Merci pour ton message que j'ai trouvé très vrai, très objectif, dans une histoire où justement je manque totalement d'objectivité...
Plus les jours passent, plus je m'énerve davantage, bref, moins ça va...
Dans ton message, tu reparlais des trips que je me fais. Je fais effectivement des "trips" impressionnants. Face à une situation donnée qui me déstabilise, j'ai tendance à gamberger. Et malheureusement, mon ex ayant eu des comportements plus que bizarres, j'ai tendance à flipper qu'ils ne se reproduisent, ça me met dans un état de stress immense. De peur de me revoir me prendre un truc en pleine gueule sans savoir d'où ça vient, je cherche à me couvrir un maximum, donc je cherche la petite bête, pour "prendre avant d'être prise"... Je sais que c'est complètement crétin, et dans 90% des cas, ce que je craignais n'arrive pas, mais je ne peux m'empêcher de craindre. Et quand bien même rien n'arrive, quels sales moments j'ai passé...
J'ai beaucoup de mal à supporter la frustration, parce que j'ai supporté par le passé trop de choses pour n'en recevoir que des coups d'épées dans le dos... Aujourd'hui, je n'arrive plus à supporter. Me forcer est un supplice, parce que j'ai l'impression d'être dans le faux, d'être trop gentille et que je vais me faire bouffer au final. A l'inverse, mes réactions sont peut-être parfois trop sévères, trop exigeantes. Je ne sais pas.
Mon chéri est stressé, fatigué en ce moment. Je m'efforce de le comprendre. Au début, je le faisais même avec plaisir, j'étais tout naturellement heureuse de le soutenir. Lui était toujours adorable et extrêment attentionné, prévenant, reconnaissant que je sois là, et que je lui laisse du temps... Aujourd'hui, il est moins attentionné, oublie de m'appeler une fois sur deux, ne s'en excuse plus mais au contraire en rigole sans tenir compte de l'éventuelle blessure qu'il m'inflige, promet que quand "tout ça sera fini" il prendra soin de moi etc, mais trouve moyen de se planifier (encore !!) un golf le 1er week-end où on se retrouve tous les deux, au lieu de sauter sur l'occasion pour justement "prendre soin de moi"...
Tout n'est évidemment pas tout blanc ou tout noir, il a encore ces petits mots tout mignons, il sait se montrer tendre, mais bon, je ne le sens plus comme avant. Plus distant, l'impression qu'il fonctionne à l'économie... Qu'il fournit le minimum syndical, en toute conscience mais on ne sait jamais, si ça pouvait marcher... Peut-être qu'il fournit le minimum tout simplement parce qu'il est fatigué, stressé, préoccupé. Mais peut-être pas dans le fond... Et comment je peux le savoir moi ? Suis-je sensée avoir une confiance aveugle telle que j'accepte tout en me disant que s'il pouvait faire autrement, il ferait autrement ?
Aujourd'hui, beaucoup de doutes m'habitent. J'ai l'impression qu'il profite un peu trop de la situation. Au départ, il faisait attention, de peur que je ne parte. Il a beaucoup tiré sur la corde, s'en est excusé avec moultes courbettes derrière et attentions, en expliquant que c'était exceptionnel parce que boulot. J'ai accepté et compris, et suis restée. Le sentiment que j'ai, c'est que fort de me voir rester, il a malheureusement tiré un peu plus sur la corde encore, là où cette fois il aurait pu faire autrement, et là où je m'attendais (juste retour des choses ou simplement attente de choses promises) à ce qu'il fasse autrement, se disant que dans le fond, il lui restait encore du mou, et qu'il pouvait donc en profiter... Ainsi, alors qu'on avait enchaîné deux week-ends merdiques (l'un, le fameux, où j'étais partie toute seule au mariage qu'il a annulé in extremis parce qu'il devait voir ses clients le samedi, et où du coup il a joué au golf le dimanche - on ne va pas gâcher tout le week-end non plus ; l'autre, le suivant, où il avait un évènement, et en gros je ne l'ai quasi pas vu du week-end), le week-end suivant, il m'a dit dès mon arrivée, qu'il avait réservé un départ au golf le samedi à 17 heures (je précise que je ne joue pas encore au golf, je commence tout doucement, donc je n'allais pas faire le parcours avec lui)... J'ai été tellement abasourdie de constater qu'il n'a pas une seule seconde percuté qu'il aurait été urbain de réserver notre après-midi à nous plutôt qu'au golf que je n'ai pas su quoi dire...
Et puis pour tout dire, et je vais peut-être être taxée de gambergeuse championne du monde, je situe le début de nos difficultés à peu près au week-end "Mariage annulé" : je n'y crois pas une seule seconde à cette histoire de RV incoercible avec son client qui l'a empêché de venir, et du coup, ben faut pas gâcher, on va quand même la faire cette compet de golf dimanche tant qu'on est là... Je crois, et c'est profondément ancré en moi, qu'il voulait faire cette compèt, ses potes lui en ont parlé à plusieurs reprises le we précédent, lui disait "non non, on a mariage", j'étais contente qu'il renonce à une compète car c'était important pour moi qu'il m'accompagne. En plus il était crevé, donc faire de la route pour le mariage ne devait pas le réjouir... Finalement, le mardi, il a tout annulé, arguant que le client l'avait appelé, impossible de faire autrement... J'ai trouvé cela louche, il a senti que je trouvais quand même ça bizarre, le client qui exige à 22 heures le mardi soir qu'il soit là le samedi et qu'il n'ait rien à dire, et c'est la première fois qu'il a été agressif envers moi... Je cherchais des solutions, et il était nerveux, bouchant la discussion d'un "Non, y'a pas d'autre solution", en m'engueulant presque ! Il aurait fallu que j'accepte cette situation sans moufter, et si je trouve ça limite, que je m'en arrange sans l'emmerder... Si tel était le cas, j'aurais préféré qu'il me dise que ce mariage l'emmerdait, il était crevé et en plus il avait lapossibilité de faire une super compèt de golf... Ca m'aurait vexée, mais j'aurais compris, j'aurais apprécié sa frnachise, on en aurait parlé, et voilà. Je suis peut-être dans le faux, mais je ne le saurai jamais, car il refuse catégoriquement d'en parler, il est tout de suite hyper-agressif (pourquoi, si tout est clean ?) et c'est sûr que là, il ne viendra jamais me dire, si c'est le cas, qu'il a annulé ce mariage, juste parce que ça le faisait chier.
Mais depuis, je le sens en effet plus distant, moins "complice" avec moi. Je me demande si dans le fond, tout le problème ne vient pas de là. Lui qui prônait la franchise et le dialogue, peut-être vit-il mal avec ce mensonge, si mensonge il y a eu. Je ne sais pas. Peut-être s'est-il mis dans une spirale qu'il décrie pourtant... la spirale des mensonges pour préserver son confort. Il réalise que ça dépasse le dimanche après-midi volé, ça pollue tout le reste, la confiance que j'ai en lui, la transparence qu'il voulait mettre dans notre relation...
Il aura beau être mignon derrière, mais ça ne peut pas marcher comme ça... A quoi ça sert d'être mignon si c'est pour en rajouter une couche au lieu de sauter sur l'occasion grosse comme une maison de rattrapper ce qu'il me fait endurer depuis des semaines ?? Donc oui, je suis malheureuse en ce moment, oui, le passé et les trucs "durs à digérer" refont surface car lui ne m'offre pas beaucoup de trucs "qui se digèrent bien", en effet. Je crois en effet que c'est à lui de jouer, mais il l'air de l'avoir un peu oublié... Quand est-ce qu'il va me montrer qu'il a compris cela si dès le premier moment privilégié, il se précipite au golf (ok, c'est un fanatique, très bien, mais si on est ensemble pour que j'épouse une entreprise et qu'il épouse un golf, on est mal barré...)...
J'essaie de me raisonner, de me calmer, mais plus j'y pense, plus ça me déprime, parce que je pense sincèrement qu'il déconne à fond la caisse.
J'attends effectivement de sa part un signe de bonne volonté ; loin de moi l'idée de lui faire "payer" les deux mois difficiles qu'il m'a donnés à vivre, ces deux mois, j'ai accepté en toute liberté de les vivre avec lui, j'aimerais juste un signe de sa part, pour me remercier quand même d'avoir été là... J'étais libre de rester ou de partir, j'ai choisi de rester, mais bon, ça ne l'empêche pas de mer "remercier" au lieu de trouver cela parfaitement noraml, et si je ne suis pas contente, je n'avais qu'à partir...!! Seulement à l'inverse, je constate que faute de gueuler, confiante quant à sa bonne volonté justement, il en profite pour continuer encore !! Ca, ça mine un peu le moral, je dois avouer...
J'aimerais qu'il comprenne cela, mais ce n'est pas facile de discuter. Vu qu'il est très intelligent, je pense qu'il comprend parfaitement la situation, et bizarrement, il évite toute discussion dessus. Lui qui a toujour prôné le dialogue, la communication, il se ferme là-dessus. Je suis perdue.
Aujourd'hui, on s'est engueulé violemment. Je ne sais pas comment sera la suite des évènements. Je ne le comprends plus, je ne comprends pas ce qu'il veut. Me garder et en même temps pouvoir me mener une vie d'enfer sans que je bronche, sans que je ne puisse lui faire juste remarquer que ce n'est pas très fair ?
Hier soir, je l'ai eu au téléphone, j'étais encore au boulot car je finissais une mission, et j'ai eu envie de l'appeler, pour lui faire part de ma joie que cette mission soit terminée. Il était sympa, il m'a parlé d'un nouveau contrat qu'il venait de signer, m'a demandé s'il pouvait me rappeler plus tard car là son dîner était chaud. Finalement, comme j'avais encore du taf, et que je devais encore rentrer chez moi après (1 heure et demie de route), on a convenu que je l'appellerai quand je serais arrivée à la maison. Etant partie tard car j'avais tous mes fichiers etc à rapatrier, j'étais encore en voiture à 23 heures quand il m'a appelée. Il était a-do-ra-ble. Sincèrement méga adorable, tout mimi, j'en fondais... Je n'étais plus très loin de chez moi, il m'a dit "Bon, rentre tranquillement ma petite chérie, je t'attends avant de me coucher. Sois prudente hein. Je t'embrasse très fort, à tout à l'heure...". J'ai trouvé cela adorable de sa part tant d'attentions... Je suis arrivée chez moi à 23h20, je l'appelle. Rien. Son portable sonne mais il ne décroche pas. Bon... Je réessaye une fois, deux fois, rien. Philosophe, j'ai laissé un message, tout zen, en lui disant en rigolant "Ben alors, où es-tu ? Bon, ben dommage que tu ne répondes pas, si tu ne dors pas encore rappelle-moi, si tu es parti faire un gros dodo, alors je te souhaite un excellente nuit, fait de beau rêve mon ange, je t'embrasse très fort". Mon message était tout ce qu'il y a de plus gentil. Je suis partie me coucher, sûre qu'il m'appellerait dès le lendemain matin, à 8 heures, comme il le fait généralement quand ça lui arrive. Ce matin, rien. Ne tenant plus en place, j'ai commis l'énorme erreur de l'appeler vers 10 heures 30. Il m'a accueilli par un mitigé "Ben dis-donc, c'est du harvellement !!" (j'avais essayé d'appeler une première fois, sans laisser de message). Je me suis marrée et je lui ai dis "Ben non, mais j'avais envie de te causer moi Tu m'as dit que tu m'attendais et quand je t'ai rappelé, pfiut, plus rien, j'étais déçue." Il a répondu en se marrant que ben ouais, il s'était endormi devant la téloche. Pas d'excuse, rien, c'ets à prendre ou à laisser. Ca m'a attristée, et je lui ai dit (deuxième erreur...). Je lui ai dit que ça m'avait fait de la peine, non pas qu'il ne m'attende pas, parce que je comprends bien que tout peut arriver, mais qu'il ne m'ait pas appelée ce matin du coup. Il s'est mis dans une rage folle, m'a quasi insultée en criant parce que je le DERANGEAIS ce matin pour lui faire sa fête et lui dire en gros qu'il est con (loin de moi cette idée), qu'il a vraiment autre chose à foutre là, donc on va se rappeler se soir pour gueuler puisque c'est ce que je veux... Je n'ai pas compris pourquoi il se mettait dans une telle rage, mais en même temps ça m'agaçait, parce que je voyais qu'il comprenait très bien le point (il a dit à un moment "Ah la la...", genre "C'est compliqué") mais qu'il n'avait pas du tout l'intention d'en tenir compte. Il a continué, alors que je lui disais que je ne comprenais pas trop pourquoi il se mettait dans cette rage, que je voulais juste papoter avec lui et que je pensais pouvoir lui dire en toute sincérité que j'étais "triste" qu'il ne m'ait pas rappelée. Il m'a dit "Ben, qu'est-ce que tu veux que je te dise. Je n'ai rien à dire.". Il a continué à crier, à me dire que je le faisais vraiment chier, que je l'appelle là pour le faire chier, sincèrement, il a autre chose à faire qu'écouter mes sornettes sans queue ni tête, lâche-moi la grappe, va te faire voir. Outrée par tant de violence, je lui ai dit que je ne comprenais pas, qu'il était dur là... J'en pleurais. Il m'a raccroché au nez.
Là, je ne sais pas ce qu'il va se passer. Je concède que je n'ai pas été très maline de l'appeler, j'allais au clash. Mais il fallait qu'à un moment donné je le mette face à ses "responsabilités"... Et s'il n'y a pas de problème, si tout n'est qu'oubli et surmenage, j'estime qu'il aurait pu me répondre avec moins de violence. Me dire qu'il est désolé, qu'en ce moment il se comporte parfois n'importe comment, on en reparle ce soir ma biqounette parce que là je suis énervé et pas le temps, et voilà. Là, il a été d'une violence extrême dès le départ, en m'enfonçant, au lieu d'entendre l'appel que je lui faisais...
J'ai été victime de violence verbale et psychologique de la part de mon père, puis de mon ex. Je sais ce que c'est. Et là on est en plein dedans. J'ai trop longtemps accepté ce genre de traitement, je ne veux plus retomber dedans.
Je ne sais pas ce qu'il va se passer avec mon Chéri. Il faudra de toute façon qu'on discute, de son comportement en général, et de cette discussion hypra-violente. Mais j'ai peur maintenant. Je l'ai vue cette violence. Elle me fait peur...
J'ai sûrement été maladroite dans mon appel, mais je ne comprends pas la violence que j'ai reçu en réponse. Mes amies me disent qu'il s'est mal comporté, qu'il le sait, et que lui mettant le nez dans son caca, ça l'a énervé. Qu'il s'est peut-être réveillé mal luné ce matin, et que j'étais la goutte qui a fait déborder le vase, notamment parce qu'en plus j'avais raison sur ce coup-là. L'une me dit de ne pas m'inquiéter, que s'il ne m'aimait pas ça ferait longtemps qu'il serait parti sans ce genre de pirouettes, et que s'il m'aime, or elle a bien cru voir qu'il m'aimait le week-end dernier, ce n'est pas cette crise qui va remettre en cause notre relation, ou l'amour qu'on porte à l'autre, c'est juste l'occasion d'ajuster certaines choses, étape nécessaire dans un couple. Il est d'autant plus énervé qu'il a dû se rendre compte justement qu'il s'est comporté comme un con. Il faut que j'attende qu'il se calme, qu'il me rappelle, et tout ira mieux. L'autre me dit que sa façon de réagir ce matin est trop violente pour être honnête. Selon elle, il a quelque chose à se reprocher car s'il était "clean" envers moi, il aurait reconnu sans problème qu'il n'a pas assuré sans avoir besoin de se défendre en attaquant, il se serait excusé, voilà, hop, excuse-moi ma chérie, et tout va bien. Pour elle, le fait qu'il ne s'excuse pas mais qu'il s'énerve illustre qu'il est poussé dans ses retranchements, que son petit jeu (mais lequel, pourquoi ?), ne pourra plus durer et n'est pas acceptable...
Je ne sais pas trop. Je vais d'abord tenter de me calmer, pour commencer. Mais c'est horrible, je suis désillusionnée...
J'espère qu'il m'appellera ce soir, histoire de déminer le terrain. Il doit venir demain (nous n'habitons en effet pas la même ville), nous devions passer la soirée ensemble demain soir, partir en vacances ensemble vendredi midi... J'ai peur. Moi je suis prête à discuter, des difficultés, des différents, il y en a toujours dans un couple, le tout est de savoir les aborder... mais vu son comportement ce matin, je crains que lui ne soit pas du tout dans le même état d'esprit... Je pense qu'il souffre aussi, je pense que nous devons trouver des ajustements, des "règles" de vie ensemble, ça ne s'invente pas, moi j'ai envie de les chercher, car je l'aime, nous rigolons bien ensemble... Depuis une semaine, c'est tendu, et j'aimerais qu'il ait envie de chercher les solutions avec moi, plutôt que de m'en tenir rigueur...
Merci pour ton message. Je te dirai si nous avons réussi à nous parler. Mais j'aimerais vraiment que ce soit un dialogue constructif, et à défaut empathique, et non qu'il me crie dessus pour m'intimider en m'expliquant que je l'emmerde...
