Des chercheurs français de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) ont réussi à mettre en évidence une anomalie sanguine liée à la maladie de Huntington.
L'équipe d'Alexandra Durr (de l'unité Inserm «Neurologie et thérapeutique expérimentale», hôpital La Salpêtrière à Paris) a découvert une anomalie plasmatique (une diminution d'acides aminés, des composants formant les protéines)
L'anomalie est d'autant plus marquée que la maladie est avancée. Elle a également été observée chez des personnes porteuses de l'anomalie génétique mais ne présentant pas encore de signes neurologiques.
Cette découverte pourrait permettre, à partir de prises de sang, de détecter la maladie plus tôt et d'en suivre l'évolution. Elle ouvre aussi "la voie à des approches thérapeutiques nouvelles, permettant de cibler le déficit énergétique", ont indiqué les chercheurs dont les travaux sont publiés dans PLoS One.
La maladie de Huntington est une maladie neurodégérérative d'origine génétique. Elle débute généralement entre 30 et 50 ans par des troubles du comportement et des mouvements anormaux, suivis de l'apparition de troubles cognitifs et de démence. L'enfant d'un parent qui a la maladie a 50% de risque d'hériter du gène qui conduit à la maladie.
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