Pensée de bienvenue

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Premier message

Pensée de bienvenue

#0 Posté le par DCF__1103
Message modifié le 11-jan-00 à 20h22  (EST)

J'aimerais ouvrir ce nouveau forum par une petite pensée que je relis parfois...

"Notre force consiste alors dans la connaissance de notre fragilité afin de savoir la préserver, et non dans l'acharnement à la nier par des comportements qui nous donnent l'illusion d'être forts."

En passant Yossi, si tu peux j'aimerais que tu puisses me retranscrire le message où tu avais parlé des âges 10-20-40-etc...je l'avais trouvé super et n'ai pas eu le temps de le garder en note. Merci... pour le dernier partage j'ai aimé ta vision de la vie. L'histoire de la dame et du vieillard dans l'autobus. ""

A bientôt

Volet xx

Messages récents

L'art et l'art de vivre

#9 Posté le par DCF__0012

"Et si nos pas nous mènent vers une connaissance plus approfondie et de nous-mêmes et du monde dans lequel nous vivons, toujours dans le sens d'un mieux-être et d'un mieux-faire, nous guérirons peu à peu de ces maladies de la pensée qui nous empêcheaient jusque-là de vivre."

Les grecs anciens avaient grave sur le parthenon (si mes souvenirs sont exacts)cette simple formule: CONNAIS-TOI TOI-MEME!

Lors d'une session de recrutement pour une tres grosse societe d'informatique, un conferencier nous avait fait cette remarque:
· Nous ne cherchons pas des gens qui n'ont pas ou presque d'emotions. Ceux-la sont des apathiques et ne font rien de productifs.
· Nous ne voulons pas non plus bien entendu de gens qui sont trop euphoriques, qui paniquent, qui se laissent gagner par la deprime ou se mettent en colere.
· Ce que nous cherchons, ce sont des gens qui ONT des emotions, mais qui savent les controler.

Je dirai que pour pratiquer un art, fusse l'art de vivre, il ne faut surtout pas se laisser envahir par les emotions que nous procurent cet art. Bien au contraire, il faut apprendre a les maitriser le mieux qu'on peut, notamment par la respiration et la relaxation. C'est ainsi, lorsqu'on est parvenu en pleine possession de ses moyens, qu'on a les meilleurs chances d'exprimer ces emotions de maniere parfaitement controle, et qu'on a alors toutes les chances d'emouvoir la personne qui nous ecoute.

Je te donnerai ici un exemple appartenant a l'art pur (par opposition a l'art de vivre). Ma mere est pianiste. J'ai toujours admire son talent, et j'ai essaye de l'imiter. Malheureusement, je ne suis jamais parvenu qu'a des resultats assez modestes. Neanmoins, j'ai pu faire quelques progres, en ecoutant ses conseils.

Un defaut que j'avais etais que lorsque j'essayais de jouer un morceau tres romantique par exemple, j'etais tellement emu par la beaute de ce que je ressentais en moi, que j'avais tendance a trop en faire, a jouer de facon pathetique et confuse, et meme a la limite du ridicule, et au detriment du rythme.

J'ai remarque plus tard que pour arriver a faire des pianissimo qui ressemblent a des pianissimo, et des fortissimo qui ressemblent a des fortissimo, il fallait etre detendus et non crispes, respirer calmement et non etre etouffes par l'angoisse.

Maman me dit un jour ceci: ecoute la ballade en Sol mineur de Chopin, (l'un des plus grands chefs-d'oeuvre romantique de la musique pour piano), jouee par Vladimir Horowitz ou Arthur Rubinstein. Fais bien attention en ecoutant le disque: tu remarqueras qu'une blanche est une blanche, une croche est une croche, etc. Lorsque ces virtuoses jouent, ils sont parfaitement maitres d'eux meme, et ne sont pas du tout submerges par leurs emotions. C'est pour cela meme, qu'ils parviennent a exprimer leurs emotions de facon si juste et si naturelle, et parvenir a nous emouvoir a nous.

Ce qui est vrai pour la musique classique est vrai aussi bien entendu pour toutes les autres formes de musique, ainsi que pour les autres arts, et finalement pour la vie elle-meme.

Le chêne et le roseau

#8 Posté le par DCF__6613

Bonjour :)

Beaucoup d'espoirs dans l'air, de confiance mais aussi d'attention contrôlée, ne pas perdre la cadence et anticiper les chutes, pour ne pas oublier la douleur des coups :) J'ai retrouvé mon sommeil, j'ai le coeur davantage léger, propre à passer outre les apparences. La grippe m'a ouvert plus grand encore mon regard sur ma capacité à être victime ou non de la maladie. J'étais seul dans ma famille à être passé au travers, deux jours sans sommeil et d'angoisses plus tard, j'étais à mon tour bien mal. Elle n'aura durée que deux jours, le temps pour moi de retrouver la certitude de ma guérison. Cultiver une foi, la semer et récolter l'amour des autres le temps venu, seule aide digne d'intérêt, seule raison d'espérer. J'ai abandonné depuis deux semaines mon spécialiste de l'esprit, j'ai sondé ses limites et j'ai réagi par rapport aux miennes. Il n'est jamais présent dans ma détresse, lorsque j'ai besoin de lui. J'espère, comme Indiana Jones et sa dernière croisade, traverser le pont invisible mais réel de la Foi :) Celui qui mène jusqu'au "Saint Graal" :)

J'aime énormément les aventures du Petit Nicolas :) J'ai encore à la maison Nicolas et les copains. Titre qui en dit long, il parle des copains mais pas de SES copains :) Sans aucun doute es-tu moins égocentrique que tu le penses, tu t'identifiais à Agnan, moi c'était à Nicolas, pour le côté à peine contemplatif et surtout naïf :) Dans la première histoire du recueil, voici ce qu'il est dit : "Alors, ça a été terrible, parce qu'Agnan s'est mis à crier et à pleurer; il a dit que c'était de la triche, qu'on n'avait pas le droit d'être premiers, qu'il se plaindrait, que personne ne l'aimait, qu'il était très malheureux, qu'il allait se tuer (...)" :)) Paradoxe, je pensais à ma réaction face à ton texte, peut-être était-ce quelque part une forme comme une autre de jalousie... :)) M'enfin, de toute manière, on ne va pas non plus se disputer sur les conditions à respecter pour aimer son prochain :)

La solitude, la difficulté à communiquer, oui. Une fois hors de mes quatre murs, je ne parviens pas à exprimer un quart de mes sentiments, et lorsque je parviens à les sortir, ils sont mal équilibrés, mal formulés, j'ai honte et je désespère. Je comprends ton ennui lors des invitations, j'éprouve le même sentiment, ce n'est pas que je n'aime pas les personnes, ma famille en l'occurence, mais je n'ai rien à dire, et ils me le rendent bien :) Comme tu dis, nos préoccupations face aux leurs ne sont pas toujours les mêmes, d'où un manque évident d'attraction, de courant. N'empêche que le chemin que tu as déjà parcouru est considérable face au mien : ingénieur informaticien !! :) Ce doit être quelque part une belle "petite" consolation pour le reste tout de même ! :)

Tu ne bredouilles plus lors des soirées, tu parles avec assurance en réponse aux questions. Dès qu'il s'agit de personnes autres que ma tante et ma grand-mère que je connais bien, je me sens déjà vidé à l'avance, par anticipation. Je refuse de venir avec mes parents lors des invitations. Je souffre trop. Je ne supporte pas les fêtes, je ne me rends jamais aux mariages. J'ai perdu un copain à cause de ma non présence, il n'a pas compris. Si quelqu'un a le malheur de se tourner vers moi, je panique. Impossible de m'exprimer. Un petit sourire coincé à la limite, un petit "oui", mais guère plus. Pour te répondre, j'ai toujours été très timide, de nature, aujourd'hui cette tendance s'est transformée radicalement en phobie sociale. Je suis dans ma chambre presque 24h/24, depuis déjà quelques années. Chaque sortie me traumatise. Mon spécialiste de l'esprit m'avait affirmé qu'il me fallait sortir graduellement, petits pas par petits pas.

Malheureusement, j'ai besoin de quelque chose qui me permette de dépasser la première marche, pour pouvoir ensuite marcher. Parce que chaque sortie, même infime, upgradée, m'a fait reconnaître que je ne pouvais pas nager sans connaître la méthode, que j'expérimente aujourd'hui, sans être parvenu encore à la faire mienne. Ma phobie a certainement commencée à cause de mes problèmes de santé, de timidité, qui m'ont rendu à la merci des autres et de leurs moqueries, leurs insultes, leurs violences. Je n'ai jamais voulu me battre, j'ai toujours cherché à éviter la bagarre, à cause de ces tentatives, les autres ont en profité, trop longtemps. J'ai quitté le scolaire pour échapper à la vie, j'ai suivi des cours chez moi, je les ai arrêté lorsqu'il a fallu que je me rende à un examen. Personne ne savait que c'était une fuite, un enfermement. Je me reconnais forcément un peu dans ta phobie, les symptômes restent quelque part semblables.

J'ai été lire ton texte sur la timidité :) Bravo, je me suis entièrement retrouvé dedans et j'ai l'impression que tu n'as rien oublié :) Pessimisme peut-être, mais lucidité avant tout ! :) Franchement, chapeau ! Je m'accorde à la consistance de tes propos, et oui, j'ai la sensation d'avoir tout à apprendre des contacts sociaux, j'ai une peur irraisonnée des autres, du regard comme du jugement. J'ai lu des livres sur la timidité, timidité qui de toute manière peut entraîner sur la dépression, si elle n'est pas prise en considération sur la distance. La volonté semble être mise au premier plan en permanence. Parler de volonté à un timide, à un phobique social ou à un déprimé, c'est au minimum aléatoire ! Je suis incapable de volonté, une chute après l'autre, je ne désire plus en entendre parler. Il me reste un ancien bouquin : "Comment guérir de la timidité", peut-être serait-il bon d'en évoquer certains passages pour qu'ils soient commentés, qu'en penses-tu ? Le rapport à la dépression est-il suffisamment évident pour cela ? Je ne suis pas sûr.

J'ai beaucoup de mal à rire de moi-même en fait, parce que le rire que j'ai subi des autres était loin d'être chaleureux. J'ai plus de facilité à voir les défauts des autres que les miens, bien évidemment. J'ai d'autant plus tendance à l'oublier, je m'anesthésie et le réveil est douloureux. J'aime énormément ton histoire du bus, elle montre bien à quel point les choses, d'origines et d'intentions bonnes ou moins bonnes, peuvent se retourner malgré nous contre nous. Tu as raison pour l'âge, il me manque 24 années, à récupérer, je n'ai encore rien vécu, rien de rien. Honte de n'être toujours rien à mon âge, d'être dépendant des autres et surtout de mes parents, que de sentiments ardus à gérer. Gros soucis d'instabilité émotionnelle à la clé, je suis entre partagé entre deux mondes, chaque passage de l'un vers l'autre me déchire. C'est une de mes priorités aujourd'hui, contrôler mes propos, les accorder en un juste milieu, comme une harpe :) Dur !

Pour le poème de David Bowie, ce n'était qu'un sarcasme à l'encontre de ta citation d'évangile :) Parce que tu parlais en mal des "bénis oui-oui". Je souhaitais mettre les choses au clair en ce qui me concerne, même fidèle aux paroles de chrétiennes, je n'ai rien perdu de mon esprit critique ni pour les autres choses. Je ne connais pas de "religieux" qui écoute la Bossanova des Pixies ou même encore les déphasages d'une Patti Smith sous coke !! J'ai longtemps recherché l'amour dans les églises, je l'ai rencontré sur un forum de discussion, par des chrétiens, des religieux ? Non, par des personnes de bonne volonté. Davantage de Foi dans un seul album de David Bowie que dans toutes les églises que j'ai fréquentées. Et l'album est chaque fois présent si besoin est, lui.

Pour en revenir une dernière fois sur ton message initial, une phrase m'a en grande partie interpelée : "Je crois deviner que c'est au contraire, si je ne faisais que te caresser dans le sens du poil, que j'apparaitrais a tes yeux comme un sermonneur hypocrite de plus." Ta phrase était adressée à PJT, et mon dernier message avant publication du tien, était à l'adresse d'ACDZ. Oui, je l'avais caressé dans le sens du poil, en pensant bien faire. Il m'avait répondu : "Comme votre commentaire est élogieux, énigmatique ou perspicace". J'ai bien remarqué que je ne l'aidais pas dans cette voie-là, j'ai été bien présomptueux. J'ai vu alors dans vos réactions et dans ton message une sorte de cabale à mon encontre, pour bien me montrer le côté vain de mes propos. Rien de bien important, ce n'est qu'une méprise, un dérapage, un concours de circonstance, une erreur. Une honte de plus ou de moins, je suis résistant ! :)

Sache que ton bon et généreux message m'a fait grand plaisir :) Merci ! :)

Evandre

C'est bon de vous lire (Bis)

#7 Posté le par DCF__8171

Pareil ici.
Des picotements dans les yeux, une vapeur qui monte a mesure que je lis tous ces beaux mots.
Et quelque part une certitude qui monte et sur
laquelle j'ai du mal a mettre des mots précis.
La conviction intime que c'est une sensibilité
toute particulière qui nous fais nous sentir tellement si faible parfois, mais qui nous rend aussi si beaux et si riches.

Merci Volet et Yossi pour tant de générosité et de beauté

Merci

#6 Posté le par DCF__3949

Merci Volet ; j'essaierai de trouver l'auteur et d'acheter le livre s'il se vend encore ?

Salut.
Natine