Deux études publiées dans le British Medical Journal montrent que les pilules contraceptives à base de l'hormone synthétique drospirénone, telles que Yasmine et Yaz, peuvent présenter des risques de certains effets secondaires sérieux plus importants que la génération précédente de contraceptifs.
Les femmes qui prennent ces contraceptifs ont un risque plus élevé de développer une thrombose veineuse (formation d'un caillot de sang) potentiellement grave que celles qui prennent les contraceptifs plus anciens qui contiennent l'hormone lévonorgestrel.
Au moins quatre études précédentes avaient montré un lien entre un contraceptif contenant la drospirénone et un risque accru d'embolisme pulmonaire et de thrombose veineuse. Mais ces études incluaient des femmes ayant des facteurs de risque connus pour ces affections. Ces dernières ont été exclues des deux présentes études.
Une de ces études, américaine, montre que les pilules à base de drospirénone doubleraient le risque de caillots comparativement à celles contenant le lévonorgestrel. L'autre, britannique, montre un risque triplé.
Selon Susan Jick de l'Université de Boston, coauteure de l'étude américaine, le risque pour les femmes est significatif, même pour celles qui n'ont pas d'autres facteurs de risque tel que le tabagisme.
Les chercheurs appellent à une analyse systématique de toutes les études portant sur le risque de caillots sanguins associés aux contraceptifs oraux contenant de la drospirénone.
"En attendant, écrivent-ils, "comme aucune preuve claire existe pour montrer que l'utilisation de la pilule drospirénone confère des avantages supérieurs à ceux des autres contraceptifs oraux dans la prévention de la grossesse, le traitement de l'acné, la réduction du syndrome prémenstruel, ou l'évitement de la prise de poids, prescrire les préparations contenant le lévonorgestrel comme choix de première ligne aux femmes qui souhaitent prendre un contraceptif oral semblerait prudent."
La drospirénone augmenterait le taux de potassium dans l'organisme.
Plusieurs recours collectifs ont été lancés contre Bayer le fabricant de Yasmin et de Yaz.
Bayer conteste les études, soutenant qu'elles comportent des lacunes méthodologiques importantes. Le laboratoire affirme que ces contraceptifs ne sont pas plus risqués que les autres contraceptifs oraux, qui augmentent eux aussi les risques de caillots sanguins.
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