Une découverte pourrait mener à des traitements de la sclérose en plaques qui réparent les dommages cérébraux, selon les auteurs d'une étude publiée dans la revue Nature Neuroscience.
L'étude a identifié un mécanisme impliqué dans la régénération des gaines de myéline qui protègent les fibres nerveuses. Ces gaines, qui sont essentielles pour la transmission rapide de l'influx nerveux permettant la vision, les sensations et le mouvement, sont endommagées chez les personnes atteintes de sclérose en plaques. Les nerfs sont ainsi exposés et endommagés.
Veronique Miron et ses collègues des universités d'Edinburgh et de Cambridge ont étudié la régénération de la myéline dans des échantillons de tissus humains et chez la souris. Ils ont découvert que des cellules du systèmes immunitaires, les macrophages, contribuent au déclenchement de la régénération de la myéline.
Suivant la perte ou la détérioration de cette dernière, les macrophages peuvent libérer un composé appelé activine A qui active la production de myéline.
«Les traitements actuels de la sclérose en plaques fonctionnent en réduisant les lésions initiales de myéline. Ils ne favorisent pas sa régénération, explique la chercheuse. Cette étude pourrait aider à trouver de nouvelles cibles pour des médicaments qui amélioreraient la régénération de la myéline, aidant ainsi à restaurer les fonctions perdues chez les personnes atteintes de la maladie.
L'étude a été financée par la MS Society, le Wellcome Trust et la Société canadienne de la sclérose en plaques.
Les chercheurs envisagent maintenant de mener des recherches pour étudier les mécanismes liés à l'activine A et les façons d'améliorer son fonctionnement.
Psychomédia avec sources: University of Edinburgh . Tous droits réservés