Voilà ! Il reste une semaine avant d'atteindre notre date limite.
Nous nous sommes beaucoup vus hier soir (et nuit). Il est venu souper avec nous, ma fille et moi, j'ai cuisiné avec plaisir pour nous et il a fait la vaisselle et tout rangé pendant que je m'occupais du bain et de la coucher. Cet avant-goût d'une vie qu'on souhaite partager m'a rendue vraiment heureuse; même si je sais que les données seront différentes, qu'il faut tenir compte de tout son côté à lui, et que ses grands enfants sont un très gros morceau puisqu'ils demeurent chez lui à temps plein.
Je l'ai fait parler. Il est persuadé que c'est à lui de tout dire à sa conjointe, qu'il faut qu'il le fasse avant que je n'y arrive.
Depuis notre décision il s'arrange pour être très absent de chez lui, tâche de moins s'impliquer auprès de son fils à elle, de ne pas lui laisser la charge (garde) de son fils à lui quand il s'absente.
Elle lui met beaucoup de pression en ce moment en essayant à toute force de lui faire dire qu'il l'aime, ce que bien sûr il ne veut pas faire.
Il dit qu'il guette le bon moment, l'opportunité de lui dire qu'il veut qu'ils se séparent.
Par contre, s'il finit par parler, il se demande s'il aura le courage de lui dire qu'il y a une autre femme. Ça semble plus simple de juste dire qu'il n'est pas heureux et qu'il veut qu'ils se séparent.
Mais s'il lui parle avant lundi prochain sans me mentionner, j'ai peur qu'elle étire le temps, retarde sa recherche d'un appartement, espère trouver une manière de le rattrapper... Bref ! Il lui aura bel et bien dit qu'il veut la quitter mais elle ne partira pas du jour au lendemain.
Je devrais être patiente. Après tout ça fait plus de deux ans ! Mais je m'étais tellement dit que je ne voulais pas repasser des fêtes comme celles des deux dernières années !
Je ne sais pas ce que je dois espérer. Si c'est moi qui l'appelle elle saura très vite le fond du problème. Et ne serait-ce que par orgueil, amour-propre, il lui sera difficile de continuer avec lui : deux ans qu'il lui ment ! Les choses pourraient être vite réglées.
Par contre il est certain qu'à long terme il est 100 fois mieux que ce soit lui qui affronte.
Donc... je ne me plains pas; pas du tout. Ce serait un peu trop fort.
Je n'arrive pas non plus à être totalement heureuse parce que j'accumule le stress et la fatigue, les questions, les angoisses et les incertitudes.
Mais aujourd'hui je suis sur le point d'être enfin réunie à l'homme que j'aime. C'est un fait.
Quoi que... il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué.
Mais au point où il en est je ne le vois pas, mais pas du tout revenir en arrière !
Déjà le 26 novembre ! Noël est dans un mois. Je me demande si, quelle qu'en soit ma volonté, je ne devrais pas me préparer à passer des fêtes difficiles encore une fois. Mais elles le seraient moins que les précédentes ; ce serait la dernière fois.
Je suis nerveuse plus que réfléchie !
Tout ce qui importe c'est de ne pas lâcher. Et tu me dirais, Domino, que bien du chemin a été fait. Tu as raison et ces mots-là m'aident beaucoup à mettre encore un pied devant l'autre.
Je manque de sommeil, je suis une boule de nerfs, j'ai peur que mon château ne soit qu'un château de cartes et qu'il s'écroule au moindre souffle... mais je vais bien ; paradoxalement.
Si je vis dans l'illusion j'y suis bel et bien. Mon amour ne sera bientôt plus qu'à moi et nous parlons déjà d'organisation et d'adaptation.
Encore quelques mètres avant la ligne d'arrivée !