illusion d'être aimée et conséquences malheureuses

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illusion d'être aimée et conséquences malheureuses

#0 Posté le par emma_memories

Je témoigne sur un problème personnel. Témoignage qui pourra être intéressant pour ceux qui s'y intéressent.
Cela me fait du bien de me confier.

Je mentionne 'l'illusion d'être aimée', voire d' 'érotomanie' (trouble qui ne peut être identifié que par un spécialiste). Il serait prétentieux de dire qu’on est ou qu’on n’a jamais été atteint par une certaine ‘folie’ particulière.

J’ai « couru » après un homme qui ne m’aimait pas. Après presqu’un an, il a porté tout récemment plainte (fin août) pour harcèlement.
Je me suis volontairement engagée à ne plus le recontacter et à cette condition essentielle, il pourrait retirer sa plainte ou bien s’il ne la retire pas, la plainte serait classée ‘sans suite’, m’a-t-on expliqué.

Comment en suis-je arrivée à cela ?

Tout d'abord, j'expose ma situation actuelle : j'ai la trentaine, ayant fait des études supérieures mais sans profession. J'ai perdu un peu de confiance en moi, j'ai soif de reconnaissance.
Je suis mariée, j'ai 2 enfants .
Problème particulier de couple : je ne désire plus mon mari depuis quelques années déjà (mais il reste de l'affection, ce qui sauve et maintient un peu les choses).

Je vais maintenant raconter cette histoire et ses conséquences.

Trop long récit, sans aucun doute. Ce n’est pas évident de conciser quand on veut y rajouter « ce qui se passe dans la tête », ce « de trop » qui ne serait pas si inutile pour tous ceux qui cherchent à comprendre les ‘sujets à problèmes qui déraillent’.

« En été 2007, nous avons fait un voyage en famille dans un pays voisin, plus précisément dans une région montagneuse (mes enfants souhaitaient voir des montagnes de près). Nous avions choisi de séjourner une semaine dans un charmant village montagnard. Au cours de ce séjour, je suis partie toute seule faire une excursion dans les alpages pour une demi-journée. Comme le temps était trop brumeux et un peu froid, les enfants ont préféré la piscine couverte mais je n’ai pu cédé à la curiosité et à l’impatience de découvrir la haute montagne pour la première fois C'est ce jour-là que j'ai croisé le regard d'un homme qui m'a beaucoup impressionné. Un regard que je croyais 'intéressé'. Depuis, je n'ai plus cessé de penser à lui. Tout ce que je savais de lui à ce moment-là, c'est qu'il est ‘du pays’, ‘montagnard’ et tenait un ‘refuge de montagne’. Il avait une allure, une ‘manière d’être’ qui m’a tout de suite ému et plu, quant à savoir le ‘pourquoi’, je ne saurais l’expliquer.

La nuit, j’ai fantasmé sur lui.

Le jour suivant, j’ai raconté à mon mari cette rencontre et l’attirance que je ressentais. Mon mari en a été vexé, il m’a reproché de ne plus le désirer, ce qu’il sait pourtant depuis bien longtemps mais qu’il refuse d’admettre. Heureusement, « l’orage passé, l’ambiance entre nous a fini par s’apaiser ».

Le jour qui précédait notre retour, je me suis arrangée pour revoir cet homme qui me fascinait et j'ai trouvé un prétexte pour lui parler. J'y ai pris une consommation et lui ai aidé à débarrasser le couvert puisque d'autres que moi le faisaient. Il m'a remercié. Je lui ai juste dit que nous séjournions en famille au village et que nous repartions le lendemain. Il me souhaita 'Bon retour de voyage' et 'Bonne route'. Conversation banale qu'il aurait eue avec n'importe qui, il était cordial avec tout le monde. Mais de ce 'peu de chose donné', je le prenais comme 'quelque chose de très grand'. Du regard bienveillant qu'il posait sur moi, je voulais en retirer un 'petit qqch de plus', j'y croyais voir un intérêt pour ma personne.
Il sentait que je m'intéressais un peu trop à lui et je l'ai senti qu'il commençait à prendre ces distances. Pour ne pas lui être désagréable, je suis repartie et l'ai quitté l'air faussement indifférente. Et au fond de moi, je m'efforçais de m'en convaincre qu'il ne m'intéressait plus. C’était plutôt me mentir à moi-même.

Sur le chemin qui menait à l'appart'hôtel où nous logions en famille, je me suis arrêtée tout d'un coup , me suis écartée du sentier pour m’asseoir sur un rocher pour pleurer. Je voulais que cet homme m'aime et je me rendais compte qu'il ne m'aimait pas et c’est une douloureuse vérité que j'ai eu longtemps (presqu'un an) du mal à accepter.

Le lendemain, nous avons quittés le village de vacances pour regagner notre pays ‘désespérement plat’, notre maison. Les habitudes de vie ont repris, les enfants sont retournés à l'école, ce qui m'a permis d'oublier pendant un court temps ce type que je trouvais séduisant.

Mais après 3 semaines écoulées, la solitude (pendant que les enfants étaient à l'école) m'a amené à repenser à lui et son image commençait à m'obséder.

J'ai alors pensé que lui parler m'aiderait peut-être à l'oublier. J'ai donc cherché le numéro de téléphone de son refuge. Au premier et au second appel, j'ai raccroché tout de suite dès que j'entendais sa voix parce que j'étais trop intimidée et je ne savais pas quoi dire. La troisième fois, j'ai enfin osé lui parler. Je lui ai fait une brève description de moi-même afin qu'il me reconnaisse. Et il m'a reconnu, il me répondit chaleureusement. Je lui avouai que je ressentais pour lui quelque affection sentimentale, qu'il m'avait fort impressionné et que depuis, je repensais fort à lui. Il ne réagit pas négativement à mes déclarations et il m'affirma qu'il comprenait mon trouble. Il me demanda si je souhaitais avoir son adresse email de travail(du refuge), et comme j'étais d'accord, il me le communiqua, j’en pris note. Je rajoutais que cela me serait bien utile au cas où je ferrais une réservation si je repassais dans le coin l’été de l’année suivante. Il n’y voyait pas d’inconvénient à ce que je revienne le voir. Il me proposa de parler à table lorsque je le reverrais au sujet de ‘ce que je ressentais pour lui’ plutôt qu’au téléphone. Il aurait mieux valu que nous nous parlions sans trop attendre tous ces longs mois à venir, mais j’étais si loin de lui géographiquement qu’il n’y avait pas d’autres solutions que d’attendre (pour raison financière et d’organisation familiale).

Le jour même, je lui envoyai un email reprenant ce qui avait été dit lors de notre conversation téléphonique et où j’ai encore mentionné l’affection que je lui portais mais il ne répondit jamais à ce mail ni aux autres que je lui envoyai par la suite.
Comme je ne recevais aucune réponse à mes mails, je lui rappelai au téléphone pour lui poser la question. Il me répondit qu’il les lisait mais qu’il n’avait pas l’habitude d’écrire et qu’il préférait ne pas me répondre par écrit. A ce moment-là, je lui avouai que ce n’était pas seulement une simple affection sentimentale et que je le désirait aussi. Il me répondit « Mais j’ai une femme et des enfants ! ». Je m’en excusai, honte de cet aveu.
Son épouse restait au village pendant que lui, restait de longues périodes en altitude, ils ne se voient pas beaucoup (un peu comme les marins qui ne voient pas leur femme pendant des mois), une vie de couple particulière…

M’accrochant à cette affirmation qu’il lisait mes mails, je pris la mauvaise habitude ( ce dont je ne mesurais pas le danger de lui faire entièrement confiance) de lui écrire pour me confier comme à un confident. Je lui envoyer une photo de moi (visage) pour qu’il se souvienne de moi ( aussi pour combler un désir narcissique).

Un mois passa, et un jour, frustrée de ne rien recevoir de lui en réponse, je lui téléphonai pour lui reprocher de m’avoir inutilement communiquer son adresse email. Je lui ai dit qqch comme cela « Pourquoi m’avoir communiqué votre adresse email puisque vous ne me répondez jamais ? J’ai comme l’impression que vous me traitez comme une conne ». Il n’a pas accepté que je lui fasse ce genre de réflexion. Il m’a répondu « On va faire plus simple. Ne m’écrivez plus, ne m’appelez plus, et ne vous dérangez surtout pas pour me voir. Merci, Madame. » et il m’a raccroché au nez. Je l’ai rappelé de suite, je suis tombée sur son répondeur. J’ai dit ‘Que j’étais profondément désolée de l’avoir déçu’.
Deux jours après, j’ai rappelé, il paraissait regretter sa réaction brutale et me répondit sur un ton plus chaleureux« Nous en reparlerons autour d’une table lorsque vous viendrez me voir, c’est plus sympa que de discuter au téléphone, n’est-ce pas ». J’étais ‘aux anges’ par ces mots chaleureux et pleine d’espoir.

Pendant deux mois, je ne le rappelai plus et j’aurais dû ne plus jamais lui téléphoner. Pendant tout ce temps, je lui envoyai qq mails (mais pas trop) où je lui mentionnai mon souhait de m’initier à l’alpinisme. Mails restés sans réponse mais j’acceptais ce fait parce que j’étais persuadée qu’il les lisait et qu’il en était intéressé.

La veille de la Saint-Sylvestre, je le rappelai pour lui souhaiter une ‘Bonne Année’. Je suis d’abord tombé sur un habitué du refuge qui me communiqua le n° de gsm de ce gardien de refuge. Et je rappelai sur ce N° privé, il a été surpris de m’entendre et n’a pas apprécié. Il m’invita à le rappeler sur son N° fixe du refuge, prétextant qu’il était pris dans une tempête. Puis le rappelant, je lui souhaitai finalement la Bonne Année, qu’il me souhaita en retour sans trop d’entousiasme. J’ai senti dans sa voix qu’il n’était pas content de m’entendre. Je compris que je lui étais devenue ‘trop dérangeante’.
Cette évidence me blessa dans mon estime et dans les jours qui suivirent (début janvier 2008), j’abusai de ce n° de gsm privé pour lui passer 4 appels anonymes juste pour l’entendre. Puis, un autre jour, je décidai de l’appeler pour me dénoncer mais dès qu’il entendit ma voix, il me raccrocha au nez encore une fois. Cela me plongea dans un profond désespoir. C’était en soirée, et j’ai bien appelé 10 fois de suite sans qu’il veuille décrocher, j’avais chaque fois son répondeur. N’en pouvant plus, je laissai plein de messages sur ce répondeur, exprimant tout ce que je ressentais, tout mon désarroi et le sentiment d’injustice que je ressentais. Mais c’était bien la dernière fois que je le rappelai avant de le revoir cet été 2008. Aussi parce qu’il m’avait envoyé un texto me demandant d’arrêter les appels et les SMS, j’ai obéi espérant qu’il comprendrait que je ne lui voulais aucun mal. J’ai mal agi parce que je me sentais malheureuse qu’il m’exclue.

Je m’efforcai, de ne plus penser à lui, je sentais que cela aggraverait les choses si je continuais avec les appels et les mails, et donc, par prudence, j’évitai cette manie.
Entretemps, je trouvais de quoi m’occuper, surtout avec mes enfants, de tant en tant j’allais sur internet dans l’espoir d’y trouver un confident virtuel sur forum, mais sans succès. Je préparais ce petit séjour d’exception d’1 semaine pour retourner là-bas pour le revoir et y voir plus clair , espérant que cela m’aiderait à en faire le deuil. Seulement, il restait aussi cet autre vain espoir de pouvoir regagner sa considération à mon égard. Et aussi cet autre souhait interdit d’être désirée.

Finalement, l’école finie, les enfants ayant bien terminés leur année scolaire, je partis la conscience tranquille en juillet 2008 pour une semaine dans cet autre pays, cette région montagneuse avec l’impatience de le revoir, espérant un accueil chaleureux de sa part comme au début.

Mais quand il m’a reconnu, je n’ai eu droit qu’à une froide indifférence qui me glaça et m’attrista. Il resta juste très professionnelle. Une jeune femme (pas son épouse) l’aida dans son travail, elle vint spontanément vers moi pour m’accueillir sympathiquement. Mais je fis la bêtise de me confier à elle au sujet des sentiments que j’avais vis-à vis de son patron, ce qui la choqua. Elle me méprisa par la suite, rapportant tout mes faits et gestes à son boss qui ne tarda pas à tout lui dire à mon sujet.

J’avais réservé une nuit dans ce refuge, mais je n’ai pas pu dormir, je n’ai pas arrêté de pleurer d’être ainsi rejetée, méprisée. Je n’ai même pas osé aller dans le dortoir pour ne pas réveiller les autres, car j’avais une envie pressante d’uriner mais je devais sortir pour accéder aux toilettes. Mais dehors, il y avait la pluie et l’orage qui me faisait peur. Vers 3h du matin, cela s’est calmé. J’ai vu le gardien sortir avec les 2 alpinistes qu’il venait de réveiller. Lui, càd le gardien du refuge, était aux WC, j’attendais mon tour pour y aller aussi et pendant ce temps-là, j’observais les 2 alpinistes qui montaient la pente très raide à côté du refuge. Il sortit enfin et fut désagréablement surpris de me voir dehors en pleine nuit devant sa cuisine. Il croyait que je l’attendais…Sans doute qu’ inconsciemment, je l’attendais. Je me serais bien amplement contentée de miettes de son amour, mais vraiment je ne pouvais m’imaginer qu’il pouvait être à ce point ‘cruel’ avec moi alors que tout le monde le connaît comme une personne chaleureuse charismatique et qu’il est très apprécié .

(On dit qu’il a un grand cœur. Mais moi, est-ce que je suis à ce point une « monstruosité » que je n’ai droit à aucune place dans ‘son cœur si grand’ pour tous les autre sauf moi qu’il me rejettes comme une ‘merde.)

Il me demanda ce que je foutais là, je lui rétorquai que je n’arrivais pas à dormir et je lui montrai du doigt les 2 alpinistes en voie d’ascension. Il me répondit « Ils sont partis et alors ?! Bon, je suis fatiguée, je vais me rendormir ‘ et il regagna le fond de sa cuisine laissant la lumière et la porte ouverte. Moi, après avoir été aux toilettes, je rentrai dans la pièce commune pour essayer de dormir sur la banquette matelassée.

Je cherchai le lendemain à avoir une discussion avec lui, je voulais briser la glace, mais il coupa court la conversation, me rappelant que je perdais mon temps et que je n’avais rien à espérer de lui, ce que j’avais bien compris. Je lui rappelai que je n’ai jamais voulu lui importuner ou lui être désagréable.

Durant ce séjour, j’ai eu au moins la chance de rencontrer des gens sympas qui m’ont aidé et qui m’ont tenu compagnie mais à aucun d’eux, je n’ai osé révéler tout ce que je viens d’écrire ci-dessus, j’en avais honte.

En août 2008, de passage dans le coin, je suis repassée le voir mais avec mon mari et mes enfants. La jeune femme (qui l’assistait) m’ayant reconnu, m’a regardé méchamment. Le gardien du refuge, lui, il a d’abord feint de m’ignorer mais je lui ai dit bonjour en lui présentant mes enfants. Sans doute est-ce égoïste de ma part d’essayer d’en retirer une petite considération de sa part, au moins qu’il sache que je suis aussi une mère responsable, ce que peut-être beaucoup douterait à la lecture de ce que je viens d’écrire ici.

Il est venu serré la main de mon mari et a parlé un peu avec mes enfants puis nous sommes repartis.
Mon mari sentait que j’affectionnais ce type, on a eu une grosse dispute à ce sujet, on a souvent parlé de ‘séparation’. Et puis, on n’en a plus parlé parce qu’on pense aux enfants.

Dur d’accepter de ne plus jamais le revoir et le recontacter.
Le problème, c’est que j’avais du ressentiment à cause de l’attitude de déni , de rejet, de mépris que lui et son assistante ont eu à mon égard. Je me sentais injustement traitée.
J’ai tenté de me soulager de ce ressentiment en le rappelant sur le N° du refuge, dès que je l’ai eu en ligne, je l’ai insulté de ‘salaud’. Puis encore rappeler mais j’ai eu son assistante, je l’ai aussi insultée de ‘salope’ et de ‘connasse’. Je trouvais qu’ils méritaient ces ‘insultes’ à cause du comportement injuste qu’ils ont eu à mon égard, j’en ai souffert profondément dans mon estime et je voulais par ces insultes rendre justice.

Troisième jour, un lundi, j’ai encore rappelé, il décrocha, je l’ai ré-insulté de ‘salaud’ et j’ai raccroché puis j’ai arrêté d’appeler.

Pour conclure définitivement avec ce genre de comportement inapproprié et pour mettre fin à ma frustration, je l’ai rappelé trois jours après pour lui dire « Je t’encule. Salaud ! » et j’ai raccroché. J’étais satisfaite et soulagé d’avoir osé lui dire cela, cette absurdité, d’autant plus qu’avec ces mots, je ne serais plus capable de le regarder en face et donc je n’oserais plus le revoir. Je me suis mise ainsi volontairement dans une situation délicate pour qu’il ne me soit plus aisée de le recontacter. C’est en effet une des conséquences de mes actes mais aussi d’autres auxquelles je ne m’y attendais pas…

Le lendemain, je consultai mes mails et je vis qu’il m’avait envoyé une réponse pour la première et la dernière fois, pour me prévenir qu’il avait porte plainte pour harcèlement contre moi à la gendarmerie. Il avait repris le dernier mail envoyé en janvier 2008 où je me suis laissée aller à des confidences trop explicites sur la nature de mes sentiments à son égard (rien de méchant, heureusement) parce que j’étais persuadée à l’époque qu’il ne lisait plus mes mails. J’y parlais de Saint-Valentin, le plus explicite que je lui avait écrit, c’était à peu près sous cette forme : « Mon cher (prénom), je rêve de me jeter à votre cou, de vous embrasser partout. Vous feriez de moi ce que vous voulez ». D’avance, si cela choque quelques personnes. Mais je n’ai pas abusé de mots crus, ni détaillés mes fantasmes.
S’il m’avait clairement dit d’arrêter d’envoyer des emails, j’aurais respecter sa décision pour lui prouver ma bonne volonté et mes bonnes intentions. Même dans mes mails, je lui proposais de franchement me dire s’il ne souhaitait plus les recevoir. Au lieu de cela, il n’en a rien dit, il m’a laissé faire, j’ai comme cette impression qu’il m’a laissé me prendre au piège. Peut-être une impression personnelle exagérée.

Donc, il avait soigneusement conserver tous mes mails, et il a attendu ‘presque un an’ que je fasse un faux pas (les insultes récentes au téléphone) pour me dénoncer. A cela, j’appris du gendarme qui suit l’affaire qu’il a raconté des choses en exagérant qq faits qui ont eu lieu lors de ma visite en juillet 2008 à savoir que ‘je l’ai attendu toute la nuit devant sa cuisine’. J’ai expliqué au gendarme que c’était n’importe quoi, je lui ai décrit les faits tels que je les ai écrits plus haut. J’avais bien une attente, j’espérais juste pouvoir lui parler et un accueil plus chaleureux de sa part, j’avais déjà digéré l’idée qu’il n’aimait que sa femme.

Je ne comprenais pas pourquoi ma seule présence lui était devenu insupportable. J’essayais de lui prouver que j’étais une personne qui méritait malgré tout une certaine considération. Je faisais pour me comporter cordialement comme il faut. D’ailleurs, j’étais bien vue des autres clients du refuge. On me trouvait sympathique, les gens parlaient avec moi, ce qui me consolait beaucoup de la déception de ne pas être appréciée par cet homme. Lui, il a du sans doute interprété mon attitude comme une tentative de séduction. Je ne peux nier le fait que j’ai aussi un besoin de plaire.

Maintenant, qu’il a son bonheur en couple, il veut menacer le mien en portant plainte contre moi. Je l’ai traité de ‘salaud’ et il se comporte finalement en ‘salaud’. C’est mon point de vue. Ou est-ce un délire ?

Je ne cherchais à briser son couple, j'ai toujours voulu ne parler qu'avec lui. J'avais depuis longtemps (voir depuis le début dès qu'il m'a annoncé qu'il était marié) admis l'idée qu'il ne me désirait pas et ne m'aimait pas. Je m'accrochais alors à l'idée que je pourrais être appréciée comme une de ces connaissances. Mais bon, comme je suis une femme, une amitié homme-femme, cela reste 'ambigüe'. Donc, même cela, c'était inadmissible pour lui. Même juste le voir une dernière fois et lui parler comme n'importe quel client lui parle, cela lui était devenu inacceptable.
Triste de constater qu'il aurait préféré que j'existe plus (j'exagère d'écrire cela, je le sais...) Et comme il ne peut pas 'me tuer' (j'exagère trop là...je sais bien qu'il n'a rien d'un assassin), il se saisit donc de la "Justice des homme' pour faire pression sur moi (C'est son droit !) afin que je ne m'en approche plus, que je ne lui parle plus, que je lui écrit plus, que je m'oblige à lui montrer que je n'existe plus.
Mais j'obéis, je sais ce que je risque de perdre...et j'ai envie de respecter sa décision et ses limites (c'est l'ultime possibilité de lui prouver mes bonnes intentions).

Depuis peu, j’ai commencé à prendre du recul par rapport à cette histoire. Je peux comprendre que si j’avais été, moi-même harcelée, j’aurais fait comme lui.

Sous le choc, très angoissée à la perspective d’un procès et de ses conséquences, n’ayant pas osé le dire tout de suite à mon mari , ne sachant à qui m’adresser, je l’avais rappelé une dernière fois avant de contacter le gendarme. Je lui avais demandé qu’est-ce qui va m’arriver. Il me répondit : « Ben, ça va aller au tribunal ». J’étais en pleur, en tremblant, je lui répondit « Alors, je vais être condamnée ? ». Comme il me sentit ‘perdue’ et désespérée, il se fit plus ‘doux’ et ‘plus rassurant’. Il s’expliqua : à cause de mes insultes au téléphone…Il m’assura que si je ne le recontactais plus, il retirerait sa plainte.

Je ne saurais jamais s’il le retirerais sa plainte.

Le jour suivant, par voie téléphonique, je me suis déclarée au gendarme, je me suis expliquée sur mes actes, je me suis défendue contre qq accusations exagérées (je ne sais pas exactement tout ce qu’il a raconté à mon sujet, le gendarme m’a expliqué qu’il n’a pas le droit de le divulguer). J’ai avoué que je ne cherchais pas à être malveillante , que je nourrissais une affection, que j’ai cru au début être aimée de lui, que je le souhaitais mais que j’ai fini par comprendre que ce n’était qu’une chimère. Que j’ai souffert d’être rejetée par lui et que j’ai mal réagi en osant l’insulter au téléphone.

On m’a expliqué que si je ne cherchais plus à le recontacter, la plainte serait classée ‘sans suite’ et que je n’aurais plus rien à craindre des suite judiciaires. Quoi que le Procureur de la République peut le rouvrir ou que le plaignant m’envoie directement au Tribunal pour un jugement hâtif sur base des faits présents. En tout cas, je me suis engagée à ne plus le voir ou le contacter, càd à l’oublier.
J’espère qu’après qq années, l’ayant complètement occulté de ma mémoire, cette affaire ne va pas ressortir, tout dépend des intentions de celui qui se plaint."

De ceci, j’en ai finalement parlé à mon mari, et à mes proches comme ma mère et mon frère. Je me sents moins angoissée à la perspective d’un procès éventuel. Tout dépend de moi, ne plus le contacter.

Voilà qui me serait plus simple de l’oublier définitivement.