La viande rouge est liée à un risque accru d'une condition intestinale inflammatoire courante, la diverticulite, selon une étude publiée dans la revue Gut.
Cette maladie, responsable de 200 000 hospitalisations par année aux États-Unis, est en hausse particulièrement chez les plus jeunes. Dans 4 % des cas, elle entraîne des complications sévères à long terme telles que des perforations de la paroi intestinale.
Les causes de la diverticulite demeurent peu connues bien qu'elle ait été liée au tabagisme, à l'utilisation d'anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), à l'inactivité physique et à l'obésité. Un apport insuffisant en fibres alimentaires jouerait aussi un rôle. Mais les facteurs alimentaires ont été peu explorés.
Afin de remédier à cette situation, Yin Cao de la Harvard Medical School et ses collègues ont évalué l'impact potentiel de la consommation de viande rouge, de volaille et de poisson chez près de 46 500 hommes, âgés de 40 à 75 ans, questionnés tous les 4 ans pendant 26 ans. Pendant cette période, 764 ont développé une diverticulite.
Les données étaient ajustées pour tenir compte de l'influence du tabagisme, de la sédentarité, de la consommation de fibres et d'autres facteurs.
Ceux qui faisaient partie des 20 % consommant le plus de viande rouge avaient, en moyenne, un risque 58 % plus élevé que ceux qui se situaient dans les 20 % en consommant le moins. Le risque était le plus élevé avec 6 portions par semaine.
Remplacer une portion quotidienne par du poisson ou de la volaille diminuait le risque de 20 %.
Il est possible, estiment les chercheurs, que le type et la diversité des bactéries colonisant l'intestin jouent un rôle, la consommation de viande rouge altérant le microbiome, ce qui peut potentiellement affecter la réponse immunitaire et l'intégrité de la paroi intestinale.
Psychomédia avec sources : Gut (press release), Gut.
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