L'épidémie de fièvre jaune, qui sévit en Angola et en République démocratique du Congo, et qui est déjà exportée en Chine, risque de se propager davantage pour devenir une « crise mondiale », a estimé, le 19 mai 2016, la Fédération internationale de la Croix-Rouge (FICR).
La fièvre jaune, transmise par le moustique Aedes aegypti, vecteur de nombreux virus comme le Zika ou la dengue, est une maladie hémorragique sans traitement spécifique. Près de la moitié des personnes gravement atteintes qui ne sont pas traitées en meurent. La vaccination est la principale mesure préventive contre la maladie.
« Les stocks limités de vaccins, les systèmes inadéquats de surveillance des maladies, la mauvaise hygiène et les interactions transfrontalières économiques et sociales quotidiennes risquent de transformer une crise nationale en crise mondiale
», estime la FICR dans un communiqué.
« Les voyageurs non vaccinés risquent de transformer cette épidémie en une crise régionale ou internationale si nous n'agissons pas rapidement pour protéger les populations vulnérables et n'aidons pas les communautés à réduire leurs risques d'infection
», a déclaré Julie Lyn Hall, directrice du département de la Santé de la Fédération.
De son côté, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déterminé, le 19 mai, que l'épidémie est « grave », mais ne constitue pas une « urgence de santé publique de portée internationale » comme Ebola ou Zika. Elle recommande que « tous les voyageurs se rendant en Angola et en RD Congo soient vaccinés
». Elle estime que les doses actuelles de vaccin, qui devraient avoisiner les 7 millions à la fin mai, « devraient être suffisantes pour stopper la transmission que nous connaissons actuellement ». 17 à 18 millions de doses devraient être produites d’ici août.
Psychomédia avec source : Le Monde.
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