Les centres de trampoline intérieurs, qui sont de plus en plus populaires, ne sont pas sans risque.
Les hôpitaux montréalais pour enfants ont traité 177 jeunes pour des blessures subies dans ces parcs entre novembre 2013 et août 2015, selon un rapport d'un groupe de travail du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), relayé par la journaliste Amélie Daoust-Boisvert dans Le Devoir. Les cas de 123 blessés ont pu être analysés : la majorité souffrait d’une entorse ou d’une foulure (51 %) ou d’une fracture (46 %).
Quatre parcs de trampolines sont ouverts au Québec depuis 2013. Le chef de file, iSaute, possède 3 centres et compte en ouvrir 2 nouveaux prochainement.
En février 2015, une personne est devenue quadriplégique à la suite d’un accident au centre de trampoline iSaute de Québec. Un cas de « fracture de la colonne cervicale avec lésion médullaire » a aussi été répertorié.
Le taux de blessure moyen par 1000 visites est de 1,52, ce qui est comparable à ce qui est observé en ski alpin
Le rapport émet 10 recommandations, dont 9 s’adressent aux propriétaires de ces centres, notamment : s’assurer de se conformer à la norme américaine pour ce type de centre, former les employés et bien encadrer les utilisateurs.
« Les recommandations, c’est exactement les normes de sécurité qui sont en vigueur chez nous », a affirmé Nathalie Lundquist, entrepreneure derrière iSaute.
Debbie Friedman, directrice de la traumatologie à l’Hôpital de Montréal pour enfants et professeure adjointe en pédiatrie à l’Université McGill, estime que les trampolines sont trop dangereux pour être considérés comme un jeu. « C’est un équipement de gymnastique qui devrait être utilisé avec la supervision appropriée » (...) « Si les exploitants disent suivre toutes les recommandations mais que nous avons encore des blessés, c’est préoccupant, dit-elle. Le travail n’est pas fini ».
La Société canadienne de pédiatrie ne recommande pas l’utilisation du trampoline à la maison pour les enfants et les adolescents, mais ne se prononce pas sur les parcs récréatifs, qui sont un phénomène récent, rapporte la journaliste.
Psychomédia avec sources : Le Devoir, Rapport du ministère de la Santé.
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