Prozac, Paxil, Rivotril, Ativan et quoi encore...

Publié le

Anciens messages (page 1)

Ca fait du bien

#9 Posté le par DCF__6025

Merci Jericho.

C'est marrant parce que j'ai voulu répondre à un autre message que tu as laissé sur le forum et puis tout a planté en plein milieu de ma prose.

Je crois que tu as su exactement trouver les mots (maux ?), quand tu dis "Je crois que les reveurs et les idealistes sont des personnes qui font une parfaite cible pour la depression"... effectivement... Dieu que je suis rêveuse et idéaliste...

En fait, moi, ça faisait deux ans que je me voilais la face, que je voulais enterrer cette histoire sordidement ratée... je me reprends tout dans la figure aujourd'hui... Dur dur.
Pour situer un peu, j'ai 27 ans, j'ai passé 4 ans avec un petit ami dont j'étais folle amoureuse. On était heureux ensemble (peut-être étais-je heureuse pour deux ?? Rêverie, idéalisme...), nous sommes partis en voyage 1 mois au bout du monde. Je suis rentrée à Paris au bout d'un mois car je travaillais, lui a continué un peu le périple. Un jour, il m'a appelée d'Australie et m'a simplement dit :"Je crois qu'il vaut mieux qu'on ne se revoit pas quand je rentrerai en France". Choc terrible. Jusqu'à ce qu'il revienne en France (1 mois plus tard), il était injoignable, donc, c'était Démerde-toi avec ça. J'ai voulu être forte, j'ai gardé la tête haute, trop haute peut-être. Mais ma fierté parlait pour moi. C'était il y a deux ans exactement. Après, on se revoyait "régulièrement", vu que nos amis étaient communs, que je n'avais pas envie de jouer à cache-cache, et j'espérais bien quelque chose...
En juin dernier, mon "ex" m'a fait une déclaration d'amour comme n'importe quel rêveuse ou idéaliste pourrait espérer, et il m'a demandée en mariage. Wouaou...
J'ai foncé, parce que cet homme, je l'aimais. J'étais prête à essuyer les erreurs du passé. Recommencer, réaliser le rêve, puisqu'il se présentait là, puisque de toute évidence on s'aimait... Au bout d'un mois, il a commencé à flipper comme un malade, m'a envoyé à la figure des phrases aussi mignonnes que "Fais attention, on n'est pas mariés encore" ou "Aujourd'hui, ça va mieux, pour le mariage, c'est 6/10... mais sois heureuse parce qu'hier, c'était 2/10..." Ravissant. Parce que je ne voulais pas m'en reprendre plein la figure, j'ai pris mes distances, afin qu'on y voit plus clair tous les deux. On y a vu effectivement très clair, car lui en a profité pour prendre les jambes à son cou... Mais je ne voulais pas que tout s'arrête, lui me disait qu'il m'aimait, que j'étais le Grand Amour de sa vie, mais il avait tellement peur pour nous deux... En octobre, pour clarifier la situation, pour arrêter avec les "Peut-être dans 5 ans...", je l'ai à mon tour demandé en mariage. Je me suis pris une claque énorme dans la figure. Enorme. Alors que je lui demandais de répondre Oui ou Non mais pas Peut-être, et de répondre quand il veut, je ne lui faisais pas l'affront de le sommer de fournir une réponse dans la minute... il m'a dit que ce que je lui demandais était très dûr, il a réfléchis 30 secondes et m'a dit :"C'est non. C'est clairement non. Et ça sera toujours non."
End of the story.
J'ai encore une fois, et comme depuis deux ans, voulu garder la face, continuer à vivre en restant forte, enterrer cette histoire...
Aujourd'hui, je ne peux plus me mentir à moi-même et voilà le verdict :"Ma chère, vous êtes en pleine dépression"...

Bref, j'ai aussi envie de m'en sortir. Cette depression est peut-être un signal du corps pour remmettre les pendules à l'heure une bonne fois pour toute. Arrêter de se mentir.

Je vais également commencer à voir un psy. Mais je suis un peu perdue. Quel genre de psy pour ce style de mal ?
Toi, quelle approche as-tu choisi ? Ta réponse me sera d'une grande aide, car je crois que nous sortons à peu près du même genre de déconvenue !!

Merci encore pour ton message, se sentir comprise, c'est vraiment important dans ces moments-là. Que, comme tu dis, quand on reste chez soi à chialer dans son lit, ce n'est pas de la faiblesse ni du cinéma, c'est que c'est la seule chose qu'on arrive encore à faire pour se sauver.

A bientôt.

Bienvenue au club.

#8 Posté le par DCF__1165
Meme constat pour toi et moi sauf que je suis un mec... J'ai droit au prozac et je me fais des sceances de psy..
Je crois que les reveurs et les idealistes sont des personnes qui font une parfaite cible pour la depression. Mais bon j'ai decide de bouger mon cul et de pas rester dans cet etat. Je me suis regarde objectivement j'ai analyse ce qui avait foire et j'en ai conclu qu'il fallait que je travaille sur moi avec quelqu'un de competent. Je crois que tout ceux qui sont depressif comprendront le besoin fort et quaisment irrepressible que l'on a de s'allonger dans son lit tout seul pour chialer, de ne plus vouloir voir personne... Le tout est de se rendre compte au bout d'un moment qu'il faut faire quelque chose de sa vie. C'est comme ca que je me motive en essayant de m'investir dans des actions. Le tout est d'essayer d'analyser ce qui s'est passe et de l'accepter. Pendant deux mois et demi j'ai voulu l'enterrer mais les effets n'en n'ont ete que plus puissants apres...
Voila c'etait les constatations d'un depressif de 24 ans et qui pourtant n'est pas trop complexe dans son etat normal. Au moins je n'ouvrirai plus ma gueule pour raconter des conneries sur ce sujet.
Bon courage a tous.

Quand le verdict tombe et que le Prozac suit

#7 Posté le par DCF__6025

Bonjour Mllemiou !

Très intéressant tout cela ! Je trouve cela d'autant plus intéressant que je viens aujourd'hui de "m'abonner" au Prozac.

Ca faisait un bon petit bout de temps que je n'allais pas bien du tout. Suite à une grande histoire de coeur (la grande histoire de ma vie) complètement foirée. Mais je mettais ma fatigue lancinante sur le compte de l'hiver, du boulot ; je mettais ma démotivation et mon apathie sur le compte de l'hiver (encore lui), des changements dans ma vie... Je m'étais déjà demandée si je n'étais pas en train de faire une petite dépression par hasard (j'ai même posée la question ici-même sur ce forum), mais je n'ai rien pris au sérieux.

Jusqu'aux deux dernières semaines, où mon état a commencé à empirer.
J'étais hypersomniaque au point de refuser des dîners, des soirées avec des amis, pour être plus vite dans mon lit... Le matin, j'avais du mal à émerger.
Les 3 derniers week-end, je les ai passés recluse chez moi, à refuser de voir des amis (je déclinais les invitations, je mettais mon télephone sur messagerie). Je ne suis même pas sortie de chez moi pour me promener, faire les boutiques : trop fatigant, et puis à quoi bon ? Je vais aller me promener et après ? Faire les boutiques, ça m'avancera à quoi ?? Et puis ça me semblait trop fatigant.
Mais même restant chez moi, j'étais incapable de faire quoi que ce soit : impossible de jouer du piano plus de 1/4 d'heure, pas envie d'apprendre de nouveaux morceaux, pas envie de m'occuper de moi, ni de ma maison... j'ai passé mes week-end devant la téloche. Devant des fictions.
A la limite, il y a une chose que j'acceptais volontiers de faire quand mon ami me l'a proposé : c'est aller me promener, mais loin, et en voiture. Pourvu que le voyage dure le plus longtemps possible. Dans la voiture, ça bouge autour de moi, mais moi, je suis passive, je n'ai rien à faire. Comme quand je regarde la télé.
C'est comme si j'avais quitté ma vie.

Ce week-end a été terrifiant. Je me suis levée ce matin, très très difficilement. Je suis allée au boulot (pas envie...), j'ai pleuré 10 minutes après être arrivée. Pas normal. Et incapable de faire quoi que ce soit : les bras m'en tombait.

Je suis allée voir mon médecin. Je me disais que je devais couver une maladie, qu'il allait me prescrire des vitamines.
Quand le médecin m'a demandé, de façon toute anodine, "Alors, rien de spécial qui ne va pas ?". J'ai fait mine de réfléchir, et j'ai éclaté en sanglots.
On a parlé pendant 1/2 heure, et je n'arrêtais pas de pleurer. Dès qu'on touchait un point un peu sensible (mon ex, ma vie aujourd'hui sans lui, ma vie avec mon nouveau copain...), boum, je repleurais...

Conclusion : Prozac et psychothérapie (mon médecin m'a conseillé l'hypnose, qui permet de "soigner" un mal bien ciblé, plutôt qu'une psychanalyse, très longue).

Bref, j'avoue que dans le cabinet du médecin, ça m'a fait un choc terrible.
J'avais déjà pensé à entamer une psychanalyse. Mais le fait qu'on me dise : vous faites une dépression, il faut que vous vous fassiez aider... c'est terrifiant. Tout à coup je me suis vue penser : ben, qu'est-ce que t'attendais ma pauvre, pour te soigner ??

Comme beaucoup, je pense que j'attendais de n'avoir plus le choix, j'attendais de m'écrouler, pour être face à l'évidence... J'attendais qu'on m'y astreigne, au lieu de prendre cette décision seule...

Bref, comme je commence le Prozac aujourd'hui, et que toi tu en sors, je ne peux malheureusement pas te donner mes commentaires, par contre, les tiens à propos de ce médicaments m'intéressent beaucoup.

Merci.

médicaments

#6 Posté le par DCF__7226
Moi je les ai presque toutes essayées... les seules qui fonctionnent pour moi son Luvox et Rivotril (combinées). Les autres, même en doses maximales, ne donnaient RIEN. J'adore Luvox pour la dépression et j'adore Rivotril pour l'anxiété. Les deux ensemble me font sentir HEUREUSE...ce que je ne connaissais pas avant. MERCI LUVOX!

Dépression et pillules

#5 Posté le par DCF__4695

Salut,

J'ai 45 ans, pas d'enfants, dépaysée (je suis en Suisse actuellement). J'allais mal, très mal. Mon généraliste m'a envoyée chez un psy eh...bonjour les pillules. J'en ai pris durant un peu plus d'une année. Ca m'a probablement aidé mais je pense que ca ne règle rien. J'ai du apprendre à me pardonner de ne pas être parfaite, de ne pas avoir tout ce que je voudrais et j'au pu arrêter les pillules. Je me sens beaucoup mieux. Bien sur, j'ai encore quelques coups de "blues", mais je suis beaucoup mieux et, au moins maitresse de mes émotions.

Je te souhaite beaucoup de bonheur

Celexa

#4 Posté le par DCF__5749

Mimi

Celexa apporte des améliorations marqués comparés à la plupart des (isrs) antidépresseurs de sa classe pharmaceutique. Je vous dirais que pour un médicaments supposément sans effet(s) secondaire il fut aussi pire que les autres notamment au chapitre des diahrées, nausées. Avoir une quinzaine de diahrées par matinées c'est pas drôle et ca nous laisse pas le goût d'entendre qu'il est sans effets secondaires.


acdz

Mllemiou xx

#3 Posté le par DCF__5749


1-L'anxiété.. vous connaissez?
R- Bien sur que je connais. J'en ai souffert et en fait j'ai un tempérament teinté d'anxiété. Ce peut donc être un épisode de souffrance ou bien d'une manière plus permanente devenir un trait de personnalité. Ca s'exprime dans ma vie par un sentiment d'insécurité permanente comme l'impression d'attente d'une chose dérangeante ou pouvant me faire souffrir. Par définition on parle de peur pour une crainte axée sur un objet identifié alors qu'avec l'anxiété on parle d'une crainte axée sur l'inconnu...

Les moyens de soigner
Bien pour la personne qui en fait les frais d'une manière épisodique dans un contexte de dépression nerveuse, par exemple, un soulagement du symptôme dans le cadre d'un ensemble de soins peut s'avérer un moyen d'avoir accès à ce qui est insécurisant dans l'expérience de la dépression. C'est pas rien pour travailler sur sa dépression. Donc il y a du "-pour-". Dans les épisodes de crise ce peut être une "béquille" qui peut éviter de se retrouver à la morgue, c'est aussi simple que ça, pour moi ca m'a aidé à contrôler l'impulsivité faisant partie de ma tendance insécure. Ca m'a aidé à passer à travers et d'aller, alors que je me sentais mieux, travailler avec un psy sur les causes de ma maladie. Deuxième avantage de l'utilisation du médicament. Donc, il vaut mieux avoir plus d'une vue sur une question comme celle de refuser ou d'interroger l'utilisation d'une médication. Vous dites vous sentir vraiment très mal en dedans c'est une bonne raison d'avoir un "garde-fou" excusez les défauts de l'image mais ...

C'est un fait que certains médicaments spéciaux pour la dépression peuvent causer un gain d'appétit et amener à un gain de poids. Mais ce n'est pas systématiquement le cas. Sur une quinzaine de sortes (!) que j'ai utilisé depuis 2 ans 1 seule sorte m'a causé un gain important de poids qui fut perdu aussi vite après la "fin" du traitement. Que voulez-vous en dépression on peut avoir jusqu'à une >aversion> pour la nourriture. Juste la voir nous fait lever le coeur! Vous connaissez? On perds alors du poids avec tous les tourments dus à la maladie dont on peut guérir. Il ne conviendrais pas de tirer des conclusions hatives concernant l'effet de prise de poids relativement aux antidépresseurs, l'effet contraire est possible, avec Wellbutrin j'était tellement "speedé" que j'ai perdu beaucoup de poids, je feelait "hy" avec l'étrange sentiment d'irréalité j'ai rapporté le tout au médecin qui a changé un médicament qui me faisait pas. Ils sont toujours flexibles face aux effets secondaires qui sont rapportés avec méthode, je prenais des notes que je lisais...

Certains antidépresseurs ont pour effet d'augmenter ou de diminuer les tensions -maniaques- ou -obcessives-. Encore une fois, notez ce que vous vivez et rapportez au médecin vos "réactions" de sorte qu'il en tienne compte dans son traitement. Ca va vous aider.

Pour vous informer, j'ai utilisé le Prozac sans effet d'euphorie, de bien-être dans les nuages ou quoi que ce soit qui s'y rapproche! Faut jamais oublier les croyances que nous entretenons face à la médication qui pourrait influencer "l'effet" du médicament. Si on se dit que le Prozac c'est la pillule du bonheur, on pourrait le dire du tylenol aussi : lorsqu'on est soulagé d'un gros mal de tête est-ce que c'est pas un p,tit bonheur?

DE toute façon, chaque personne réagit à sa façon à l'usage d'un médicament. Certes il y a des réactions typiques d'accoutumances comme vous disiez de l'Ativan. À la fin d'un bon traitement il y a invariablement un sevrage organisé pour ne pas replonger le-la malade dans sa maladie! Je dis organisé et vous devinerez qu'il s'agit d'une diminution progressive de la dose du médicament en tenant compte de la durée de consommation. Votre médecin est probablement le plus avisé à ce sujet, dites vos craintes lors de la prescription et parlez-en ca va faire baisser la pression... et vous vous sentirez mieux. Je peux parraître n'importe quoi devant l'éventail de suggestions et conseils mais vous savez, je sors de dépression. Une vraie de vraie, je n'aurais en rien garantie que j'y survivrait tellement ... ben vous savez. Bon courage. Donnez-vous du temps pour guérir. Aujourd'hui il est communément admis qu'une fracture prend autour d'un mois à guérir et personne n'en fait un plat. La dépression est encore entouré de beaucoup de mystères, de croyances erronées et les traitement qui y sont associés très discutés. Il y a du bon à cette discussion elle permet de confronter de l'expérience, de s'encourager et de trouver réconfort et soutien.

Bon courage
acdz

CELEXA

#2 Posté le par DCF__1995
Tu devrais sûrement essayer ce médicament (isrs).
Il n'a pratiquement pas d'effet secondaire et est apparemment très efficace. Il paraît que le prozac est révolu depuis l'apparition de ce nouvel isrs. Il est sur le marché depuis seulement un an. Bonne chance.

Commentaires

#1 Posté le par DCF__3037
Des commentaires? Bof... Le Prozac et le Paxil me brulent l'estomac, donc je n'y touche plus. Je prends plutot 100mg d'Anafranil et, apres presque 10 semaines, je vois enfin une petite différence. Je prends aussi 1 mg de Rivotril (2 capsules de 0.5mg) par jour. C'est a peu pres le seul calmant qui diminue mon anxiété sans me donner de maux de tete... Apres presque six mois, j'ai développé une dépendance a ce médicament, mais je ne m'en fais pas trop pour l'instant. Le Rivotril m'aide vraiment beaucoup et je me dis que lorsque viendra le temps du sevrage, je suivrais les conseils du médecin. Apres tout, c'est surement pas SI pire que ca! Les effets secondaires? Ben je suis chanceux. J'en ai pratiquement pas sauf de petits maux d'estomac avec l'Anafranil; maux que je soulage en prenant 20mg de Losec...