Le médicament intraveineux ocrélizumab (Ocrevus) du laboratoire suisse Roche vient d'être autorisé par l'agence américaine du médicament, la Food and Drug Administration (FDA), pour le traitement de la sclérose en plaques.
Il s'agit du premier médicament autorisé pour la forme primaire progressive, une forme sévère qui touche environ 15 % des personnes atteintes. Il est aussi autorisé pour la forme récurrente rémittente qui est la plus fréquente.
Deux études de phase III, menées avec un total de 1 656 participants atteints de la forme rémittente traités pendant 96 semaines, ont montré une plus grande réduction des taux de récidive et de progression de l'invalidité avec l'Ocrevus qu'avec le Rebif (Interféron bêta-1a, aussi commercialisé sous les noms Avonex, Betaferon…) qui un médicament couramment utilisé pour traiter la maladie, rapporte la FDA.
Dans une étude avec 732 participants atteints de la forme progressive primaire traités pendant au moins 120 semaines, l'aggravation de l'incapacité a été plus lente chez ceux ayant reçu l'Ocrevus comparativement au placebo.
Le mode d'action d'Ocrevus est d'éliminer un type spécifique de lymphocytes B, qui sont des cellules du système immunitaire, rapporte le New York Times.
Pour ce qui est des effets secondaires, rapporte la FDA, le médicament peut provoquer des réactions liées à la perfusion qui peuvent être graves. Ces réactions incluent, mais sans s'y limiter : démangeaisons cutanées, éruptions cutanées, urticaire, rougeur de la peau, basse pression sanguine, fièvre, fatigue, étourdissements, maux de tête, irritation de la gorge, essoufflement, enflure de la gorge, nausée et battements de cœur rapides.
En plus des réactions liées à la perfusion, l'effet secondaire le plus fréquent pour la forme récidivante était une infection des voies respiratoires supérieures et pour la forme progressive, les effets les plus fréquents étaient l'infection des voies respiratoires supérieures, l'infection cutanée et l'infection des voies respiratoires inférieures.
Ocrevus peut aussi augmenter le risque de tumeurs malignes, en particulier le cancer du sein, indique la FDA.
Le médicament sera commercialisé aux États-Unis par Genentech. Une autorisation en Europe est attendue au second semestre.
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Psychomédia avec sources : FDA, New York Times.
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