Une nouvelle molécule capable de stimuler la réparation de la myéline des fibres nerveuses, qui est endommagée dans la sclérose en plaques (SEP), a été identifiée par des chercheurs français et luxembourgeois dont les travaux sont publiés dans le Journal of Neuroscience.
La SEP est caractérisée par des lésions inflammatoires du cerveau, de la moelle épinière et du nerf optique. Elle est considérée comme une maladie auto-immune dans laquelle le système immunitaire détruit les gaines de myéline qui entourent les neurones et facilitent le transport des informations.
Les médicaments actuels visent surtout à moduler la réponse immunitaire afin de réduire l'action auto-immune et ont très peu d’impact sur la réparation des gaines de myéline.
Trouver des traitements qui stimulent la remyélinisation est un axe de recherche majeur dans la SEP, soulignent les chercheurs. La remyélinisation pourrait permettre le rétablissement de la conduction nerveuse et prévenir la progression du handicap.
Brahim Nait Oumesmar et ses collègues de l'Institut national français de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et de l’Université du Luxembourg ont identifié une molécule de synthèse, baptisée TFA-12, qui fait partie d’un dérivé de la vitamine E.
Leurs travaux ont montré que la molécule réduit la formation de lésions inflammatoires et surtout favorise la réparation des lésions de la myéline. Elle stimule aussi la régénération des oligodendrocytes, les cellules à l’origine de la synthèse de myéline dans le système nerveux central.
Ces travaux ouvrent la voie au développement de nouveaux médicaments favorisant la remyélinisation des neurones.
Une étude publiée plus tôt ce mois-ci dans la revue Nature Neuroscience rapportait de son côté l'identification d'une cible potentielle pour le développement de médicaments qui stimuleraient la régénération de la myéline.
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