suis-je trop prétentieuse ??

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excuse

#16 Posté le par DCF__3204

Salut Christine,

Désolée du retard, j'ai eu quelques imprévus. Je ne t'ai pas oubliée et notre discussion m'intéresse toujours autant.

C'est pas sûr que je puisse reprendre mes études. Déjà je me demande si j'arriverais à étudier correctement, mais revenir dans la même branche, dans la même école, ça me referais plonger dans un lieu et une ambiance qui me font trop rappeler les moments les plus dificilles de ma dépression. J'hésite entre finir ces études au Brésil ou commencer autre chose ici. Mais bon, dans les deux cas ça me demande beaucoup d'énergie, je sais pas si j'ai de quoi.

Tu as fait des études de quoi? Tu pourrais pas simplement changer de domaine sans changer de branche? Et de reprendre à 0 autre chose, où sens-tu la difficulté? Est-ce le fait d'être plus âgée que les autres, d'être au point mort intellectuellement parlant, des handicaps dûs à la dépression ou autre chose?

Dans la clinique où j'ai été je voyais le psychiatre tous les jours, j'avais droit aussi à des entretiens avec une psycologue et on mettait à notre dispositions plusieurs activités. Je crois que j'ai fait un peu de tout. Je faisais tous les jours 1h de gym. (musculation, badminton, vélo, course à pied, ping-pong...) J'ai fait aussi une sorte d'art-thérapie: j'ai dû choisir entre le dessin-peinture et les "travaux manuels" càd peinture sur soie, dessin sur bois, poterie etc. Ce que j'ai préféré c'était la musico-thérapie. On prenait n'importe quel instrument et on essayait de se communiquer avec. Note bien qu'on ne faisait pas de musique, mais un dialogue de sons. Ce que j'ai pas du tout aimé c'était la rélaxation. J'étais particulièrement pleine d'énergie à ce moment et ça m'énervait profondément de rester tranquille sans trop bouger. J'ai été à une ou deux séances et j'ai séché les autres. Autre chose très bien était la physio. Avec moi c'était surtout des massages pour relaxer certains muscles tendus. Certains massages m'enlevaient l'angoisse que je portais tout le temps avec moi. J'y croyais pas du tout au début et j'ai été très surprise du résultat.

A coté de toutes ces activités j'ai eu des bons contacts avec les patients et on faisait plein de choses ensemble. Cela te paraîtra peut-être étrange, surtout que dans mon bâtiment on souffrait tous de "troubles de l'humeur", pour ne pas dire dépréssion, mais on s'amusait énormément, on avait de ces fous rires à ne plus pouvoir s'arrêter de rire. On s'est fait gronder plus d'une fois à table par le serveur pour nos rigolades. Pis les soirs on se racontait des betises, on se faisait des massages, on mettait la musique et on dansait... Comme une vraie colonie de vacances. Certes, des fois on n'était pas d'humeur à s'amuser avec les copains, mais alors l'avantage par rapport à d'autres amis, c'est qu'on savait tous ce que c'était ces crises dépressives et on était respectés. on pouvait êtres tranquilles ou être soutenus, comme on le préferait. Sincèrement je n'ai que des bons souvenirs de là-bas, mais bon, ma mémoire est quand même sélective. Pis pas tout le monde s'intègre totalement comme moi autant aux activités qu'au groupe des patients.

Tout ça c'est mon expérience personelle qui a été très positive car je suis sortie dans un état incomparable à celui de l'entrée. C'est le but, bien sûr, mais les choses ne sont pas toujours aussi faciles. Si ta psy te propose une hospitalisation c'est que ça peut t'aider. Tu devrais t'informer avec elle et avec la clinique en question comment se passe le train-train quotidien chez eux. Demande aussi de faire une visite pour avoir les choses au clair dans ta tête. Tu as peur de quoi exactement?

Je ne sais pas si je pourrai te répondre avant vendredi, mais je ne t'oublierai pas. Tiens-moi au courrant si tu pars à la clinique.

Bon courage, Isis.

double culture = richesse !

#15 Posté le par DCF__6727

salut Isis,

C'est complexe, alors, pour savoir quelle est ta véritable patrie. Tes racines sont au Brésil, c'est le pays où tu as grandi, celui qui aura toujours une place dans ton coeur. Tu ne pourras jamais oublier que tes origines sont là-bas. Y retournes-tu de temps en temps ? Mais ta patrie d'accueil est importante aussi, tu y a sûrement des amis et des liens, et tu t'y est adaptée. Tu as presque vécu le même nombre d'années dans les deux pays, les deux ont forgé ton capital culturel, et tu as peut-être du mal à faire la synthèse de ce double héritage. Bien sur, partir à 15 ans, c'est un important déracinement culturel et affectif, un déchirement, presqu'un traumatisme. Le climat, la culture, la langue diffèrent. Le mode de vie est autre, on perd ses repères. Mais tes parents avaient sans doute leurs raisons de partir, cette décision n'a pas dû être facile. Au fond, tu appartiens un peu à une double culture, ce qui peut aussi constituer une richesse et donner une grande ouverture d'esprit.

Dans ma famille c'était identique, ma mère surtout ne pouvait pas même envisager que je ne ferais pas d'études supérieures. Mes parents attendaient de moi de bonnes performances et j'ai énormément culpabilisé de les avoir déçus. J'ai subi une sorte de conditionnement de leur part.

Pour la clinique je ne sais pas en fait, j'ai quelques temps pour y réfléchir. D'après ce que m'a dit ma psy, c'est une clinique psychothérapique, dont le but est de faire une psychothérapie intensive. Elle pense que cela pourrait résoudre les blocages qui me paralysent depuis plusieurs années déjà. Mais j'ai tout de même assez peur, je l'avoue. Qu'y fait-on comme genre d'activités ?

Si tu aimes ce que tu as fait comme études, c'est déjà très positif. Peut-être parviendras-tu à recommencer après un certain temps de réflexion et de repos ? Pour moi, ce serait assez délicat, car il faudrait que je recommence quelque chose à zéro. A 28 ans ce n'est pas facile, cela ferait 10 ans de retard sur les autres...

Salut Isis, à demain,

Christine.

exil

#14 Posté le par DCF__3204

Coucou Christine

J'ai fait moi-même un séjour dans une clinique psychiatrique et j'en garde des bons souvenirs. J'ai bien aimé la clinique en question, les activités qu'on nous proposait et j'ai eu des bons contacts avec les autres patients. J'en suis sortie vraiment beaucoup mieux qu'à l'arrivée. Suivant comment tu te sens et ce que c'est comme clinique je ne peux qu'encourager. Faut pas y aller à la légère, mais si on a vraiment besoin d'aide ça peut aider.

Je viens du bresil et j'ai en aucun cas voulu venir. J'ai du suivre mes parents. J'avais 15 ans quand on est venu en suisse. Ca fait 10 ans que je suis la. Je ne sais plus si mon chez moi est ici ou là-bas. Encore une question importante à réfléchir.

Dans ma famille ça a toujours été sous-entendu que je ferais des études universitaires. Tout le monde en a fait dans la famille et c'est vrai qu'au Brésil, pour être sûr de s'en sortir, le diplôme universitaire est vraiment important. Mais c'est pas par la pression de la famille que je me suis lancée dans les études. J'ai toujours aimé les maths et je voulais en savoir plus. Le chemin naturel était les études universitaires. Mais voilà que la dépression est arrivée et a changé la donne.

Je dois y aller, j'ai un rdv. Je reviendrai demain finir ce mesage.

A bientôt, Isis.

situation confuse

#13 Posté le par DCF__6727

Je n'écris pas souvent sur ce forum, mais je viens fréquemment pour lire les discussions, et pour voir si par hasard quelqu'un a laissé un message pour moi. Je n'interviens pas beaucoup parce que je ne me sens pas très douée pour aider les gens à résoudre leurs problèmes, étant donné que je suis complètement entortillée dans les miens. Alors je me dis qu'il vaut mieux que je m'abstienne plutôt que de dire des choses qui seront mal perçues sur une situation que je ne connais pas très bien, et qui me vaudront des critiques en retour (ce qui m'est déjà arrivé). Après tout, je ne peux parler que de ce que je connais moi-même...

Moi aussi ma situation me paraît souvent confuse. Bon, des amis, je n'en ai pas vraiment. De l'argent, ça va, sans plus, je n'ai pas de problèmes financiers mais je n'en ai pas en excès non plus. Le travail, lorsque j'en ai, est strictement alimentaire por moi, c'est bien cela le problème. J'ai mal assimilé ce que j'ai appris durant mes études, et mes compétences sont donc assez limitées. Et passer pour l'incompétente du service au bout d'un moment, ce n'est pas toujours drôle. A force, dans les couloirs, ça jase...

Si tes études avançaient avec facilité, c'est certainement que tu es douée. La dépression provoque un ralentissement des idées et de la pensée, mais ton potentiel intellectuel est resté intact. Mais peut-être as-tu comme moi l'impression de souffrir d'un genre de "blocage intellectuel" ? Aimais-tu ton domaine d'étude auparavant ? C'est cela le plus important. En ce qui me concerne, j'ai plutôt obéi à mes parents et à mon entourage, alors je n'aimais pas particulièrement ce que je faisais. C'est courant dans ma famille : j'ai une cousine qui a voulu aller jusqu'au doctorat non pour elle mais pour son père, ingénieur, qui a toujours regretté de ne pas être devenu chercheur (pourtant il gagnait une somme astronomique en tant qu'ingénieur en chef, mais c'est le prestige intellectuel qui l'attirait). Mais lorsque son père est décédé, elle a abandonné sa thèse. Je pensais que c'était catastrophique pour elle, mais au contraire, elle ne s'est jamais senti aussi libre, elle m'a dit qu'elle allait pouvoir enfin s'épanouir pour elle-même. Ca m'a fait réfléchir, car je l'enviais beaucoup, mes parents me disaient de prendre exemple sur elle. Mais si je recommence, ce sera pour moi, cette fois-ci, et non pour eux.

Le pire, c'est bien cela : ne vouloir reculer à aucun prix mais être terrifiée à l'idée d'avancer ! C'est vraiment le supplice. Je suis en voie de faire une autre dépression à cause de cela. Ma psy me parle même d'un séjour en clinique à Montpelier (c'est à 1000 km de chez moi aussi, mais je n'ai pas dit oui).

De plus, si tu es expatriée, toute seule à l'étranger, ce doit être encore bien plus difficile. Tu dois sans doute te sentir isolée. Au fait, de quel pays es-tu originaire ? Etais-tu obligée de partir ou est-ce toi qui l'as voulu ? Quoi qu'il en soit, il faut du courage pour oser le faire...


Christine.


merci Christine

#12 Posté le par DCF__3204

Salut Christine!

Je suis ravie que tu sois encore là. Je ne m'attendais pas à avoir une réponse, encore moins aussi vite.

Ecoute pas ces gens qui disent que ta vie finalement n'est pas si mal. Si t'es malheureuse c'est que quelque chose ne va pas bien. Ce n'est pas le fait d'avoir un travail, de l'argent ou des amis qui nous assurent de vivre bien. La question est de trouver ce qui ne va pas et comment y rémédier.

Dans notre cas j'estime qu'on peut déjà être heureuses d'avoir identifié le problème. Cela peut paraître bête à certains, mais les problèmes se mèlent souvent les uns aux autres et il est très difficille de trouver les causes, les conséquences et faits aggravants. Un grand noeud se forme et on ne sait par quel bout commencer.

J'admets aujourd'hui que la cause de ma dépression est le fait d'être expatriée, mais ce qui m'empêche d'en sortir est le fait de ne plus être capable de poursuivre les études.

Je ne sais pas bien si c'est ma façon de voir les métiers qui m'empêche de faire qch sous le bac, si c'est mes attentes personelles ou les attentes de mes proches. Peut-être bien un peu des trois.
Il y a plusieurs formations universitaires qui m'intéresseraient, mais là j'ai trop peur de ne pas être capable de les mener à bout. Surtout qu'avant ma dépression mes études avançaient avec beaucoup de facilité. Ce cera trop dur de devoir faire des efforts pour comprendre, et plus encore pour oser demander de l'aide.
Je reste bloquée sans oser faire un pas en avant et sans accepter de faire un pas en arrière.

Je viens de me rendre compte que j'ai vachement de peine à exprimer mes avis et mes sentiments sur ce sujet-là de manière intelligible. C'est un bon exercice d'en discuter avec toi.

A bientôt, Isis.

je suis toujours là !

#11 Posté le par DCF__6727

Bonjour Isis,

C'est difficile à vivre, n'est-ce pas ? J'ai fait une dépression majeure pendant mes études aussi. Impossible de me concentrer, de réfléchir, le blocage intellectuel total, l'échec absolu.

Moi aussi je me sens complètement bloquée, j'ai honte, j'ai honte, j'ai honte. Je me torture l'esprit pour savoir ce que je pourrais bien faire pour sortir de là. Etudier ? Oui, mais quoi ? Travailler ? Au bout de 3 mois je craque et j'ai envie de tout lâcher. Ma psy est en train de me bassiner pour que je me remette à bosser, mais je n'ai aucune motivation. Je suis déprimée et écoeurée...

En général, je n'en parle pas car j'ai peur qu'on me prenne pour une prétentieuse et une snob et qu'on me dise : c'est pas si mal, ce que tu as, ça pourrait être pire, à ta place je serais contente. Je suis heureuse de voir que quelqu'un comprend ce que je peux ressentir vis-à-vis de cela. Ce serait super si on pouvait trouver une solution ensemble, mais même trouver quelqu'un avec qui en parler sans être jugée, c'est déjà important.

Christine.

je vis ça aussi

#10 Posté le par DCF__3204

Salut

Je ne sais pas si ce thème est encore d'actualité, c'est pourquoi je serai brève. Si jamais il y a des réactions je m'expliquerai mieux.

J'ai fait une dépression majeure pendant mes études universitaire, ce qui m'a obligée à l'interrompre. Depuis je ne me sens plus assez forte pour reprendre, ni pour recommencer d'autres études.

Comme toi je méprise une formation au dessous du bac, mais uniquement pour moi. Je rumine les mêmes questions que toi et je reste complètement bloquée, sans formation ni travail.

Alors Christine, si t'es encore par là manifeste-toi car j'aimerais bien en parler avec toi.

Merci, Isis

ton chemin à toi

#9 Posté le par DCF__6320

Bonjour Christine,

Je manque parfois de temps mais les mots de ton message traînaient dans ma tête tous ces derniers jours.

Tu écris que tes parents t'en veulent, qu'ils t'espéraient autre finalement. Alors qu'as-tu à perdre ?

Visiblement tu ne les satisferas jamais. Pas parce que tu n'es pas à la hauteur mais parce que tu es différente de l'image qu'ils s'étaient dessinée. Peux-tu parvenir à te voir simplement comme une étrangère dans ta famille ? C'est fort probablement ce que tu es, tout simplement. Tu es née avec, au fond de toi, d'autres aspirations que les leurs. C'est légitime quoi qu'ils en pensent. Mais tu es assez vulnérable pour avoir bloqué ce qui n'était pas dans le film qu'on voulait te voir jouer.

D'autre part, le fait que tu mentionnes n'avoir personne avec qui échanger sur le sujet me prouve que tu n'es pas entourée des gens qu'il te faut, ceux qui te ressemblent. À moins que ces gens-là ne te voient pas comme tu es ; si tu te tais c'est plutôt logique. Parles-tu à quelqu'un de ce qui te tracasse ? Il y en aurait pour se dire que tu as d'étranges préoccupations mais tu finirais par trouver ton monde.

Moi ? Dans un premier temps c'est vrai qu'on a pas mal parlé dans mon dos, qu'on m'a dévalorisée. Mais détrompe toi je n'ai pas eu besoin de démontrer un courage extraordinaire. En constatant qu'on voulait me faire coller à ce que je ne suis pas j'ai eu trop de révolte.
J'ai eu de grosses disputes avec mon père, j'en ai souffert bien sûr, mais j'aspirais trop à la liberté pour rentrer dans le rang.
Tout ça est vieux.

Il arrive un moment, bien souvent, où les parents se sentent âgés et n'estiment pas, de toute façon, avoir le dessus. Quoi qu'ils pensent ils se rangent. Ils sont mis devant l'évidence : tu choisis ta vie, tu ne les rejettes pas, c'est à eux de se positionner. Ce qu'ils disent peut être difficile encore parfois mais tu ne feras pas ta vie avec eux et tu te dois de poursuivre ton propre équilibre, ton propre bonheur.

S'en sortir, ça se passe dans la tête. Dis toi bien, quel que soit l'amour que tu leur portes, que tu ne dois faire aucune concession à qui que ce soit par rapport à la vie que tu te construis. Et que, quelle que soit leur réaction, ça ne t'empêchera pas de leur conserver ton amour. Après tout, tu sais que ce sont eux qui sont dans l'erreur.

Un jour peut-être tu auras des enfants.
Que souhaites-tu leur communiquer quand les rôles seront inversés ?

"Pas le droit d'échouer"... disait ta mère... Ça me rappelle étrangement mon père. Et je trouve que c'est terrible de tenir ce genre de discours à des enfants. De quoi te culpabiliser à vie si tu n'as pas le réflexe un jour de te secouer comme un chien qui sort de l'eau.
Ce que tu dois, c'est à toi seule que tu le dois ; il s'agit de bonheur, de réalisation personnelle.

Ma chère Christine la vie est belle. Mais il ne faut pas avoir peur de lui faire face. Personne, lis moi bien, PERSONNE au monde n'est hiérarchiquement supérieur à toi en ce qui concerne tes choix de vie. C'est à toi de décider.

Dans un monde pareil, comme tu l'écris, tu es venue apprendre et grandir. Tout ça suppose beaucoup d'autonomie et la souffrance ne s'évite pas. Mais elle n'est pas une fin, elle fait seulement partie du chemin qui est le tien, juste le tien, et qui t'apportera aussi de plus en plus de bonheur et de reconnaissance extérieure.

La première étape c'est de déterminer dans quoi tu es bien : l'art, l'échange social, une raélisation manuelle... ? Il y a forcément quelque chose qui te donne, même un peu, l'impression d'être à ta place, complète. As-tu eu l'occasion d'en prendre conscience ?

Je pense fort à toi

Livie


se désinvestir...

#8 Posté le par DCF__6727

Bonjour Livie,

Ca fait un moment que je n'étais pas venue sur ce site, je suis venue voir un peu ce qui se passe. Ca m'a fait plaisir de voir que quelqu'un venait juste de me répondre.

Me désinvestir, oui, ce processus me serait nécessaire, mais je n'y parviens pas. Mes parents m'en veulent, je le sais très bien. ILs sont déçus, ils attendaient mieux de ma part. J'ai un frère, lui a réussi, moi je suis la ratée. Tu as de la chance d'avoir une amie avec qui avoir des conversations philosophiques, moi, tout le monde se fiche pas mal de mes angoisses existentielles. Et pourtant, elles me taraudent.

Comment as-tu fait pour t'imposer ainsi, ça demande un courage extraordinaire ? Tes parents t'ont-ils rejetée ensuite ? Les miens l'auraient fait. Ils méprisent ceux qui ont des difficultés dans leurs études et ceux qui n'ont pas fait d'études supérieures. lorsque j'étais petite je ne devais fréquenter que des gens qui réussissent, j'étais terrifiée à l'idée que je pouvais échouer et qu'ils ne veuillent plus de moi dans ce cas. S'il te plaît dis moi comment tu as trouvé le courage de te sortir de là !!!!

J'ignore quoi réaliser...ma mère me disait que je n'avais pas le droit d'échouer car beaucoup aimeraient avoir la chance de posséder mes capacités, et qu'eux ne les gaspilleraient pas, qu'ils sauraient qu'en faire, que mon laxisme était honteux.

La vie, ça fait bien longtemps qu'elle ne m'inspire plus aucune confiance. J'ai hâte qu'elle se termine, c'est tout, je ne sais vraiment pas ce que je suis venue faire dans un monde pareil.

Merci beaucoup pour ta compréhension. D'habitude tout le monde me prend pour une prétentieuse qui crache dans la soupe et ne veut rien faire parce que ça n'est jamais assez bien pour elle.

J'ai lu ton histoire sur l'autre forum, et je te souhaite bon courage. Ne te fais pas avoir !

Christine (c'est mon vrai prénom)

Touchante

#7 Posté le par DCF__6320

Oui je te trouve touchante et pas du tout choquante.

Ce qui me paraît le gros problème dans ton cas ce sont tes parents. Une amie avec laquelle j'avais de longues conversations philosophiques m'a dit un jour à propos de mes parents justement(j'avais à peu près ton âge actuel) : Il faut se désinvestir. Et cette petite phrase a tout changé pour moi.

Désinvestis-toi des attentes de tes parents, de celles, plus ou moins voilées, de tous tes proches en fait.

J'ai moi-même été longtemps sous la pression d'une famille très snob dans laquelle la position sociale fait tout. Mais j'ai choisi de me démarquer complètement et très tôt, je n'ai pas fait d'études. M'embarquer dans cette course stérile et même futile me faisait bien trop peur.

J'ai imposé à tout le monde ce que j'étais, je me sais intelligente, et ma confiance, mes certitudes agissent plus que des coups d'esbrouffe. Mais il a fallu du temps, celui de me suffire à moi-même et de ne pas toujours avoir, comme en réflexe, la question en tête de ce que penserait mon père ou de ce que dirait ma mère.

Je t'encourage, Christie, à engager une bataille qui ne soit que la tienne, qui devra te mener à pouvoir te regarder en face afin de déterminer ce qui peut te rendre heureuse. Tes errances telles que tu les décris sont sans doute le signe que tu ne te diriges pas là où il faut.

J'ai la conviction que nous avons tous en nous ce quelque chose qui est nous, qui n'est que nous, et qui attend d'être réalisé.

Mais pour l'instant j'ai envie de te dire de te calmer, de respirer un bon coup et de faire davantage confiance à la vie.

Je pense à toi.

Livie

Il y a beaucoup de gens perfectionniste sur terre!

#6 Posté le par DCF__4028
Christie , tu n'es pas prétencieuse... Les parents font du grabuges, ils sont des débutants ,il n'existe pas de cours, et nous faisons des erreurs par amour suvent on croit que si on pousse notre enfant , il irra loin mais on le bloc aulieu et l'enfant croit que le parent ne l'aimera pas s'il échoue mais c'est faux on vous aimes vous êtes notre sang. Pom

oui je comprens

#5 Posté le par DCF__3027

Salut
oui ces vrai que c est pas facile de ce sentir plus nul que les autres ,mes tu pourais voir ça autrement sens doute ,mes pas facile de penssé autrement quand on a ete eduqué d une façon qui nous déplais .
Il me viens quelle que chose en pensent a toi mes j ais pas de connaissance sur ces personnages .
Tu me fait pensé a quelle qu un dont les aparences sont trompeuse ,j imagine une personne dont les vetements son completement usé ,des guenille .
Le bien materielle n est rien comparé a la richesse du coeur .
je pense que dans la vie on peu tous perdre apres il ne reste plus rien ,que soit .

je suis le moin bien plaçé pour dir ce que tu as a fair .

Deso j ais pris des calment alo j ais du mal la

tu devrais parlé a cléophé elle a eu un peu le meme problemme avec ça mere elle est dans le forum suport entraide ,bon elle égsulte un peu parfois ,mes n est pas méchante .

bise

excuse-moi, je crois que j'ai mal compris.

#4 Posté le par DCF__6727

Il me semble que j'ai d'abord mal interprété ton message, en premier lieu, j'avais compris que tu voulais me dire : "dégage d'ici, tu n'as rien à y faire, tu agaces tout le monde avec ton complexe de supériorité !!!" alors que ce n'étais sans doute pas ce que tu voulais dire...Et lorsque je t'ai remercié pour avoir donné ton opinion, je ne voulais pas être ironique, je le pensais sincèrement. Je suis déjà contente que quelqu'un m'ait répondu.

Je pense que c'est effectivement à cause de ma famille que je raisonne ainsi. Lorsque j'étais petite, je devais toujours réussir et faire mieux que les autres. Mes parents et surtout ma mère voulaient que je sois ambitieuse, et même que je n'hésite pas à écraser les autres si c'est nécessaire. J'ai intégré ça, je n'avais pas trop le choix à l'époque. La grosse majorité de mes cousins et cousines ont très bien réussi, je me sens en marge. Lorsque je me faisais des ami(e)s, la première question de ma mère était : "ils font quoi ses parents ?", des fois suivi par : "eh ben, c'est pas terrible, tu pourrais trouver mieux, comme fréquentations !!!". Or je m'entendais très mal avec les enfants des gens socialement favorisés qu'ils auraient voulu que je fréquente, car j'étais en compétition acharnée et permanente avec eux. Je leur piquais la place de tête de classe à leur nez et à leur barbe, et ils n'appréciaient pas trop. En plus je les enviais, alors c'était encore pire !! Pour mes parents, le plus important était que je réussisse, mon bonheur passait après. Au fond, ce n'est pas vraiment l'argent qui m'intéresse, plutôt la position intellectuelle et culturelle.

J'ai subi des échecs qui m'ont forcé à rabaisser mes prétentions, mais j'ai toujours essayé de viser ce que je pouvais faire de mieux, pas moyen de procéder autrement. Maintenant, je me sens très mal vis-à-vis de ces cousins et cousines qui ont super bien réussi. Ils sont tellement brillants, j'ai l'air trop nulle à côté !!! Je suis toujours insatisfaite de ce que je peux faire, rien ne me plaît vraiment. Je me demande à quoi je sers encore sur cette planète...

Chris.

je voulais pas

#3 Posté le par DCF__3027
Message modifié le 05-mai-01 à 06h09  (EST)

Salut je voulais pas etre mechant ,pourquoi tu la pris si haut que ça ma reponse ,tu demande une opinion je te donne une opinion ,voila tous .

Tu te sens pour une sainte .

Quand pense tu ?

Tu aurais tu voulu etre a la hauteure de ta famille ou plus haut quelle ?

Tu te demarqué de qui ou de quoi en etent socialement plus riche que les pauvres .

Juste pour te fair réagire

bye

merci quand même...

#2 Posté le par DCF__6727

Bonjour Galium,

Ta réponse a le mérite d'être claire, même si c'est plutôt dur à encaisser. Bon, je ne m'attendais pas trop à me faire des amis avec ce que j'ai dit. C'est rare que les gens me comprennent. Mais je pense que j'ai tout de même le droit de m'exprimer, même si mes opinions dérangent.

Ta réponse à la question que j'ai posée en titre est donc "oui". Bon, d'accord, merci d'avoir donné ton opinion.

Chris.

Salut

#1 Posté le par DCF__3027
Tu devrais changé de forum ,je trouve .
Peut etre que tu vise plus que tu peux ,tu a peut etre pas l energie qu il faut pour allé aussi au dans la societé .
bye