Une étude, publiée dans la revue Cancer Prevention Research, supporte l'idée de stratégies alimentaires pour aider à prévenir les effets de la pollution de l'air sur la santé.
Dans un essai clinique mené avec 300 hommes et femmes dans une des régions les plus polluées de Chine, Patricia A. Egner de l'Université Johns Hopkins et ses collègues ont montré que la consommation quotidienne d'une boisson aux pousses de brocoli augmentait l'excrétion du benzène, un polluant cancérigène, et d'acroléine, un irritant pour les poumons.
Le brocoli a été choisi car il contient du sulforaphane, un composé dont les propriétés préventives contre le cancer ont déjà été démontrées dans des études animales.
Des études ont aussi montré qu'une alimentation riche en légumes crucifères, dont le brocoli fait partie, réduit les risques de maladies dégénératives chroniques, dont le cancer.
Les pousses de brocoli sont une source de glucoraphanine, un composé qui génère le sulforaphane lors de la digestion. Ce qui augmente les niveaux d'enzymes qui améliorent la capacité de l'organisme à éliminer certains polluants.
L'essai a été mené pendant 12 semaines dans une région industrialisée située à quelques dizaines de kilomètres de la ville de Shanghai. Les participants, âgés en moyenne de 53 ans, prenaient quotidiennement une boisson de fruits ou la même boisson à laquelle était ajoutée une poudre de pousse de brocoli.
Dès la première journée, l'excrétion du benzène était augmentée de 61% et ce niveau s'est maintenu pendant les 12 semaines. L'excrétion de l'acroléine a augmenté de 23%.
Le sulforaphane, ont montré les chercheurs, pourrait exercer cette protection en activant une molécule de signalisation, la NRF2, qui augmente la capacité des cellules à s'adapter et à survivre à un large éventail de toxines environnementales. Cette stratégie pourrait également être efficace pour certains contaminants dans l'eau et la nourriture.
Voilà une façon simple et peu coûteuse de réduire les effets de la pollution qui peut être à la portée des gens, concluent les chercheurs.
Psychomédia avec source: Johns Hopkins University
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