Ncred, j'ai vécu une histoire similaire à la tienne. D'un naturel un peu calme, j'ai rencontré une femme, voici 5 ans, très nerveuse et agressive, d'abord par des injures graves puis par des coups, quand quelque chose la dérangeait. Rien selon moi ne justifie la violence, rien. Si on n'est pas d'accord avec son/sa partenaire, on peut, on doit pouvoir négocier, trouver une issue de façon diplomate, sinon, c'est l'escalade, qui s'arretera le premier ? Ce n'est pas en haussant le ton à tour de rôle ou en balançant la vaisselle que le calme ou une solution peut être apportée. (bien que ça puisse soulager une tension, à condition de ne pas viser l'autre)
(oui, d'ac, elle a subi elle-meme une grande sévérité du père durant l'enfance, des coups, de nombreux interdits. C'est son histoire, pas la mienne, je n'y suis pour rien, la-dedans)
Sa violence, son comportement 'caractériel' ; Nous en discutions, (parfois de suite, parfois après quelque jours) elle pleurait et venait s'excuser. J'ai essayé diverses méthodes, face à ce calvaire, d'homme meurtri dans ma chaire, que j'étais.
- je l'ai gifflé, ce dont je regrette, face à son irrespect de moi ; en vain, je lui rappelais son père.
- je suis sorti, décompresser : ça m'aidait, ça me permettait de souffler, mais elle restait dans son engoisse.
- je l'ai trompé : ça m'a soulagé, mais rien résolu.
- je suis resté dans mon coin, sans rien dire : idem. Rester dans le mutisme ne résoud pas toujours un conflit, c'était ma manière à moi de lui faire comprendre qu'elle me décevait, que j'en avais marre.
- je restais à la maison sans bouger : trop dur pour moi, elle était contente.
- je me suis remis en question ; avais-je une quelconque responsabilité ; oui et non, j'étais son premier homme qu'elle ait connu (après son père) je suis arrivé trop tôt, mais ça j'ai pas décidé.
- je suis allé voir des psycho-thérapeutes. Parlons-en : en plusieurs années, j'en ai connu 6 ou 7 en Belgique avant d'en trouver un bon. Y'a pas photos, ceux que j'avais encontrés avaient fait leurs études pour résoudre leurs blèmes à eux et étaient plus perturbés que vous et moi ! c'était clair. Ces gens-là, je crois que c'est comme les mécano, bien qu'ils ont une formation générale, certains sont spécialisés dans certains domaines particuliers et certains ne sont spécialisés nulle part ! !
Le dernier a pu vraiment m'aider. J'ai dû instaurer des limites (pour moi comme pour elle), bien lui faire comprendre que je ne suis pas d'accord quand elle agi de la sorte, (nommer les ressentis) qu'elle me fait mal. Que son père, bien qu'il ait agi de la sorte, violemment, ce n'est pas vraiment de sa faute ; il a été lui-meme éduqué ('dressé') à la dure et n'a donc pas eu d'autres méthodes pour éduquer ses propres enfants. Ce n'est pas une raison pour en vouloir à tous les hommes de la terre ; je ne veux ressembler ni à son père, ni au mien. soit.
Le psy m'a permi d'ouvrir mon esprit et celui de ma compagne, et de clarifier la situation, alors que j'étais en train de sombrer.
Devais-je en parler à ses parents de l'attitude très sévère de leur fille ??
- On s'est séparé comme des chiens : c'était encore pire, avec de la casse, ... Ridicule (je ne voulais rien céder et elle non-plus)
- je l'ai priée de partir, calmement, diplomatiquement, Zen, sans lever la voix, (alors que j'étais matérialiste) je lui ai dit qu'elle pouvait Tout reprendre dans l'appart (et oui, dans une séparation, on ne sait pas toujours couper une cuillère en deux, il y a toujours un qui a plus que l'autre. ("je préfère qu'elle me prenne tout, que je reste nu, mais que j'aie la Paix !") Je remercie Dieu et mes psy de m'avoir permis de trouver la force nécessaire au fond de moi pour pouvoir mettre un halte-là, des limites franches (que j'aurais du mettre plus tot, il est vrai.) Enfin, on peut changer le présent et l'avenir, pas le passé. Le passé, il faut s'y adapter, il fait partie de notre histoire.
Elle a accepté de partir, et là à presque 40 ans, je renais. Oui, ça m'a fait fort triste son absence, son départ, le vide qu'elle engendrait, mais c'était Mon Choix, avant que je me tue ou que je tombe dans la came ou je ne sais ou, pour survivre.
Ce que je conseillerai à des hommes/femmes bafoués
A présent, ça fait 3 mois qu'on est séparé, je commence à être bien ; je ne me fais plus maltraiter, ça fait du bien. Mes oreilles se reposent. On continue notre thérapie individuelle 1 fois par semaine ou tous les 15 jours maximumu, pour 'recoudre' nos morceaux. Et on poursuit la thérapie de couple, bien que le couple n'existe plus vraiment. Elle voudrait qu'on reprenne, mais j'ai fais un bilan : les avantages d'un côté et les inconvénients de l'autres, la 'balance' ne triche pas, je ne tiens pas à revivre cette souffrance, j'ai droit à une dignité et à un respect.
On se voit une fois par semaine, (on fait parfois l'amour ensemble), j'ai encore des sentiments pour elle, mais je tiens à ce qu'elle réfléchisse profondément à ses actes et ses paroles qu'elle a 'vomi' sur moi durant des années, avant de la reprendre. Chose que je ne suis pas sur à 100 %. Heureusement qu'on ne s'est pas marié et qu'on a pas eu d'enfants.
Bien qu'elle me dit à présent comprendre ma souffrance que j'ai subie de sa faute, et qu'elle regrette, je laisse mijoter. Advienne que pourra, le temps fera son chemin, ça passera ou ça cassera. Pour l'instant, je me dis que c'est mieux un homme seul et Heureux, qu'un couple d'une vie dans le malheur.
Et puis, je suis réaliste ; si je désire une femme, on est 6 milliards sur Terre. En retirant les enfants, les vieillards, les 2 milliards de petits chinois (rire), il doit bien rester quelques jeunes femmes libres pas trop folles (rire ; et oui, la folie, la dépression, l'hystérie, la boulimie-anorexie, la parano,... sont toutes des pathologies qui se conjuguent au féminin, n'est-ce pas. Bizarre, bizarre.) Alors pourquoi s'acharner, s'bstiner sur un seul modéle ?
Ce que je conseillerai à des hommes/femmes bafoués, c'est de ne pas laisser la marmitte sous pression pendant des années, d'en parler à des psycho-thérapeutes en individuel et en couple, si vous voulez sauver votre couple et/ou évoluer positivement dans la vie.
Et de ne pas vous arrêter au premier psy avec lequel le contact ne passe pas bien. Il est primordial de bien se sentir en sa présence, de se diriger en fonction de ses affinités (certains préfèreront une femme ou un homme, ...)
En disant : "Pardonnes-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font" , Dieu parlait des Etres humains, pas juste des hommes.
Bon courage à tous.