Environ 280 000 personnes seraient atteintes de l'hépatite B en France et plus de la moitié d’entre elles l'ignorerait.
L'hépatite B est un virus qui s'attaque aux cellules du foie et cause son inflammation. Cette maladie infectieuse est la plus commune des hépatites virales et la plus mortelle (par cirrhose ou cancer). En France, plus de 1 000 décès par an sont imputables à sa forme chronique.
Le plus souvent, l'hépatite B aiguë ne présente pas de symptômes. Et s'ils se déclarent, ils sont proches de ceux d'une grippe : fièvre, grande fatigue, troubles digestifs, perte d'appétit, nausées, vomissements.
La Haute Autorité de Santé (HAS) a évalué les « tests rapides d’orientation diagnostique » (TROD) de l’hépatite B. Elle conclut qu'ils constituent un outil complémentaire au dépistage biologique classique et qu'ils devraient faire partie d’un dépistage combiné avec les TROD du VIH et de l’hépatite C.
Le dépistage de l’hépatite B (VHB) cible les personnes particulièrement à risque d’être infectées : personnes originaires de zones touchées par le virus, personnes ayant des comportements sexuels à risque, usagers de drogues, détenus, entourage des personnes infectées par le virus.
La réalisation d’un TROD ne requiert qu’une goutte de sang prélevée au bout du doigt. Les TROD peuvent être utilisés dans un cadre non médicalisé, par le biais de structures associatives et médico-sociales.
Comme la majorité des TROD de l'hépatite B (VHB) développés à ce jour, le seul actuellement commercialisé en France ne détecte que l’un des trois marqueurs de la maladie (l’antigène HBs). Ce TROD permet ainsi d’identifier les personnes infectées par le virus, mais pas celles qui n’ont jamais été contaminées par le VHB et qui pourraient bénéficier d’une vaccination. Il ne peut se substituer au test réalisé en laboratoire, qui reste le test de référence.
La HAS recommande ce TROD comme un outil de dépistage complémentaire :
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en cas de résultat positif, celui-ci devra toujours être confirmé par un test sanguin classique (si le résultat est confirmé, une prise en charge spécialisée devra être proposée et la vaccination envisagée pour l’entourage familial) ;
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en cas de résultat négatif, une confirmation par test sanguin classique devra être encouragée afin de savoir si la personne peut bénéficier d’une vaccination.
La HAS recommande aussi qu’un plus grand nombre d’associations volontaires puissent participer au dépistage et disposer de formations élargies aux infections sexuellement transmissibles (IST) et à la vaccination.
Psychomédia avec sources : HAS, Le Parisien.
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