Quelque 500 à 600 mouvements sectaires sont établis en France selon le rapport annuel de la Miviludes sur les sectes rendu public mardi. Ils étaient moins de 200 il y a 15 ans. Plusieurs de ces mouvements sectaires investissent le champs de la santé et plus particulièrement de la psychothérapie.
"On peut considérer qu'il y a probablement un tiers des psychothérapeutes qui viennent des milieux sectaires ou charlatans", estime Georges Fenech, président de la Miviludes.
Au ministère de la Santé, la Direction générale a mis en place un groupe d’appui technique (GAT) pour recenser, à partir du mois de septembre, l’ensemble des psychothérapies alternatives, c’est-à-dire qui échappent aux principales écoles de la discipline. Les premiers résultats de ce travail seront consultables sur Internet en 2010. À partir de cette évaluation, les pouvoirs publics pourraient interdire certaines pratiques par voie législative, a précisé M. Fenech au Figaro. Il ne s'agit nullement de suspecter toutes les médecines douces, précise-t-il, mais on sait qu'elles attirent des charlatans.
La formation professionnelle, qui est financée par des fonds publics, est aussi investie par des sectes. Des employés qui s'inscrivent à une formation pour développer leurs capacités de communication ou d'organisation tombent sur des gourous. Aujourd'hui, pour proposer une formation professionnelle, il suffit de faire une déclaration aux organismes publics. Or nombre de charlatans font croire que ce système déclaratif vaut validation par l'État. Le système doit être changé.
Psychomédia avec sources: Le Figaro, Europe 1.
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