La Fondation des brûlés de Belgique met en garde contre la berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum), une plante en pleine prolifération, qui peut provoquer de graves brûlures.
Cette plante, d'origine ornementale, se disperse dans l'environnement et envahit les bords de route, les berges de rivière, les lisières forestières et les prairies depuis une vingtaine d'années. Elle y forme des populations très denses qui prennent le pas sur la flore indigène.
« Toute la plante contient des substances toxiques qui sont activées par la lumière solaire et rendent la peau très sensible à l'action du soleil », explique le communiqué de la fondation. « Après un contact avec le suc de la plante et sous l’effet de l’exposition au soleil, des lésions de la peau se développent en quelques jours. La peau devient rouge, gonflée, et de grandes cloques mettent un à deux jours à apparaître. Les lésions ont l'aspect d'une brûlure qui peut être grave, voire exceptionnellement mortelle. »
Après guérison, des taches brunes peuvent persister plusieurs mois.
- En cas de contact de la peau avec la sève :
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éliminer la sève le plus rapidement possible, en prenant soin de ne pas étendre la surface de la zone touchée : enlever la sève de la peau avec un papier absorbant sans frotter, puis laver au savon, et rincer abondamment à l'eau l'endroit atteint ;
changer de vêtements s'ils ont été imprégnés par le suc de la plante, même si la peau paraît normale ;
éviter l'exposition de la zone touchée à la lumière durant plus de 48 h, le temps de la disparition de l'effet de photosensibilisation ;
éviter toute exposition au soleil pendant une semaine environ ;
si les yeux sont atteints, les rincer abondamment à l'eau claire puis porter des lunettes de soleil pour réduire leur exposition à la lumière et penser à consulter un médecin ;
en cas de contact important (si la peau devient rouge ou gonflée) consulter un médecin ;
si un enfant est atteint, consulter sans tarder un médecin ou le centre antipoison pour tout conseil approprié.
- Pour éviter les problèmes :
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ne pas toucher la plante et avertir les enfants ;
en cas de présence dans la proximité d’un terrain de jeu, le signaler sans tarder aux autorités de la commune ;
pour l'éradication, porter un équipement approprié permettant d'éviter tout contact de la peau, des mains et des yeux avec sa sève (salopette imperméable à la sève, gants en plastique à manches longues, lunettes de sécurité contre les projections de sève dans les yeux).
La berce du Caucase est à distinguer d'une autre espèce très courante de berce qui est indigène et beaucoup moins toxique : la berce commune. Elle se distingue par moins de 35 rayons à l’ombelle contre plus de 50 pour la Berce du Caucase.
Comment distinguer la berce du Caucase de la berce laineuse indigène non toxique
Psychomédia avec sources : Fondation des brûlés, La biodiversité en Wallonie.
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