"Le Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM) sera aux commandes de la plus vaste étude jamais entreprise à travers le monde pour tester les effets bénéfiques des oméga-3, des extraits d'huiles de poisson, sur la dépression majeure.
(...) Cette étude recrutera plus de 500 patients atteints de dépression majeure dans les hôpitaux affiliés au CHUM et mettra aussi à contribution des chercheurs des universités McGill, Laval et Queen's, à Kingston. La fondation du CHUM investira 120 000 $ dans cette
(...) La recherche sera donc pilotée par le Dr François Lespérance, directeur du département de psychiatrie du CHUM, qui a souligné l'importance de trouver des traitements alternatifs pour les patients souffrant de dépression. Selon lui, les antidépresseurs actuels offrent une solution bien imparfaite puisque seulement 50 % des patients y réagissent de façon positive.
(...) L'élément actif des oméga-3 sur la dépression serait en effet l'acide eicosapentanoïque, appelé AEP, présent dans le gras de certains poissons d'eau froide. Dans le cadre de cette étude, les patients recevront chaque jour un supplément d'oméga-3 d'un gramme, composé à 70 % d'AEP.
(...) Selon le Dr Servan-Schreiber, seuls des oméga-3 ayant une haute teneur en AEP ont un effet sur les symptômes associés à la dépression. L'AEP améliore la fluidité des membranes des neurones et facilite la transmission de la sérotonine, de la dopamine et des hormones du stress.
(...) Tous les produits affichant la mention «oméga-3» ne se valent pas. Une brève visite effectuée hier par Le Devoir dans la section des produits naturels d'une pharmacie à grande surface a permis de constater que les suppléments d'oméga-3 contiennent des concentrations très variables d'AEP, celles-ci pouvant osciller entre 7 et 30 %. Certains oméga-3, surtout ceux d'origine végétales, ne contiennent pas d'AEP du tout. Certains produits affichant la mention «oméga-3-6-9» n'ont qu'une infime proportion d'oméga-3.
Selon le Dr Lespérance, il est difficile pour la plupart des gens d'obtenir une quantité «thérapeutique» d'AEP simplement dans l'alimentation. Il faudrait consommer environ 200 grammes de maquereau par jour. «Comme il n'est pas facile de convaincre les gens de modifier à ce point leur alimentation, la prise d'un complément est une solution plus efficace», dit-il.
PsychoMédia avec source:
Le Devoir
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