Des chercheurs, dont les travaux sont publiés dans la revue Neurology, ont vérifié le lien entre la consommation de poissons et fruits de mer et cinq domaines cognitifs sur une période de 5 ans.
Martha Clare Morris (1) et ses collègues de l'Université Rush ont mené cette étude avec 915 participants âgés en moyenne de 81 ans.
Les produits de la mer sont une source nutritive directe d'un type d'oméga-3 (ADH, acide docosahexaénoïque) qui est le principal élément structurel du cerveau, souligne la chercheuse.
La fonction cognitive globale et cinq domaines cognitifs (mémoire épisodique, mémoire sémantique et mémoire de travail, vitesse de perception, et capacité visuospatiale) ont été évalués à l'aide de 19 tests cognitifs.
Les participants ont été divisés en deux groupes : ceux qui consommaient ces produits au moins une fois par semaine et ceux qui en consommaient moins qu'une fois par semaine.
La consommation de poissons et fruits de mer était associée à un déclin plus lent de la mémoire sémantique et de la vitesse de perception, même en tenant compte dans l'analyse de plusieurs autres pouvant exercer une influence.
Chez les participants porteurs du gène APOE-4, qui prédispose à la maladie d'Alzheimer, le déclin de la cognition globale et dans de multiples domaines cognitifs était également ralenti avec la consommation de poissons riches en oméga-3 et fruits de mer, ce qui n'était pas le cas chez ceux qui en consommaient moins qu'une fois par semaine. Environ 20 % de la population est porteuse du gène APOE-ε4.
Bien que l'étude ne prouve pas que le lien soit de cause à effet, elle suggère un rôle protecteur pour ces aliments, concluent les chercheurs.
(1) L'équipe de Martha Clare Morris a notamment développé le régime MIND spécifiquement conçu pour préserver la santé du cerveau.
Psychomédia avec sources : Neurology, Rush University.
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