Une faible disposition à la culpabilité est un trait de personnalité lié aux comportements non-éthiques, selon une étude publiée dans la revue Current Directions in Psychological Science.
Taya Cohen et Nazli Turan de l'Université Carnegie Mellon et A.T. Panter de l'Université de Caroline du Nord ont analysé les études existantes sur la disposition à la culpabilité et son influence sur le comportement.
Cette disposition est différente du fait de se sentir coupable après avoir commis un acte contraire à l'éthique, précisent les auteurs. Les personnes disposées à la culpabilité anticipent les sentiments négatifs avant de commettre une transgression morale. La surveillance n'est pas nécessaire pour les empêcher de commettre de telles transgressions. Leur conscience suffit.
La disposition à la culpabilité était mesurée au moyen d'un questionnaire demandant aux participants d'imaginer comment ils se sentiraient dans diverses situations.
Les personnes qui obtenaient un score élevé de disposition à la culpabilité étaient plus susceptibles d'être sympathiques, de prendre en considération le point de vue des autres et les conséquences futures de leur comportement ainsi que de valoriser le fait d'avoir des traits moraux. Les recherches ont montré qu'elles sont moins susceptibles de prendre des décisions d'affaire contraires à l'éthique, de mentir pour un gain monétaire, ou de tricher lors de négociations. Elles sont également moins susceptibles d'adopter des comportements contreproductifs au travail.
Les femmes étaient plus disposées à la culpabilité que les hommes et les personnes âgées, plus que les jeunes adultes.
De 30% à 40% des personnes interrogées étaient considérées comme ayant une faible propension à la culpabilité.
Ces études, soulignent les auteurs, suggèrent qu'il peut être judicieux de garder à l'esprit la disposition à la culpabilité quand vient le temps de choisir un ami, un(e) partenaire romantique ou un(e) employé(e).
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