Bonjour,
Vous dites que vous ne baisserez jamais les bras face à un copain qui vous fait du tort. Mais cela n'est pas une attitude forte et intelligente, (désolée d'être si crue mais vous avez besoin d'être secouée...) parce que vous baissez réellement les bras sur la personne la plus importante de votre vie: vous-mêmes.
Et ce n'est pas être du tout égoïste que de le croire, parce que si la paix et le bien-être ne sont pas présents déjà à l'intérieur de votre coeur, vous ne les trouverez jamais dans les autres. La paix est un état intérieur et se dégage. Si l'autre ne veut pas la recevoir, vous n'y pouvez rien, et vous vous acharnez ainsi envers une personne qui ne veut même pas la recevoir parce qu'elle cherche à vous contrôler, à vous l'enlever par ses jeux du mental.
Vous dites que vous n'y pouvez rien. En vous convainquant de cela, sous le couvert de paroles justifiant votre grandeur d'âme, vous laissez tomber votre volonté, qui est le pouvoir de la pensée qui agit et qui peut agir. Cela prend le désir de le faire et vous aimez ne pas avoir le désir de prendre votre vie en main. Vous laissez le pouvoir de votre volonté entre les mains d'un copain qui aime vous contrôler et en plus, en accord avec votre propre consentement. C'est pourquoi vous êtes vraiment une victime consentante à vous laissez contrôler, vous laissez quelqu'un d'autre contrôler vos sentiments personnels et vous faire vivre l'enfer et le fait de continuer de croire que vous n'y pouvez rien fera en sorte qu'effectivement, il ne se passera rien de neuf.
Vous pardonnez à quelqu'un qui cherche à vous faire vivre l'enfer. Vous ne trouverez pas la paix du paradis tant que vous consenterez à faire dominer ses angoisses sur votre volonté personnelle. Il vous enleve votre volonté et vous y participez vous-mêmes. En plus, il sait bien que vous ne l'abandonnerez jamais, il joue là-dessus, alors même si vous dites je le ferais si je rencontrais quelqu'un d'autre, vous risquez de tomber sur le même type d'homme parce que vous non plus, vous ne semblez pas apprendre de vos erreurs, vous voulez continuer d'être comme ça c'est-à-dire servir de bouée de sauvetage à votre copain.
Désolée d'être si directe, et je ne referai plus d'intervention promis, parce que vous avez dans votre entourage plein de personnes qui sont conscientes et qui tentent de vous ouvrir les yeux. Mais vous vous en foutez de ce qu'ils vous disent, vous ne voulez pas comprendre sous le couvert de l'excuse Je lui pardonne, car j'ai tellement une grande âme de sauveuse. Et vous angoissez à l'idée que si vous le quittiez, le pauvre se retrouverait à la rue. Savez-vous que bien des gens se sont repris en main à partir du moment où ils ont été confrontés à la solitude ? Il existe toujours une solution, un endroit à aller pour se reposer et refaire le point sur sa vie. Votre appartement n'est certainement pas le seul endroit sur terre où il pourrait loger temporairement. Le croire c'est se fermer les yeux et dénigrer les nombreuses ressources sociales qui sont disponibles et qui n'attendent que de nous dépanner, de nous aider dans nos municipalités. Vous n'êtes pas son ultime refuge et la seule personne sur terre qui peut l'aider !
Moi je suis en train de vous dire que "Charité ordonnée commence par soi-même". Si dans votre âme et coeur, vous ne faites que donner votre amour à quelqu'un qui vous nuit et qui ne vous aime même pas (et dans votre cas, c'est tellement clair, depuis le temps que vous vous acharnez à lui faire comprendre et essayer de l'aider (il doit réellement s'amuser à vos dépens! C'est devenu tellement ridicule votre histoire)) et vous ne vous aimez pas assez pour vous respecter, eh bien votre grande indulgence se trouve gaspillée. Vous gaspillez et votre amour, et vos forces envers quelqu'un qui ne les reçoit pas et qui se fout carrément de vous.
C'est vous qui faites pitié, pas lui. Habituellement, les personnes qui pardonnent à leur bourreau ne continuent pas de le fréquenter parce qu'ils veulent évoluer et panser leurs blessures. Cela ne se fait pas si votre bourreau continue de vous flageller à tous les jours. Ce n'est pas du pardon que vous devriez parler, c'est reconnaître que vous ne vous aimez pas assez pour passer à autre chose, c'est-à-dire penser à vous aimer.
Le "pardon" dont vous parler ne se fait pas vraiment en vous car vous continuer de souffrir à cause de lui et aussi parce que vous croyez qu'il ne sait pas ce qu'il vous fait subir, alors qu'il le sait très bien mais ne veut pas arrêter parce que c'est un jeu qui l'amuse. Il sait que vous l'aimez inconditionnellement. Il y a personne qui peut aimer comme le bon Dieu nous aime et vous vous mentez à vous-mêmes si vous croyez que votre amour n'a pas de limites. Reconnaissez vos limites, nous sommes tous sans exception des êtres imparfaits et nous nous sentons très bien uniquement en relation avec des personnes qui nous veulent du bien, pas du mal.
Vous avez la tête dure et c'est à votre détriment. Je suppose que vous aimez vous convaincre que vous êtes très compréhensive (aucune femme au monde n'aurait pu accepté cela, sauf moi)... peut-être que la plupart des femmes comprennent que le fait de se laisser maltraiter doit arrêter un moment donné. Elles comprennent que si l'autre les maltraite elles ne sont pas heureuses et on a tous besoin de ressentir le bonheur et la légèreté de l'être si on veut bâtir une vie stable avec quelqu'un. Vous vous enorgueillez de votre grande compréhension que vous considérer phénoménale.
Au fil du temps, vous avez fini par croire que cela est votre qualité la plus importante ... alors que pour dire vrai, vous aimez vous accrochez aux souffrances des autres, cela vous renvoie une belle image de vous (Les gens parfois que je ne connais pas, se confient instinctivement à moi, me racontant leur vie et leurs problèmes, je ne sais pas pourquoi, peut-être est-ce que je dégage un sentiment de confiance). Vous êtes sûrement très réceptive, et cela est bien, mais vous en faites le rôle principal de votre vie car c'est devenu plus important que votre paix intérieure et le désir de vous donner de l'amour à vous.
Toutes ces pensées vous donnent votre raison d'exister. Et cela est extrêmement triste. Vous devenez votre propre bourreau, par vous-mêmes. Comprenez cela et je vous garantie que vous deviendrez plus heureuse par la suite. Mais ça, c'est si vous tenez à vous.
Sans rancune