Bien que des études aient montré que les médicaments anticholestérol de la classe des statines augmentent le risque de diabète, les agences des médicaments européenne (EMA) et américaine (FDA) estiment que le rapport bénéfices/risques de ces médicaments n'est pas remis en question.
L'agence française (ANSM) adhère à ces positions dans un point d'information.
L'augmentation du risque de diabète serait de 9 à 15 % (9 à 15 diabètes supplémentaires par rapport à 100 nouveaux cas attendus). En dehors de la survenue d’un diabète, une augmentation modérée de la glycémie et de l’hémoglobine glyquée (HbA1c, qui est un indicateur de l’équilibre glycémique au cours des deux mois précédant l’analyse) peut aussi être observée.
« En 2012, un effet diabétogène des statines avait été mis en évidence dans plusieurs méta-analyses
», rapporte l'ANSM. « Une étude génétique récente met en évidence que cet effet est directement relié au mode d’action hypocholestérolémiant des statines
».
Les statines sont commercialisées en France depuis la fin des années 80, indique l'ANSM. Cinq sont actuellement commercialisées :
- la pravastatine (Elisor, Pravadual, Vasten),
- la simvastatine (Inegy, Lodales, Vytorin, Zocor),
- l’atorvastatine (Caduet, Tahor),
- la rosuvastatine (Crestor),
- la fluvastatine (Fractal, Lescol).
Ces médicaments sont indiqués, rappelle l'agence, pour diminuer le taux de cholestérol dans le sang chez des personnes présentant des facteurs de risques cardiovasculaires (dont le diabète) ou des antécédents tels que l’infarctus du myocarde, l’insuffisance coronaire ou l'AVC, lorsque les mesures hygiéno-diététiques ne suffisent pas à la diminution du taux de cholestérol.
« Toutes statines confondues
», indique l'ANSM, « le traitement permet de réduire le risque d’événement cardio-vasculaire de 15 à 23 % selon le type d’événement et de 10 % les risques de mortalité toutes causes.
»
Point d'information de l'ANSM : Statines et risque de diabète : le rapport bénéfice/risque reste toujours positif.
Psychomédia
Tous droits réservés