Bonjour automne, pour le bel accueil, y a pas de quoi, ce forum est là pour ça. Je souffre tellement de ne pouvoir en parler aux personnes qui comprennent et vivent ces situations, que lorsque c'est possible, j'en suis bien content. Tu sais, une des façons de s'en sortir, c'est d'en parler le plus possible et d'apprendre un peu de chaque personne qui raconte son vécu. Dailleurs, ton message arrive à point puisque je commençais à faire un peu d'anxiété et te répondre réussira sûrement à me calmer un peu. Étape no.1 pour apaiser ce malaise, faire autre chose. Tu sais mireille,je crois bien avoir passé par une bonne partie de ce que tu vis. ce que je veux dire par là, c'est que moi aussi je combattais, et à force de ne pas parvenir à éliminer complètement ce mal, je me décourageais et culpabilisais. Un peu comme tu le fais lorsque tu dis que tu manques de force et de volonté. Ce n'est pas les cas. Au contraire, tu vis avec ça pendant des heures entières et tu fonctionnes tant bien que mal pareil, c'est d'la force brut ça ma chère. C'est sûr que pour ton copain, c'est difficile pour lui de comprendre parce qu'il réagit de la même façon que tu le ferais si tu essayais de rassurrer ta soeur ou une ami par exemple. Après 30 minutes de gestes et paroles rassurrantes, tu lui dirais sûrement : ben là prend sur toI un peu. ce n'est pas méchamment que l'on pense ça. C'est juste que la souffrance de l'autre nous rend mal à l'aise et on voudrait nous aussi que ça cesse. Donc ton copain te dis que tu manques de volonté parce qu'il ne vis, ni ne comprend ce que tu as. C'est difficile à comprendre. On a une peur difficilement explicable qui est diffuse. On ne peut mettre le doigt sur le bobo pour mettre un plaster et l'empêcher de saigner. L'anxiété, c'est comme ça. Tu sais Mireille, je vais te dire quelque-chose que j'ai appris avec cette maladie, puisque ça en est une. Tu combat p-c-q tu veux l'éléminer à tout priix, à jamais. Moi, ça ma fait chier de me faire dire ça, mais c'est nécéssaire. Cesse de vouloir l'éliminer à jamais, p-c-q c'est peine perdue. L'anxiété, une fois qu'on a le trouble et qu'on lui a ouvert la porte,elle entre sans frapper et s'installe au fond de nous. Tenter de l'éliminer est donc un non-sens, tu comprends? par contre, comme n'importe quoi sur la terre, rien n'est éternel. Elle disparaîtra. Cependant, pas pour toujours. C'est pour toutes ces raisons que tu dois en tout premeir lieu, l'accepter. Elle est là, la porte s'est ouverte, je sais, c'est plate en tabar..., mais c'est là. Par contre, l'être humain est une drôle de machine. Notre plus grand mystère, c'est notre capacité d'adaptation. Tu dois te développer des trucs pour vivre avec plus facilement quand elle se pointe. Je sais, c'est pas facile quand c'est douloureux, mas je te jure que ça en vaut la peine. moi aussi, il m'arrive de me décourager et mes trucs ne fonctionnent pas toujours. Mais ça fait un an que j'y travaille. Le temps est notre meilleur ami, crois-moi. Qund tu commences à t'entraîner pour la course, tu ne fais pas le marathon la 2e journée, tu vois. Pour cela tu dois poser des gestes qui vont t'aider. tu as déjà bien commençé. par la prise de médicaments, laisse ton sentiment de défaite de côté et crois moi, c'est pas dangereux et ça aide beaucoup pour plusieurs personne, (Je prends du serzone (anti-depress) depuis décembre 1999 et ça me fait rien. Mon beau-frère prend du paxil et il est top shape. le seul dommage que ça fait c'est de s'avouer vaincu. on se dit, merde des anti-dépresseurs, surtout pas moi, ça se peut pas. tu verras, après quelque temps, tu ressentiras les bienfaits et tu changeras complètement ton opinion face à cela. Je te le dis n'aie pas peur. deuxième chose, tu dois en parler et apprendre ces trucs et le fonctionnement de l'anxiété pour en avoir moins peur et mieux la contrôller. Ta peur de l'anxiété t'empêche sûrement de la voir de façon rationnelle. Une thétrapie cognitive et comportemental combinée à une médication et bien sûr le temps sont gages de succès. si tu veux en savoir plus la dessus, n'hésites pas. tout ce que je te dis, c'est parce que je le vis et, malheureusement ou heureusement, je commence à avoir l'expérience de l'anxiété et j'ai posé ces gestes moi-aussi pour arriver à contrôller ce mal
tu peux toujours me ré-écrire, c'est bon d'en parler et surtout de savoir qu'on n'est pas seul.
Bye, Marco.