Répondez moi SVP, c'est trop dur

Bonjour,
Je suis contant d'avoir trouvé un endroit ou parler.
J'ai 21 ans et depuis longtemps, j'ai l'impression que la vie m'échappe. Je suis celibataire depuis plus de 4 ans. Je n'arrete pas de penser encore et encore... Je suis incapable de me fixer sur quelque chose completement, toujours des idées, des pensées, des sortes d'analyses. J'ai souvent l'impression d'etres dans un labyrinte de reflexions sans pouvoir en sortir du reveil au coucher. Je n'arrive pas a nouer des relations avec de nouveau amis, je prefere tjrs rester au stade de "connaissance". C'est la 1ere fois que j'en parle. Depuis quelques mois, je pense de plus en plus a quitter ce monde. Je me force a sourir quand on me fais des cadeaux, fais semblant d'etre content quand j'ai eu mon diplome ou mon permi de conduire ou mon boulot. Je sais que je n'ai pas la vie dur par rapport a 90% du monde mais la vie m'apparait sans satisfaction, juste une succession d'etape.
Vers l'age de 16/17 ans je suis devenu de plus en plus solitaire, aujourd'hui je suis terriblement seul avec mes iddées noires et je fais tous dans ce sens. Je refuse toutes les invitations a sortir, tres recement un mariage, un repas... J'ai l'impression que les gens quittent leur train-train s'amusent quelques heures puis retourne a leur petites vie. Tout ca me parait "faux". Aujourd'hui ma vie est rythme par boulot/manger/boulot/lecture/manger/tele/dormir.
Sans etres un psy, je pense que beaucoup de chose sont duent a mon passé, ma petite soeur est décédée d'un cancer quand j'avais 7 ans. On crois avoir fais un deuil mais les choses nous rattrape tjrs. Ma famille a beaucoup de soucis mais il ont déja remarquer ma solitude 2 ou 3 fois, mais juste sous formes de reflexions : tu devrai sortir tu vas finir vieux garcon ou on est pas pres de te voir marier a ce rythme la ! Je sais qu'ils on raison.
Vers 14 ans j'ai eu des gros troubles du sommeil et le medecin m'a prescrit un anxiolitique et un somnifaire (naturel) pendant environ 1 an. A la meme periode, on m'a decouvert plusieurs mini ulcere a l'oesophage du a mon anxiete d'apres le specialiste. aujourd'hui mon someil est irregulier soit je dors beaucoup ou tres peu par periode de quelque jours. Tout au tour de moi est sujet a me mettre le cafard. Tres recement j'ai eu une espece de choc, j'ai pleuré dans mon lit en ecoutant de la musique. Je me suis rendu compte que je n'avait plus verser une larme depuis a peu pres 2 ans. Mes emotions sont refoulées tres loin que ce soit deception ou joie (?). Je n'ai plus de prise sur rien, j'ai l'impression d'etre emporté par un courant. Plusieur fois j'ai pensé a en parler a mon medecin mais j'ai peur de me remettre entre les mains des autres. Est ce que les consultations psychatriques sont entierement remboursées et est ce qu'on peut vite se retrouver en hopital psychatrique simplement sur le jugement d'un seul spécialiste ? J'ai peur de la décision a prendre. Peut etre que la vie est comme ca et que tout ce qu'on voit autours de nous n'est qu'apparence. Tout ces gens heureux, motivé par leur boulot... Il y a de ca quelques mois je m'attacher a des passions passageres : programmation, poesie, religions, dessin... tout ca ne durait rarement plus d'un mois mais je m'y investissait a fond (tjrs seul) mais depuis plus rien. Je suis une espece de fantomme vivant, j'erre. Je n'en peu plus et je n'ai que 21 ans. Je vois beaucoup de gens mourrir autours de moi, beaucoup, de ses saloperie de cancer qui vous boussilent et vous prennent votre dignité. Tout ca me ronge de l'interieur et pourtant beaucoup doivent penser que je suis tres peu sensible autour de moi. Incomprehension, incomprehension... J'ai l'impression de ne rien donner aux autres.
Je suis désolé si mon message n'a pas de sens. Ca relache un peu de pouvoir ecrire.
Je vous laisse.

Essaie de trouver un bon psy, car tous ne sont pas bons.. Peut-être un psychanaliste...Une relation de confiance doit s'établir entre toi et lui et c'est en fait un lieu où tu t'écoutent parler et il vas t'aider à trouver les choses qui clochent dans ton discours. Les mots ont une puissance incroyable.
Moi je n'ai pas encore trouver le bon mais cela est dû à mon petit diable qui n'arrête pas de me dire que rien n'en vaut la peine des fois.
ces gens sont là pour t'aider. Je crois qu'il mettent des gens dans les asiles quand ils sont vraiment en danger...

Salut Seb,

Je sais que tes problèmes et ta vision pessimiste de la vie semblent masquer tout bonheur...mais je dis bien semblent ! En réalité, tu peux t,en sortir même si, pour le moment, tu n'y crois pas. Je vais te dire ce que je pense de ton problème. Je crois que la source de ton problème vient du décès de ta soeur. Tu as peut-être refoulé tes émotions au maximum parce qu'un gars ne doit pas pleurer, ne doit pas montrer sa vulnérabilité, croit-on. Mais il faut que tu exprimes ce que tu ressens à mesure ! Tes joies (si minimes soient-elles) comme tes peines ! en écrivant, en parlant...D'ailleurs, je te conseille fortement de consulter une psychologue et/ou un médecin pour lui parler de tout ce que tu ressens. Si ton budjet est limité, tu peux allé au CLSC le plus près de chez toi. Là, il y a des professionnels qui sont là pour t'aider et ça ne te coutera pas un sou ! Mais surtout, accroche-toi et ne désespère pas ! Tu verras bientôt la lumière au bout du tunnel, j'en suis persuadée !
Il existe aussi de très bons livres de psychologie qui aident à passer au travers de ces moments difficiles. Tu n'as qu'à aller à la bibliothèque et/ou à la librairie. Je te le redis encore Seb, ne lâche pas ! La vie vaut la peine d'être vécue même si parfois, on doit vivre des moments très pénibles!

D'une amie

Véro

j'ai 17 ans. moi aussi je suis de plus en plus solitaire, je ne veux pas embéter les gens de ma présence. je suis devenue insensible.Les pensées obscures me font agirent bizarrement je suis toujours préssée je fuis les endroits publics. Les gens me font peur j'ai sans cesse l'impression qu'ils m'en veulent et pour cause j'ai fait beaucoup de mal: je suis un monstre. Au début certains amis me prévennaient, m'envoyaient des messages gros comme des maisons je ne les ai même pas vus.J'ai tout pris au premier degré continuant à n'en faire qu'à ma tête qui était mal construite. J'abandonne tout. Je sais que tout ce que j'ai fait jusqu'à présent n'était que du vent et j'ai récolté la tempête. Je vais voir un psychiatre mardi mais je dois m'aider moi-même.
Pardon

Je voulais rajouter que tous les Dieux sont le même, il c'est manifesté parce que nous exigions qu'il se montre, il a pris une image mais nous ne sommes jamais contents , on le veux le beau plus grand.
Je termine en te disant comme Ramond Lévesque chantait (`Quand les hommes vivront d'amour ,il n'aura plus de misère, les enfants seront troubadour , mais nous nous seront mort mon frère`). Pom

Mario, Je ne sais pas si on peut trouver Dieu à l'extérieur de nous-même, je ne l'aie jamais vieux comme tel.
Mais mon prochain, les montagnes magestueuses, l'écume d'une mer tourmentée, en sont le reflet...
Moi j'ai vécu jusqu'à maintenant sans trop de problèmes.
Je ne connais pas les guerres comme dans les autres continents, déjà là je suis bien chanceuse, oui malheureusement on peut en venir à oublier les autres qui sont dans un malheur continuel...
Le bonheur c'est de faire un geste, un petit chaque jour pour changer la laideur, en ramassant, ou rebâtissant se qui c'est démolis...Pom

Qu'entends-tu par bonheur?

Le bonheur à mon avis, c'est un peu comme Dieu ou le Bouddha, c'est une quête sans cesse inachevée.

D'ailleurs on dit dans les écrits bouddhiques que si l'on rencontre quelqu'un qui prétend avoir trouvé le Bouddha, de tuer ce bouddha car ce n'est pas le vrai.

Habituellement quand quelqu'un me raconte qu'il a trouvé le bonheur, je vois toujours les fantômes du confort et de l'indifférence rôder autour de lui.

Mario, Cela ne peut durer toujours car il y a encore des gens qui y croix...Oui il faut de l'endurance pour vaincre nos percécuteurs.
Moi qui flote à rien, moi qui nage dans une mer d'amour , je suis bien triste pour toi...

Mais je sais que si tu cherche, tu trouveras et avec la persévérence tu l'optiendras par ton grand mérite de l'avoir tant chercher.

Tu as trouvé le bonheur après toutes tes déceptions à propos de se que tu rêvais de tes parents biologiques?
Pom

Bonjour Pom,

Tu me demandes ce que j'ai fait pour devenir ce que je suis devenu, sans amour.

Pour répondre à ta question, j'ai envie de te relater une expérience qui rélète bien au fond toute la démarche de mon existence.

C'est une expérience qui réveille des souvenirs douloureux, alors je prends une grande respiration et je plonge.

Voilà, à l'âge de 22 ans, je ne savais pas encore nager. Ayant grandi chez des bipèdes du genre pythécanthrope, j'ai subi de nombreux traumatismes dans mon enfance. L'un de ces traumatismes a rapport à l'eau.

Jeune, nous allions nous baigner à la mer. Le plaisir de mon «tuteur» jurassique, c'était de me tenir la tête sous l'eau jusqu'à la limite de la défaillance.

Pourtant à l'âge de 22 ans, je me sentais très coupable de ne pas savoir nager. Ça m'apparaissait inconcevable à ce moment-là. Je devais bien con, stupide et infirme pour ne pas savoir nager, me disais-je.

Chaque fois que je me rendais à la piscine, au début, j'entrais dans une espèce d'état second. La peur, c'est un sentiment que je ne connaissais pas, comme bien d'autres sentiments.

Avec la ténacité, j'y suis arrivé. J'ai même fait parti d'un club maÎtre-nageur.

Je ne dis pas ça ici pour me vanter, mais plutÔt pour souligner que cette ténacité, je l'ai développée au contact de l'épreuve. Pour me prouver que je valais quelque chose, je n'aurais reculé devant rien, jusqu'à la mort s'il l'aurait fallu.

 travers ces épreuves, j'ai développé aussi une espèce de tolérence à l'adversité. Comme j'ai passé mon enfance à naviguer dans des eaux bien troubles, vivre dans l'inconfort et l'adversité m'apparaissait plus normal que l'univers clos du confort et de l'indifférence.

Mais on ne peut pas vivre sa vie avec l'impression d'être constamment en guerre, on finit par craquer. C'est ce qui m'est arrivé...

Aujourd'hui la guerre est terminée et je soigne mes blessures. Elles sont profondes : j'espère arriver un jour à transformer toutes les épées et toutes les flèches qui ont fait saigner mon coeur en fleurs. Le jardin s'annonce coloré. Mais en attendant, je sais que je devrais faire face à plusieurs orages. Le ciel gronde souvent...

Comment j'ai fait pour devenir ce que je suis devenu, sans amour? J'ai fait comme avec l'eau. J'ai plongé dans l'eau comme j'ai plongé dans la vie et dans l'amour. Ah! j'ai avalé beaucoup d'eau. J'ai même pensé me noyer à plusieurs reprises. Mais j'ai toujours continuer à faire face aux vagues houleuses. Même avec la trouille au corps et à l'âme. J'ai mis beaucoup de temps à comprendre que ce n'est pas le plongeon qui fait qu'on se noie mais le fait de rester la tête sous l'eau.

Quand j'évoque ces souvenirs, ce n'est plus la colère, le seul sentiment que je connaissais vraiment, qui monte mais les larmes. Les larmes, c'est un autre univers, c'est plus doux, c'est plus tendre, mais ce n'est pas nécessairement l'Eldorado non plus. C'est un sentiment, nouveau, que je découvre. As-ton le droit, dans cette société pourrie, qui médicalise tout, d'être triste sans nécessairement remettre ce sentiment sur le compte de la santé mentale? Et si c'était la société qui ne tournait pas rond au lieu que ce soit tous ceux qui se sentent exlus?

Je termine ce message avec l'air d'une chanson de Mireille Mathieu qui me trotte actuellement dans la tête :

Pourquoi le monde est sans amour? Pourquoi le monde est sans amour? Ça ne peut pas durer toujours. Pourquoi le monde est sans amour?

Moi je ne sais pas...moi je ne sais pas, alors dites, dites-moi, pourquoi?

Mario,je n'aie pas encore commencée, je veux faire du bénévolat car je suis en chomage présentement et qu'il y a beaucoup de gens ici qui sont suicidaire et je ne veux pas leur nuir par mes propos. À l'endroit où j'irais travailler il donne une très bonne formation.
Mais dis-moi Mario comment t'as fais pour être devenu ce que tu es devenu sans amour? Pom

Merci pour tes bons mots. C'est très gentil de ta part.

Bien souvent, quand j'écris à l'autre, j'ai la vague impression de me parler à moi-même.Est-ce un effet d'internet? ou est-ce le fait d'éprouver de la compassion pour les autres - un sentiment bien nouveau dans mon paysage intérieur? Quoi qu'il en soit, la compassion, c'est une excellente façon d'apprendre à entrer en amitié avec soi-même, au lieu de se désespérer sur son destin.

Mais c'est déjà quelque chose que toi, qui fait de l'écoute active dans un centre de suicide, tu as compris...

Qui disait qu'il n'y a pas de situation désespérée, il n'y a que des gens qui désespère de leur situation?