Alors que des études ont montré que les compléments de vitamine B peuvent aider à ralentir le déclin cognitif chez les personnes âgées ayant des problèmes de mémoire, une étude, publiée dans Journal of Alzheimer's Disease, montre que des niveaux suffisants d'un autre nutriment seraient nécessaires pour que la vitamine B soit efficace.
Celeste de Jager et ses collègues des universités de Cape Town, Oslo et Oxford ont mené cette étude avec 250 personnes ayant un diagnostic de déficit cognitif léger (aussi appelé « trouble neurocognitif léger », notamment dans le DSM-5 (1)).
Au début de l'étude, les participants ont passé une série de tests pour mesurer leur cognition et un test sanguin pour déterminer leurs niveaux de deux types d'oméga-3 qui se trouvent dans les poissons gras : l'AEP et l'ADH (qui sont différents de l'AAL qui est d'origine végétale).
Les participants étaient assignés au hasard à recevoir la vitamine B ou un placebo pendant 2 ans.
Pour ceux ayant de faibles niveaux d'oméga-3, les suppléments de vitamine B avaient peu ou pas d'effet. Mais pour ceux ayant un niveau élevé d'oméga-3, la vitamine B a été très efficace pour prévenir le déclin cognitif comparativement au placebo, rapporte la chercheuse.
Ce résultat est concordant avec des conclusions précédentes selon lesquelles la vitamine B ralentirait l'atrophie cérébrale chez les personnes atteintes de déficit cognitif léger seulement lorsque les niveaux d'oméga-3 sont adéquats, indique-t-elle.
L'équipe a également constaté que les niveaux de ADH pourraient être plus importants que ceux d'AEP, mais elle souligne que cette observation demeure à confirmer par des recherches supplémentaires.
La prochaine étape sera de vérifier si une combinaison de compléments de vitamines B et d'oméga-3 (huile de poisson) peut ralentir l'évolution du déficit cognitif léger vers la démence dont la maladie d'Alzheimer est la forme la plus fréquente.
(1) DSM-5, Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (« Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders »), publié par l'American Psychiatric Association en 2013.
Psychomédia avec source : University of Oxford.
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