Suis-je la seule ?

Tu disais à propos du Quick « Je crois qu'à ta place, j'aurais difficilement tenu là-bas » : Effectivement, j’en suis ressorti assez diminué psychologiquement.

On parlait de bizutage, c’est aujourd’hui interdit par la loi et cette nouvelle ma fait vraiment plaisir, c’était y 2 ou 3 ans je crois. Pris dans un effet de groupe, les individus peuvent vraiment faire n’importe quoi.

Tu parlais de recherche identitaire, effectivement, c’est difficile tant qu’on est au coeur du système (le système qui vous opprime). Surtout quand on est très jeune, le monde immédiat qui nous entoure est la réference. On ne peut s’imagine qu’il existe une façon de penser autre que celle de nos agresseurs. L’erreur, c’est forcement nous.

J’ose imaginer dans quel état les enfants d’aujourd’hui vont ressortir de leur scolarité, eux qui sont agressés ou raquettés à l’école.

Et plus géneralement, comment prendre du recul quand on travail 8 heures par jour et que l’on rentre chez soi fatigué.
Le culte de la performance propre à notre époque est le meilleur moyen d’empècher les individus de se rebeller.

Tu dis « je papillonne tout le temps et je ne m'intéresse à rien de façon durable » : Ca me rappelle une fois de plus ma soeur qui a beaucoup de mal à se passionner pour quelque chose de façon durable. Ca doit faire parti du syndrôme des phobiques. Tu me demandais si elle s’en était sortie..... hélas non, elle pensait que son travail allait l’aider à s’exterioriser, mais elle n’a réussi qu’à se construire une façade sociale bien fragile. Le fond reste inchangé, près à ressurgir à la moindre contrariété ou remarque d’un collègue. Quand ma mère s’en prenait à elle, je fesais front avec ma soeur. Mais c’est pas venu tout de suite, jusqu’à 17 ans au moins, je manquais de maturité pour faire quelque chose .

Tu dis « Une partie de moi est restée dans l'enfance, une autre est très mature ». T’as au moins une partie mature, je peux pas en dire autant. J’ai gardé pas mal des interêts d’enfance : Le dessin, le paranormal etc.... En fait, mon père m’a toujours complexé vis à vis de ça, il fallait être un homme etc.... Bof ! On peut pas dire que j’en ai tiré leçon, loin de là.

Cette personnalité double, que tu as, c’est le fruit de ton éducation, une mère qui ne t’a jamais permis de grandir en te rabaissant systèmatiquement aussi bien sur le plan moral que physique, apparement. Le problème, c’est bien ta mère et s’il y a à creuser, c’est dans cette direction. Refuser que sa fille grandisse physiquement, c’est grave (mais là encore, ça me rappelle les rapports de ma soeur vis à vis de notre mère.....une jalousie extrème).

Has-been je suis. Non, je ne roulerais pas en trotinette, non je n’irais pas voir les Yamakasi, non je n’écouterais pas du rap ou de la techno, non je n’irais pas fumer de cannabis et ça me tente pas, non je ne dépense pas mon argent pour acheter des Nike......

Quelle relation as tu avec ton ami, est-il phobique ou simplement timide ?

En espèrarant que les interlocuteurs de ce forum ne passent pas cette fête de la musique seuls, comme moi d'ailleurs.

Pascal

Sidonie,

Je comprends que tu n'aies pas envie d'être reconnue. Moi-même, j'ai dit des choses très intimes sur d'autres forums, et je me demande ce qui se passerait si elles étaient lues par quelqu'un qui me connaît. Heureusement, c'est fort peu probable. Le seul à surfer sur le Net est mon frère, et il n'a guère d'intérêt pour la psychologie à ma connaissance, de plus il est très pris par son travail et n'a donc pas le temps de consulter les forums.

Avant tous mes problèmes d'adolescence et mon échec scolaire, j'avais aussi beaucoup d'intérêt pour les sciences. A 10 ans j'aimais déjà lire les encyclopédies scientifiques et en particulier les articles de médecine (surtout de psychiatrie), de biologie et d'astronomie. C'est aussi cela qui m'a fait passer pour bizarre, car j'avais des connaissances inhabituelles pour mon âge, et un vocabulaire assez spécial. Je me souviens avoir lu un article sur les débuts de l'épidémie de sida (en 1983 environ, je crois) et sur les débuts de l'insémination artificielle. C'est étrange de voir comment la situation a évolué dans les deux cas alors que rien ne le laissait prévoir. Je gardais la plupart du temps ces connaissances pour moi, car je ne voulais pas qu'on me trouve trop décalée et bêcheuse, mais ça m'est arrivé tout de même, mon institutrice me surnommait "le phénomène". Difficile de savoir comment interpréter cela...

Mais en terminale, la situation s'est gravement dégradée, et j'ai eu des notes lamentables dans les matières scientifiques, sauf en biologie. Je ne savais plus trop quoi faire, et je me suis lancée dans le tertiaire, alors qu'au fond, ce n'était pas trop mon truc. Je me demande si je ne devrais pas reprendre des études moi aussi, mais encore aujourd'hui mon père m'a dit que j'étais trop vieille pour ça (j'ai 28 ans). Il a peut-être raison, après tout, j'ai raté le coche, alors maintenant, il faut que j'assume. Seulement je n'y parviens pas et je suis en dépression pour cette raison. Je m'en veux terriblement de ne pas avoir mieux réussi. J'ai toujours peur qu'on me prenne pour quelqu'un d'inculte.

Je veux bien correspondre par E-mail avec toi et avec Pascal (Galium le fait déjà). Je vous le laisse en-dessous, mais je n'oblige personne, bien sûr !

Une femme, Galium.

oui c est souvent les autres qui rejete ce qui ne sont pas comme eux ,mes je crois qu ils faut leur pardonné et qui faut les comprendres un peu .

je dirais ce que je pense ou je crois ,que les autre vive tout simplement .
je suis assé fatigué la ,alor bye
tes une femme ou un homme
sidonie j ais du mal a perçevoir

comment va tu en ce moment poulette
tu a raison en disant qu il faut pas ce mettre trop d ilusion entre nous et ce du forum bien sur ,car on est pas capable d assumé nos vie seul.
pour l instant bien sur , j envis ce qui peuvent avoir une sexualité libre ,ils son libre de presque tout les verrous et tabout .
que dir de plus a oui alle roule raoule lol

Bonjour Galium,

Je pense que la question est de savoir : "lequel commence à rejeter l'autre ?".

Peut-être plutôt qu'on rejette les autres après qu'ils nous aient rejeté.

Amicalement
Sidonie

Bonjour,

Excuse-moi : à cause de la peur d'être reconnue sur le forum par des membres de ma famille ou des proches, je vais rester vague au sujet de mon domaine d'études. (à ma connaissance, ils ne surfent pas sur ce genre de site, mais sait-on jamais). Je peux quand même te dire que ça ne concernait pas les matières scientifiques, et je le regrette d'ailleurs aujourd'hui, car j'ai réalisé (un peu tard) qu'en fait le domaine des sciences me passionne (qu'il s'agisse de biologie, physique, chimie, médecine y compris la neurologie, astronomie, ...). Je suis donc malheureusement assez ignorante dans ce domaine, étant donné la direction opposée que j'ai suivi pour mes études, mais j'ai quand même la volonté de rattraper le temps perdu.
En réalité, j'apprécie aussi beaucoup certaines des matières littéraires, mais pas dans l'enseignement : je veux dire que j'aurais préféré, durant mes études, être en auto-didacte dans ce domaine.
De nombreux autres domaines m'intéressent, mais je m'arrête là car ce serait trop long.

J'aurai peut-être une chance de pouvoir reprendre mes études, à condition que l'un des médecins que j'ai été voir durant ces deux dernières années (très peu de fois), accepte de confirmer par écrit ce qu'il m'a confirmé oralement, sur mon état de santé mental.

Bon, je me rends compte au fur-et-à-mesure que je suis en train de t'écrire ce message, que ce que j'ai encore à te dire, risque de ne pas passer inaperçu vis-à-vis d'un de mes éventuels proches.

Peut-être que j'exagère, puisque après tout, je ne les "fréquente" plus.
C'est la honte qui me rend si prudente.

Si tu es d'accord, on pourrait correspondre par e-mail, ainsi qu'avec Pascal et Galium.
(Je veux dire uniquement lorsque ça devient trop privé).

Qu'en penses-tu ?

Sidonie

Je n'aurais pas pu imposer mes convictions ainsi. Moi, malheureusement, j'ai plutôt tendance à "m'écraser" et à me laisser faire, c'est pourquoi certaines personnes jugent bon d'en profiter. Je crois qu'à ta place, j'aurais difficilement tenu là-bas. Je serais devenue folle ! Ah les américains avec leur "esprit maison" ! (sans doute que chez Quick, ils se sont totalement inspirés du système Mac Do). Ca ressemble effectivement à un bizutage dans le genre des écoles d'ingénieurs : humiliations, brimades, avec interdiction de se révolter. Ceux qui ont bien la haine après cela la déplacent sur la promo suivante, et ça continue. Et si tu refuses le système, on te le fait payer. Parfois aussi, on punit ceux qui refusent de hurler avec les loups. Il y a aussi des gens qui m'ont brimée au lycée surtout pour attirer les faveurs des individus "dominants" du groupe, et éviter de se les mettre à dos.

J'ai l'impression qu'à force, je suis devenue à moitié masochiste : lorsque je n'ai pas de problèmes réels, je m'en invente, et je mets moi-même en exergue mes défauts après les avoir vus si longtemps soulignés par les autres. L'ennui, c'est qu'en ayant toujours été exclue du groupe, je n'ai pas pu faire cette recherche identitaire, et qu'aujourd'hui encore j'ignore qui je suis vraiment. J'ai dû me débrouiller toute seule, et je n'y suis pas parvenue. J'erre dans la vie, je n'arrête pas d'avoir envie de changer de métier, d'intérêts, d'études, je papillonne tout le temps et je ne m'intéresse à rien de façon durable. De plus je n'avais aucun moyen d'échapper à l'attention étouffante de ma mère. Ma personnalité est instable, fragile, peu structurée. Une partie de moi n'a jamais grandi et est restée dans l'enfance, une autre a beaucoup souffert et est très mature. Entre les deux, il y a de terribles tensions. Ma psy dit que ma personnalité présente des dissonnances, mais que néanmoins elles devraient se réduire avec les années. Parfois je suis sceptique...

Moi aussi je suis "has been" et en plus je le fais exprès : je ressors les fringues que j'ai achetées il y a 5 ans (voire 10) pour être "décalée" et ne pas toujours avoir le look standard. Lorsque la mode est aux cheveux longs, je les ai courts et inversément. Je ne vais pas systématiquement à contre-courant, car ce serait aussi une façon d'en être prisonnière, mais tout de même de temps en temps je suis contente de l'être.

J'ai l'impression que ma mère était effectivement jalouse de moi. Après tout, mes chances étaient intactes et j'avais toute la vie devant moi. Une vie qu'elle s'imaginait brillante. Elle jalousait ce que j'étais censée devenir, pourtant c'était elle qui voulait que je le devienne. Elle n'aimait pas me voir trop joyeuse lorsque j'étais petite, ça l'énervait. Et lorsque j'étais adolescente, j'avais l'impression qu'elle aimait, d'une certaine façon, me voir souffrir, qu'elle trouvait que je le méritais. Elle me considérait un peu comme une rivale. Quelquefois elle avait des exigences bizarres : elle ne voulait pas que je mette des talons car j'étais plus grande qu'elle et elle ne voulait pas que la différence se voie encore plus. Lors des photos de famille, je devais me tenir dans un creux pour avoir l'air plus petite. Lorsque j'ai échoué en 1ère, elle m'en a voulu, mais peut-être qu'elle s'est aussi dit que la rivale était neutralisée ? Ces sentiments étaient peut-être inconscients chez elle ?

Ta soeur a-t-elle quand même réussi à s'en sortir ? Comment te sentais-tu quand tu voyais comment ta mère la considérait ?

A vrai dire, lorsque je parlais d'ami, j'employais ce mot dans le sens "amitié". Hélas, l'amour d'un homme ne fait pas partie des choses que j'ai pu connaître. Lui aussi n'a que moi, alors c'est vrai que quelquefois cette relation est un peu étouffante.

Appréhender réellement la nature de l'autre, c'est un peu un idéal, non ? Il y aura toujours des choses qui nous échappent. En ce qui me concerne, le mieux que je puisse faire est de réduire la "marge d'erreur" inhérente à mes propres projections et déplacements (assez nombreux). Mais je trouve cela difficile, car mes vieilles expériences négatives me collent à la peau.

Non ton discours ne m'a pas ennuyé au contraire. Il comporte beaucoup de vrai.

ça doit dur ça le quick ,deja que ce qui sont dans la restauration ces pas des lumieres alor j imagine la dans des etudiants avec bac + ,en avec une mentalite de chien et que ces gens deviene un jour chef ,directeur .
et la j ais mal .
bon je repondrais plus tard car je suis fatigue et je dois retourné tafé une deuxieme fois a mon boulot ou que les gens son des briseurs l epanouisment personnelle .
bye

C'est vrai qu'on peut rapidement passer à côté de gens sympa en restant systématiquement fermé à tout ce qui ressemble, de l'exterieur, à un ennemi potentiel.
Mais dans les cas que l'on décrit, les "ennemis" étaient bien réelles, pas de doute à avoir.

Quelqu'un qui se moque en permanence de vous, et ce, sans jamais vous avoir parlé, j'ai du mal à penser que ce soit un ami.

pascal