En conférence de presse, le 4 décembre, le Regroupement provincial des comités des usagers du réseau de la santé et des services sociaux (RPCU) a dévoilé une analyse de l'état de situation sur l’hébergement pour les personnes en perte d’autonomie au Québec, intitulée "Des enjeux et des parcours difficiles pour les personnes concernées", dans laquelle il émet quelques recommandations.

À l’initiative du regroupement, la préparation du document a regroupé des personnes en perte d’autonomie, leurs proches, des employés, des gestionnaires et des chercheurs afin de dégager une position commune sur l’état actuel du système d’hébergement.

Pour le comité, si l’importance du développement des services de soutien à domicile ne fait aucun doute, il est tout aussi fondamental d’assurer le développement adéquat des ressources d’hébergement. Il est possible, estime le comité, de mieux vivre en milieu d’hébergement lorsque celui-ci devient le milieu le plus approprié pour répondre aux besoins quotidiens.

Le désengagement de l’État des soins et services de longue durée et la privatisation massive des ressources d’hébergement entraîne l’effritement du droit de choisir son milieu de vie, estime le comité. Il importe de soutenir la collaboration entre le privé et le public pour assurer la qualité des services, limiter les transferts et humaniser les déménagements.

Le regroupement demande que soit revue l'approche d’évaluation des CHSLD. La qualité de vie et des soins et services ne sont pas assurées malgré la multiplication actuelle des organismes de surveillance. L’approche doit être revue pour offrir aux établissements un soutien concret pour l’amélioration continue (comprenant l’assurance d’une proportion suffisante de personnel bien formé).

Le travail de l’ensemble des membres du personnel des milieux d’hébergement doit être reconnu et soutenu car la qualité des liens que ces personnes tissent avec les résidents et leurs proches fait la différence au quotidien. L’implication des proches des résidents doit aussi être accueillie et favorisée.

Les milieux doivent être soutenus pour appliquer l’approche milieu de vie qui place le résident au cœur des préoccupations.

Consulter le document :L’hébergement pour les personnes en perte d’autonomie au Québec : Des enjeux et des parcours difficiles pour les personnes concernées.

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