Effectivement, comment s'intégrer tout en restant soi-même. D'un côté, ont souhaitent réellement s'integrer mais d'un autre côté, on ne veut pas perdre notre libre arbitre.
J'ai travaillé 3 mois au Quick (au grill), où j'ai pu vivre le paroxisme de la bétise humaine (à la sauce Long Chicken ). Une véritable petite usine à fomater les esprits à l'américaine (et pourtant Quick, c'est français). Tous les nouveaux avaient le droit à 1 moi minimum de cauchemar (période d'essai oblige), où l'on vous traitait comme du bétail, les tâches les plus pénibles étaient pour vous, tout le monde avait le droit de vous crier dessus etc...J'ai souffert énormement tout en comprenant leur petit manège. En fait, la méthode Quick, c'est : L'ancien bisuté devient le futur bisuteur, avec d'autant plus de vigueur qu'il a lui-même été vigoureusement bisuté.
Mais le peu que j'y suis resté, j'ai un peu cassé le moule, et me suis refusé à toute brimade sur les nouveaux, au contraire, je les soutenais et les prévenait de ce qui allait leur tomber dessus. Ca embètait bien les chefs, ça tournait plus comme ils voulaient. Et puis je suis parti quand même rapidement, l'ambiance devenait trop pénible.
Si on veut vivre un peu, il faut un minimum s'integrer tout de même. Il faut faire un compromis et donc quelques sacrifices à la superficialité ambiante.
Tu disais : "Je ne veux pas parachever la tâche de démolition"
C'est vrai qu'on a tendance à s'infliger soi-même ses punitions (au centuple souvent). Même quand aucun élèment exterieur ne nous cause de tort, on s'en invente.
Tu parlais de la mode. Cette succession ultra-rapide de tendances vestimentaires, des musiques à écouter, des façons de penser... C'est pour moi la preuve même de l'instabilité de la société.
Décrier ce qu'on a adoré la veille, moi, c'est pas mon truc !
Personnellement, j'ai pas aimé "la haine" ou autre film violent du même genre.. je suis has-been, je sais !mais ça me déplait pas d'être has-been en ce moment.
En ce qui concerne le collège, il faut avoir à l'esprit qu'à cet âge là, l'enfant est en pleine recherche d'identité. Et cette identité, ce sont ses camarades qui la lui fournissent. Ca explique aussi l'interêt que portent les adolescent à la mode, aux chanteurs, aux acteurs.. sources de references et d'identification.
Le problème actuel, c'est que pas mal de personnes en veillissant gardent cet état d'esprit (assez puéril).
Les rapports que tu as eu avec ta mère, là, je crois qu'il y a problème. Peut-être un fond de jalousie de sa part ? Pour ma soeur ça été du même genre, elle travaillait très bien, mais c'était jamais assez pour les parents. Ma mère était plutôt jalouse de ma soeur, elle l'empèchait de sortir etc....Et le résultat est là, ma soeur est très timide.
Tu dis "rater ta vie, alors que tous ceux qui t'ont fait du mal poursuivent tranquillement leur petit bonhomme de chemin " : Et non,y a pas de justice célèste ! Les bourreaux vivent bien tranquille et continuent sûrement leur oeuvre de destruction. Mais je préfère les oublier et tenter de canaliser ce qui me reste d'energie pour me réparer psychologiquement.
Tu as un petit ami, ça c'est positif ! Mais attention à ne pas fonder tous tes espoirs de bonheur en lui. Surtout s'il n'a pas connu lui-même quelques déboires et n'est pas capable de comprendre ta situation : il peut rapidement trouver cette relation à sens-unique et étouffante.
Pour finir,je pense qu'il est indispensable de se connaître soi-même avant de pouvoir connaître les autre. Seule façon d'appréhender réellement la nature de l'autre et non pas la projection qu'on s'en fait. C'est un peu ésotérique à première vue, mais je crois qu'il y a du vrai !
Pascal (j'espère que je ne t'ai pas trop endormi avec toute cette psychologie de bazar)