Salut Nébu !
Tu sais j'ai réfléchi à une chose, par rapport au fait d'avoir mal quand on voit son ex avec une autre blonde, sans pour autant être encore amoureuse : c'est vrai que c'est possible, c'est l'ego. C'est l'ego qui en prend un coup, pas le coeur.
Mais la blessure d'ego, on s'en remet. Par contre, quand c'est une blessure d'amour, c'est moins évident.
Pour te répondre, à savoir, est-ce que j'étais dépendante de mon ex, ce n'est pas facile. A vrai dire, je ne m'étais jamais posé le problème dans ces termes.
J'en étais complètement dingue et je n'arrivais pas à l'oublier, à "accepter" qu'un point final avait été mis à notre histoire. Ca, c'est sûr. Je refusais cela.
Je pense que oui, j'étais dépendante de lui, disons que ma vie après la rupture a continué très longtemps à tourner avec lui comme référentiel (même si ce référentiel était parfois plus ou moins masqué, plus ou moins rejeté par ma conscience).
Après la rupture, je faisais en sorte qu'on se voit régulièrement. Pour des dîners, des soirées. Ca me rassurait : tant qu'on ne perdait pas le contact, c'était déjà ça. Dès que je sentais que nos entrevues s'espaçaient, je paniquais. Car pour moi, ça voulait dire qu'un jour, on pourrait ne plus se voir tous les 15 jours, ne plus se voir du tout... Terrible !!
Quand j'allais à ces dîners, soirées, week-end où il était là, je ne me comportais pas du tout "librement" par rapport à lui : je cherchais le "contact", un contact particulier, il n'était pas un ami parmi d'autres.
D'ailleurs, quand j'étais invitée quelque part, je cherchais toujours à savoir si lui aussi serait là. S'il était là, il fallait que j'y aille. S'il n'était pas là, ce n'était pas grâve si moi non plus je n'y allais pas. Bref, il fallait que je sois là où il était.
Quand j'apprenais qu'il faisait des dîners chez lui auxquels je n'étais pas invitée, j'en étais malade.
En dehors de ces comportements concrets, je n'arrivais pas à me le sortir de la tête. Ou plutôt, je ne souhaitais en fait pas me le sortir de la tête. J'étais folle amoureuse de lui. Il était parti. Bon, est-ce que pour autant je devais du coup m'en détourner, tirer un trait ? N'importe qui m'aurait dit "Ben oui, je ne sais même pas pourquoi tu te poses la question. Il est parti. PARTI." Mais moi, je me disais qu'on ne sait jamais, rester à l'aimer me ferait peut-être attendre pour rien, mais m'obliger à tirer un trait me faisait courrir le risque de très bien arriver à l'oublier, de très bien réussir mon deuil, et de le voir revenir un jour, trop tard, alors que je me serais vraiment détournée de lui. Et ça, je trouvais cela quand même horrible !!
Ce que je dis parais torturé, mais voilà ce que je pensais. Donc, je me disais "Avec lui, c'est fini, bien fini, regarde la réalité..." mais dans le fond, je ne voulais par que ce soit fini (je l'aimais) et je ne voulais pas en plus poser une pierre à cette rupture (en travaillant à l'oublier en plus !).
Donc j'ai vécu plus de 2 ans à l'attendre finalement. Je me disais bien que c'était fini, mais je refusais cela. Au fond de moi, j'espérais.
J'ai rencontré une autre personne, mais j'avais peur de m'engager car je me disais (toujours +/- inconsciemment) : "si je m'engage, si je présente mon nouvel ami à mes amis, si... etc, je signe moi-même la fin de la relation. Là pour le coup, il n'y a plus d'espoir pour que je retrouve mon ex."
Ce que je ne comprenais pas, c'est que ça faisait bien longtemps qu'il n'y avait plus d'espoir, que notre histoire était finie. Mais comme je m'évertuais à refuser cette rupture, j'attendais de décider moi-même du moment où ça se terminerait. Alors que c'était fini depuis belle lurette, et que personne n'attendait que je mette mon mot "Fin".
J'ai compris cela il y a trois mois. Que refuser la rupture ça m'avait juste rendue toujours plus dépendante, ça m'avait empêché de vivre, de concrétiser des choses depuis ces 2 ans.
Aujourd'hui, j'accomplis mon deuil. Ca me fait toujours un peu peur "d'oublier" mon ex, de tirer un trait, mais bon. Ne pas tirer de trait ne l'a pas fait revenir pour autant et m'a moi pourri la vie !
Alors voilou ! La vie continue. Maintenant, je me dis "Peut-être que dans 5 ans, mon ex reviendra", mais aujourd'hui, ça me fait sourire, je m'en fous : ça me fera peut-être plaisir, peut-être pas, et si j'ai construit d'autres choses, ça ne me fera rien, et c'est tant mieux. Si ça ne me fait rien, ça ne me fait rien, je n'ai pas à avoir peur ! Mais au moins, je ne suis plus là à me dire "Mon Dieu, je ne peux pas déménager/partir en voyage/avoir un autre ami !! Parce que pour le coup, il n'y a aucune chance qu'il revienne !". J'ai inversé la vapeur. S'il revient, à la limite, c'est bonus (mais je serai passée à autre chose donc ça me fera juste marrer), mais je ne compte plus dessus, et ma vie non plus.
Ca fait trois mois que je ne l'ai pas vu, il y a eu des moments très très durs (le sevrage, j'imagine : j'ai eu l'impression d'avoir complètement râté ma vie car j'avais perdu cet homme, et là j'entérinais la réalité, je devais y faire face), mais maintenant, ça va beaucoup mieux. Mieux que ces J'envisage même pouvoir ne plus jamais le revoir dernières années même ! Ca ne me fait pas mal. Je m'en fout. C'était un ami, mais c'était surtout un amour perdu avant d'être un ami. Je ne considère pas que je perds un ami si je ne le vois plus. Je perds un amour, mais ça, c'est justement ce à quoi je veux arriver. Une fois le deuil accompli, est-ce que j'aurai envie de le voir ? Non plus en tant qu'amour mais en tant qu'ami ? Rien de moins sûr... On verra. Ca ne m'inquiète pas, mais pas du tout.
Bonne chance ! C'est vrai que ce ne sont pas les moments le plus faciles... mais on en ressort grandie, crois-moi !