Appliquer directement une stimulation électrique dans une zone du cerveau pendant l'apprentissage améliore la mémoire, a montré une étude américaine publiée dans le New England Journal of Medicine (NEJM).
Itzhak Fried de l'Université de Californie à Los Angeles et ses collègues ont mené cette étude avec six personnes atteintes d'épilepsie sévère qui avaient déjà des électrodes implantées dans leur cerveau pour mesurer l'activité électrique de différentes zones de leur cerveau en vue d'une chirurgie.
Les chercheurs se sont centrés sur le cortex entorhinal (à proximité de l'hippocampe considérée comme l'unité centrale de la mémoire). Ce dernier fait actuellement l'objet d'intenses recherches.
Les premiers signes de dommages liés à la maladie d'Alzheimer apparaissent habituellement dans cette zone (comme l'indiquait notamment une étude rapportée la semaine dernière). Cette région inclut des connections denses vers l'hippocampe à travers lesquelles elle transmet les informations de l'expérience quotidienne, ont suggéré des études, pour le filtrage et l'encodage des informations à long terme.
Les participants devaient, dans un jeu vidéo où ils étaient conducteurs de taxi dans une ville virtuelle inconnue, apprendre la configuration des rues afin de rendre le plus rapidement possible des passagers à destination.
Lorsque les fibres nerveuses du cortex entorhinal étaient stimulées au moment de l'apprentissage, la mémorisation (le rappel de l'information plus tard) et la performance étaient plus grandes. Alors que la stimulation de l'hippocampe au moment de l'apprentissage n'améliorait pas la mémorisation.
Dans une étude publiée en 2011, des chercheurs canadiens avaient montré que la stimulation magnétique transcrânienne (SMT), qui n'est pas invasive comme la stimulation électrique profonde, pouvait améliorer la mémorisation. La SMT est déjà utilisée dans certains hôpitaux pour le traitement de la dépression par exemple. Quant à la stimulation cérébrale profonde, elle est utilisée dans le traitement de la maladie de Parkinson au moyen d'implants.
Les chercheurs envisagent la possibilité d'utiliser de tels implants dans le cas de la maladie d'Alzheimer et de troubles amnésiques. Les meilleures structures à stimuler demeurent à identifier.
Psychomédia avec sources: New York Times, Los Angeles Times. Tous droits réservés.