Deux psychologues qui ont aidé à concevoir et à administrer le programme d’interrogatoire de la CIA après le 11 septembre subiront un procès en septembre.
Un tribunal fédéral de l’État de Washington a autorisé, le 7 août, la tenue d’un procès devant jury, rejetant ainsi les tentatives du gouvernement d’obtenir un règlement négocié afin d'empêcher un procès public.
La poursuite, engagée par l’American Civil Liberties Union (ACLU) au nom de trois anciens prisonniers, vise deux psychologues, James Mitchell et Bruce Jessen, recrutés par la CIA en 2002 pour concevoir et aider à mener des interrogatoires.
Les deux premiers prisonniers, le Tanzanien Suaniman Abdullah Salim et le Libyen Mohamed Ahmed Ben Soud, ont été libérés après plusieurs années de détention, alors que le troisième, Gul Rahman, est mort d’hypothermie dans une cellule de la CIA en 2002.
Les psychologues auraient reçu 80 millions de dollars pour leur travail, selon l'AFP.
« La décision du tribunal signifie que pour la première fois les personnes responsables du programme brutal et illégal de torture de la CIA seront confrontées aux conséquences judiciaires de leurs actes
», a déclaré l’avocat de l’ACLU, Dror Ladin, dans un communiqué.
Les deux psychologues ont notamment souligné que la décision d’utiliser ces méthodes de torture a été prise par la CIA et approuvée par le ministère de la Justice et, qu’ils ne peuvent donc pas être tenus responsables.
Psychomédia avec sources : Le Devoir (AFP), Washington Post (Associated Press)
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