Bonjour Jéricho,
Continue à extérioriser cette rage et ce mal-être, peu importe la manière... Ici-bas, dans les moments critiques, je laisse tourner ma platine disque, ou je me recueille ou je dors, dépend, difficile voire impossible de lutter à forces égales avec une idée fixe, trop dévastateur ! J'essaie alors d'emprunter un chemin différent, généralement donc un chemin musical, avec des notes un peu partout, des hautes, des basses, des assonances, des dissonances, la vie ! :) J'accompagne le plus souvent ces musiques par mon chant, peu importe là aussi la fidélité par rapport à l'oeuvre ! ;) Le chant produirait un véritable "massage" du cerveau, en raison de l'amplification par la boîte crânienne. Bref, cette méthode, qui est finalement plus instinctive qu'autre chose porte souvent ses fruits, il faut tenter de percevoir la ou les grosses vagues dépressives se pointer à l'horizon, pour se réfugier à temps dans l'abri le plus proche, la prendre de vitesse en quelque sorte :)
Tu disais que tu essaies d'aider les autres quand les choses vont bien pour toi... ce serait de loin préférable justement que tu tentes de les aider aussi lorsque les choses vont mal... cette solitude se combat le mieux lorsque tu te décroches d'elle dans le moment où elle t'étreint le plus, au comble de son intensité, rejette-la... Même si je sais très bien que ce n'est en rien évident, parfois, je me demande quelle est la souffrance en rapport avec la solitude qui tue le plus, est-ce la résignation forcée (qui n'en ai jamais véritablement une) ou le désespoir face à elle ?
Tu aimes cette fille, elle est déjà ton amie, c'est le meilleur des commencements. Peut-être est elle actuellement avec quelqu'un, d'où ton malheur. Sinon, elle se méfie peut-être, elle ne désire pas d'une nouvelle relation "légère", d'une nouvelle déception. Laisse-lui le temps, même si elle est avec quelqu'un, elle peut revenir à toi parce que tu lui auras prouvé ton attachement à elle, ta "fidélité", ton amour. Tu sais, j'imagine quelque part le gouffre de ta souffrance, il m'est venu plusieurs fois d'être tourmenté jusqu'aux vertiges, jusqu'à perdre conscience de toutes les choses qui m'entouraient, et même pire que ça, malgré moi et à cause de l'amour. Moi, j'aimerais aimer, une personne qui m'apporte autant de joie que de souffrances, mais j'en suis incapable parce que mes problèmes, aussi bien mentaux que physiques, m'empêchent totalement de mettre au monde la plus petite des relations.
Cette souffrance là engendre une culpabilité qui martèle l'esprit avec la pire des âpreté, crois moi, je te parlais de résignation et de désespoir, mais l'un est souvent de connivence avec l'autre ! Let the music play !
Transmission