Merci Jericho.
C'est marrant parce que j'ai voulu répondre à un autre message que tu as laissé sur le forum et puis tout a planté en plein milieu de ma prose.
Je crois que tu as su exactement trouver les mots (maux ?), quand tu dis "Je crois que les reveurs et les idealistes sont des personnes qui font une parfaite cible pour la depression"... effectivement... Dieu que je suis rêveuse et idéaliste...
En fait, moi, ça faisait deux ans que je me voilais la face, que je voulais enterrer cette histoire sordidement ratée... je me reprends tout dans la figure aujourd'hui... Dur dur.
Pour situer un peu, j'ai 27 ans, j'ai passé 4 ans avec un petit ami dont j'étais folle amoureuse. On était heureux ensemble (peut-être étais-je heureuse pour deux ?? Rêverie, idéalisme...), nous sommes partis en voyage 1 mois au bout du monde. Je suis rentrée à Paris au bout d'un mois car je travaillais, lui a continué un peu le périple. Un jour, il m'a appelée d'Australie et m'a simplement dit :"Je crois qu'il vaut mieux qu'on ne se revoit pas quand je rentrerai en France". Choc terrible. Jusqu'à ce qu'il revienne en France (1 mois plus tard), il était injoignable, donc, c'était Démerde-toi avec ça. J'ai voulu être forte, j'ai gardé la tête haute, trop haute peut-être. Mais ma fierté parlait pour moi. C'était il y a deux ans exactement. Après, on se revoyait "régulièrement", vu que nos amis étaient communs, que je n'avais pas envie de jouer à cache-cache, et j'espérais bien quelque chose...
En juin dernier, mon "ex" m'a fait une déclaration d'amour comme n'importe quel rêveuse ou idéaliste pourrait espérer, et il m'a demandée en mariage. Wouaou...
J'ai foncé, parce que cet homme, je l'aimais. J'étais prête à essuyer les erreurs du passé. Recommencer, réaliser le rêve, puisqu'il se présentait là, puisque de toute évidence on s'aimait... Au bout d'un mois, il a commencé à flipper comme un malade, m'a envoyé à la figure des phrases aussi mignonnes que "Fais attention, on n'est pas mariés encore" ou "Aujourd'hui, ça va mieux, pour le mariage, c'est 6/10... mais sois heureuse parce qu'hier, c'était 2/10..." Ravissant. Parce que je ne voulais pas m'en reprendre plein la figure, j'ai pris mes distances, afin qu'on y voit plus clair tous les deux. On y a vu effectivement très clair, car lui en a profité pour prendre les jambes à son cou... Mais je ne voulais pas que tout s'arrête, lui me disait qu'il m'aimait, que j'étais le Grand Amour de sa vie, mais il avait tellement peur pour nous deux... En octobre, pour clarifier la situation, pour arrêter avec les "Peut-être dans 5 ans...", je l'ai à mon tour demandé en mariage. Je me suis pris une claque énorme dans la figure. Enorme. Alors que je lui demandais de répondre Oui ou Non mais pas Peut-être, et de répondre quand il veut, je ne lui faisais pas l'affront de le sommer de fournir une réponse dans la minute... il m'a dit que ce que je lui demandais était très dûr, il a réfléchis 30 secondes et m'a dit :"C'est non. C'est clairement non. Et ça sera toujours non."
End of the story.
J'ai encore une fois, et comme depuis deux ans, voulu garder la face, continuer à vivre en restant forte, enterrer cette histoire...
Aujourd'hui, je ne peux plus me mentir à moi-même et voilà le verdict :"Ma chère, vous êtes en pleine dépression"...
Bref, j'ai aussi envie de m'en sortir. Cette depression est peut-être un signal du corps pour remmettre les pendules à l'heure une bonne fois pour toute. Arrêter de se mentir.
Je vais également commencer à voir un psy. Mais je suis un peu perdue. Quel genre de psy pour ce style de mal ?
Toi, quelle approche as-tu choisi ? Ta réponse me sera d'une grande aide, car je crois que nous sortons à peu près du même genre de déconvenue !!
Merci encore pour ton message, se sentir comprise, c'est vraiment important dans ces moments-là. Que, comme tu dis, quand on reste chez soi à chialer dans son lit, ce n'est pas de la faiblesse ni du cinéma, c'est que c'est la seule chose qu'on arrive encore à faire pour se sauver.
A bientôt.