes mains, mais je ne peux pas non plus le séquestrer dès que je l’ai sous la main ! ! ! Or il ne me laisse même pas le temps de marquer un tempo, il s’en va brutalement ! On en a conclu (enfin, lui) qu’il fallait que je ne le vois plus. Plus jamais. Car notre « relation » est déséquilibrée, c’est lui qui a tout le pouvoir. Le seul pouvoir qu’il m’octroie dans cette relation, c’est celui de décider de ne plus jamais le voir, même si lui veut me revoir. Rien qu’accepter, je retomberai sous sa coupe ! ! Lui a décidé de ne plus JAMAIS revoir son ex-copine (le pouvoir était partagé dans leur couple, un coup l’un partait, un coup l’autre… ils n’arrivaient plus à aborder leur relation autrement que comme ça, c’était devenu un « jeu » dont il n’arrivaient plus à sortir, alors qu’ils s’en plaignaient et en souffraient). Il a décidé de ne plus jamais la revoir, car justement, il avait atteint un point de non-retour, ils se faisaient trop souffrir. Aujourd’hui, il est heureux de cette décision, même s’il a dû pour cela perdre beaucoup d’amis, car il est sorti de ce cercle infernal. Il est toujours amoureux d’elle, me dit qu’elle est la femme de sa vie, pourtant, il sait qu’il ne faut pas qu’il la revoit. S’il la revoit, ça sera horrible car c’est clair qu’il va recraquer (jusque là, on pourrait se dire : ben où est le problème ? ? C’est super au contraire ! ! !). Mais il sait aussi déjà que le même jeu va recommencer. Ils sont allés trop loin, il y a eu trop de blessures, trop de destruction là où il y aurait dû y avoir de la construction…
Ca m’a fait froid dans le dos… Ca a résonné en moi, et je sais maintenant que je n’ai pas d’autre choix que de lui tourner le dos. Pour moi, pour lui. Pour qu’on arrête de foutre notre vie en l’air, puisque c’est la chose qu’on arrive à faire tous les deux ensemble. C’est comme les mauvais enfants qu’on sépare car individuellement, ils sont nickel et s’en sortent chacun très bien, mais ensemble, ils se détruisent… Et c’est pas l’un qui fait du mal à l’autre et vice-versa, l’un qui est une mauvaise fréquentation pour l’autre et entraîne l’autre dans la chute, c’est le fait simplement qu’ils soient ensemble, il y a un contexte vénimeux qui se génère, qui les fait s’auto-détruire chacun consciencieusement…
Donc voilà… c’est bien pire que ce que j’imaginais, mais les faits sont là… Ca fait 3 ans qu’on n’y arrive pas, que les mêmes scénarios se répètent inlassablement… s’acharner n’arrangera rien.
Je ne crois pas justement qu’il faille que j’essaie de lui expliquer quoi que ce soit. Je ne suis pas certaine qu’il serait prêt à l’écouter venant de moi, qui suit aussi partie prenante. Il a conscience du côté destructeur de notre promiscuité, dont on n’arrive pas à sortir. Ce dont il n’a pas conscience encore, c’est que ce sont nos comportements qui créent ça, et qu’il ne tient qu’à nous de les modifier. Il s’attaque à la conséquence, pas à la cause, car dans le fond, ça ne l’intéresse pas de se battre pour ça, trop compliqué, trop moche. Je pense sincèrement qu’il préfèrerait zapper. Même si pourtant, il ressent ce besoin de me revoir car je lui manque, il n’arrive pas à tirer un trait, comme moi je n’y arrivais pas jusqu’à aujourd’hui, parce que je l’aimais, parce que je voulais croire qu'on avait pu changer, parce que je voulais croire que si le même problème se représentait (et je n’ai pas dû attendre longtemps !), on aurait envie cette fois-ci de nous prendre en main, d’aller voir quelqu’un ensemble, au lieu de tout envoyer bouler d’entrée, brutalement.
Mais une explication sur ce qui le pousse à tout détruire d’entrée au lieu de chercher à avancer doit venir de l’extérieur de nous.
Pour l’aider, je n’ai plus qu’une seule solution, me retirer de la partie, entièrement, sortir de son monde. Il faut que chacun on aille régler nos problèmes, puisqu’on n’a pas choisi la solution d’aller les régler ensemble.
Mais tant que ceci n’aura pas été fait, il ne faut pas qu’on se revoit, car le simple fait de se voir nous replonge dans cette spirale.
Ou alors peut-pêtre devrais-je lui écrire, juste un petit mot, ne serait-ce pour lui expliqer que je préfère qu'on ne se voit plus, non pas parce que je ne l'aime pas, juste parce qu'on se fait du mal. Que je regrette qu'il ait si peur de tout, qu'il rejette tout parce que tout n'est pas parfait, parce que je pense qu'on avait de belles choses à vivre, si on acceptait de dépasser le passé, si on acceptait de se pardonner à soi-même tout ce qu'on a mal fait et ce qu'on fera mal, de pardonner à l'autre. Et si on a envie d'y croire aussi. Ca, je ne peux pas le décider pour lui, je ne veux pas le forcer, et c'est pourquoi je pars aujourd'hui.
Bien amicalement.
Coquelicot (un peu fâné, mais bon… )
Pour ma part, je ne dirais pas que je souffre de parano de l'engagement. Plutôt que je voudrais que ce soit parfait, sans le moindre problème, un amour absolu et inconditionnel, etc. Je voudrais toujours être bien, je voudrais ne jamais avoir de doute sur le bien être de ma copine, aucune déception, aucun souvenir moche, etc. Et oui, ça me rend malheureux et donc ça m'empêche probablement de m'engager comme je le voudrais, mais c'est une conséquence, et non une cause.
Mais c'est pour moi. Il y a peut-être des gens qui ont peur de s'engager vraiment, et peut-être que se sont principalement des hommes, je ne sais pas...
Pour ce qui est du rôle que je joue dans mon couple, c'est un rôle de personne dépendante qui demande qu'on s'occupe d'elle en faisant pitié. Je ne m'affirme pas, ne dit pas ce que j'aimerais faire, ou manger, ou regarder à la télé, ou visiter. Je demande toujours "mais toi?" et j'accepte ce qu'elle dit. Je me culpabilise pour un rien, me demande de toujours être là pour elle peu importe les conditions. Si je fais quelque chose de mon côté et que j'aime ça, je me sens coupable. Je veux qu'elle m'aime et me le montre, et pour ça je deviens un enfant... Etc.
Au bureau et en dehors de ma relation de couple, je suis quelqu'un de différent. Dans mon travail, je suis responsable d'une équipe, j'ai à prendre des décisions, je suis un bon leader, et c'est donc un gros contraste par rapport à mon autre "moi".
Mon attitude dans notre couple fatigue ma copine, et me fatigue beaucoup. Au moins, maintenant je sais pourquoi je me sentais si déprimé.
Amicalement,
M.