Bonjour!
C’est à mon tour de vous remercier tous les deux! (et tous les autres qui lisent sur ce sujet et qui se sentent interpellés :) ). Ça fait du bien de partager comment on se sent. Je me laisse aller moi aussi, et je vous dis tout de suite que mon message sera très long. J’espère qu’il intéressera quelques personnes qui ont envie de lire un peu de vécu personnel parce que j’ai un grand besoin de partager, j’ai envie de faire du bien. L’écriture m’aide beaucoup alors à ceux qui me liront, je vous remercie d’avance pour votre douce et gentille attention :P
Comme tu dis Pinatofan, la vie est bien souvent un combat, entre ce que l’on doit faire, ce qui serait bon pour soi de faire, et ce que tout ce qui est extérieur à nous nous « oblige » à faire, quels rôles on joue auprès d’eux, etc. Pas toujours facile de se retrouver là-dedans! De trouver un équilibre serein qui nous fait sentir bien… ou du moins sans que ce soit une épreuve quotidienne. J'espère parvenir à te transmettre une belle énergie qui te rendra joyeux ou qui te permettra de trouver ta façon d'agir toute personnelle à toi :wink:
Videnvrac, tu as raison à 100%. C’est vrai que même si on sait qu’on a besoin de travailler un problème en nous, qu’on comprend en gros c’est quoi parce qu’on en a tiré une logique, eh bien ce n’est pas cela qui va nous aider à changer ce qu’on voudrait changer en nous. On comprend, mais on est bloqués pareils! Parce qu’il manque une dynamique : l’action. Et c’est dur de savoir comment agir, quoi faire. Comment changer, dans l’action, un état qui persiste en nous depuis un bout ? Un état est passif et une action c’est actif... tout le monde s’entend là-dessus. J’ai été figée sur ce problème pendant très longtemps. Je pourrais vous raconter en détails toutes les étapes de mon parcours, mais cela serait non seulement encore plus long à lire, mais en plus que cela ne concerne que ma personnalité, mes aptitudes, mes forces et faiblesses à moi… il y a beaucoup de chances que cela ne concerne personne du début à la fin parce que personne n’est pareil à un autre. Tout le monde a un parcours de vie différent et c’est ce qui rend la vie psychologique et émotionnelle si difficile à cerner; on peut juste identifier des patterns mais la résolution est personnelle à chacun…
La chose que je peux dire par contre, c’est qu’il y a des besoins qui sont inébranlables à mes yeux parce que nous les éprouvons tous. Et ces besoins partent tous d’une seule nécessité : l’amour. Comme l’amour est une énigme en soi – comme la vie! – c’est difficile de savoir comment orienter notre vie pour ressentir cet amour en soi, cette foi confiante. Moi j’étais tellement écoeurée, tellement vidée, qu’à un moment donné, je n’ai plus eu de choix. Je n’avais plus de volonté positive, je n’avais plus d’énergie du tout. J’ai donc commencé par faire un très gros ménage dans ma vie. Je me suis redonnée de l’amour et de l’estime en faisant cela parce que je m’étais rendue compte que je restais accrochée à des amies – et des emplois - qui me faisaient sentir mal (jalousie, hypocrisie camouflée et j’en passe…), sous la seule justification habituelle que je les connaissais depuis longtemps (je m’étais trop identifiée à eux). Déjà à partir de ce ménage, je me suis fait un bien incroyable et ensuite, j’ai décidé de me faire plaisir. Pour ça, j’ai fouillé en mes intérêts les plus profonds et je les ai entretenus. Il faut trouver des activités qui nous font du bien. Mais des fois, quand on ne sait plus c’est quoi qui nous fait du bien, il faut d’abord enlever de notre vie les poussières désagréables qui nous font réagir mal, qui ne nous font pas du bien à l’âme. On réapprend à se connaître au fur et à mesure et en faisant ça, c’est comme si naturellement, les actions à continuer d’entreprendre pour nous donner de l’estime s’enclenchent en nous.
Faire du ménage, ce n’est pas juste parler et comprendre… c’est déjà l’enclenchement d’une action. Encore faut-il savoir ce dont il faut se débarrasser (les couches qui nous pèsent lourd) pour les enlever vraiment de notre vie! Parce qu’en plus, notre mental raisonneux est très fort pour nous faire tourner en rond, nous convaincre que les choses resteront toujours pareil parce qu’il est le siège de la consolidation de nos actions et pensées dans nos vies (ce qui est nécessaire pour avoir une routine stabilisante). Alors il tient à ce qu’il a emmagasiné depuis longtemps, il ne démord vraiment pas vite, ni facilement. Sa force est la justification et la compréhension, 2 notions qui stabilisent et neutralisent la nouveauté et le changement parce qu’elles ne sont que des pensées. Le mental est donc excellent pour répéter les mêmes questions, bon pour nous immobiliser dans le moment présent et pour les actes futurs.
Même si on décortique tous nos patterns, on reste pris avec les émotions de ces patterns quand même. Alors des fois, il faut le taire, parce qu’il a tendance à vouloir toujours apporter une raison automatique et facile à nos émotions qui se sont installées en notre corps. Ce qu’il faut faire pour s’améliorer dans notre estime personnelle, ce n’est pas chercher les raisons qui motivent notre état; mais c’est d’aller chercher l’émotion qui nous perturbe, l’accepter en lui donnant tout notre amour. Il ne faut pas la déprécier, elle nous crie un message, celui qui dit que nous ne respectons pas notre corps! Ce n’est pas notre mental qui va nourrir notre corps … c’est notre cœur qui va pouvoir le faire. Par l’amour. Seulement de l’amour. Donnons à nos émotions souffrantes tout le soleil de notre cœur. Parce que notre mental nous détache de notre cœur quand il veut se justifier de n’être pas bon. Il agit contre les besoins du corps qui demandent un nouveau souffle d’amour car il veut continuer de faire et penser les mêmes patterns consolidants et défensifs. On pense à tort que nos angoisses peuvent être soignées par des compréhensions mentales (c'était mon cas) ou au contraire, par beaucoup d'activités du corps qui ne font qu'ignorer et déplacer l'intensité de nos émotions dérangeantes (on les remet à plus tard). Puisque notre tête domine la plupart du temps dans le quotidien de notre vie, on pense qu’on peut régler nos malaises en comprenant tout par la tête ou en faisant des efforts pour ignorer ces malaises en compensant par le corps (par des consommations extérieures ou approbations extérieures): c'est souvent un extrême ou l'autre. Mais à mon avis, c’est une grosse erreur : je crois que nos malaises sont dûs en très grande partie parce qu’on recherche trop l'équilibre de notre tête; et qu'on se fait croire facilement que cet équilibre viendra automatiquement rééquilibrer celui de notre corps qui vit des malaises frustrants. Quand on travaille, on doit toujours s'en tenir à notre mental (on est habitués à l'uitiliser pour toutes nos activités!) et on néglige le corps émotionnel, besoin de performance au travail oblige, ou besoin de s'occuper d'autres personnes (comme c'est le cas avec des enfants) sans prendre le temps de s'arrêter à nos besoins à nous. Si on ne s'en rend pas compte depuis longtemps, notre coeur, lui, s'en rend compte. Mais il peut se manifester seulement par le biais de nos sentiments à l’intérieur de notre corps. Il réagira s'il n’est vraiment pas considéré, ce qui crée un combat avec le besoin du mental de rester toujours en contrôle et de ne pas changer ses habitudes.
La verbalisation de nos émotions conflictuelles est très nécessaire et bonne, elle permet de les identifier concrètement. Mais c’est le corps qui peut agir (à moins que vous êtes capables de télékynésie, alors là votre mental pourrait aussi agir sur votre environnement :wink: ... mais règle générale, vous devez amener votre corps à faire bouger les choses). Alors je crois que pour que le corps indique clairement à notre tête quoi faire, comment le faire et le dire, etc., il faut, après avoir identifié nos patterns dans notre tête, taire la voix du mental qui aime répéter nos cassettes habituelles pour que le corps – et le cœur – puissent se faire entendre en nous et redominer un peu plus, en reléguant le mental et la raison au deuxième plan. Une sincérité complète envers nous-mêmes est primordiale. Parce que tous nos camouflages et évitements sont dictés par le mental et cela risque de lui redonner trop de place, trop d’importance alors que nous voulons le tasser pour évoluer.
En ce sens, je crois profondément qu’il faut tout dire à notre psy, et particulièrement ce qui est dérangeant parce que notre psy sait qu’il faut faire sortir notre langage intérieur de notre corps pour agir sur la volonté qui ne demande qu'à émerger. Dans notre relation au psy, on peut avoir des phantasmes, des idées morbides, érotiques ou de toute-puissance, etc. Et c’est correct parce que ces images et pensées font partie de nous tous. Tous les sentiments qui existent dans le monde entier peuvent se manifester en nous quand nous sommes en voie de changement de la valeur de notre identité. Derrière tout sentiment il y a une force émotive, et cela ne veut pas dire que cette émotion concerne vraiment notre personne. C’est ce que les psychanalystes appellent l’inconscient collectif : nous sommes tous liés les uns aux autres par le CŒUR... et tous les sentiments humains sont compris dans l’inconscient collectif (les bons comme les moins bons), qui se situe à quelque part au creux de nos âmes depuis le début de la race humaine. Les expérimenter ne veut pas dire qu’il faille s’y identifier profondément dans notre personnalité. Ils ne font que se manifester à nos instincts, ils bougent en nous et font sentir leur présence, c'est comme cela pour tous les humains sur terre! Il faut donc les évacuer (souvent cela se fait par les rêves… ce sont d’excellents exutoires de l’inconscient collectif qui fait partie de nous tous), et faire le choix, par notre cœur, de ne pas leur donner foi, de ne pas les inclure dans les émotions et désirs de notre vie personnelle, pour justement parvenir à mieux choisir et orienter notre identité unique. Nous devons faire des choix de comportements et sentiments pour se différencier des autres et trouver notre voie personnelle (à tous les jours nous faisons des choix... il y en a qui sont rendus automatiques pour notre cerveau, mais la plupart des choix les plus importants dans nos vies se prennent en écoutant notre coeur... il faut donc l'aimer!). Cela implique d’expérimenter des complications, de les accepter et de les inclure dans notre vie ou non. Nous avons toujours le choix et la liberté dans nos vies, même si on a des obligations de travail et de performance. C’est important d’entretenir la volonté de choisir qui émane du coeur (et pas seulement celle du mental) c’est ce qui fortifie notre sentiment de valeur unique à nos yeux.
Lorsque vient le temps de faire des choix pour notre évolution en mieux-être, il faut parler à notre mental comme à une sœur ou un frère et lui dire « Arrête de me répéter les mêmes raisons, je ne veux plus les écouter elles me font mal, elles sont sans issue et ne changent rien à ma vie. Tu ne fais que me répéter ce que je sais déjà, le fait que mes émotions du moment présent reviennent toujours au même en ne me faisant pas sentir bien alors que moi, je veux aller plus loin, je veux m’améliorer ». Si on parvient à taire et dominer cette voix du mental qui est comme un dictateur exaspérant qui nous fait la morale en nous disant toujours quoi penser et comment agir et réagir, tranquillement, la voix la plus profonde en nous, celle de notre cœur, commence à se faire entendre. Elle émerge de nous, réellement, comme un déversement intérieur purifiant. Celle-là m’a dit « Tu vaux la peine. Je t’aime, continue tu es sur la bonne voix… mais apprend à être patiente envers toi! Les meilleurs changements prennent tous un certain temps parce qu’il faut qu’ils se concrétisent sur une base solide et bien éprouvée ». Enfin j’entendais la voix de ma conscience, de ma confiance personnelle ! Parce que j’avais réussi à ne plus accorder d’importance à celle qui me disait que tout était tellement difficile et que je ne ferai rien de bon dans ma vie. Se répéter qu’on n’est jamais assez bon demande tellement d’énergie! On s’obstine mentalement contre les besoins d’amour de notre corps. Et c’est normal qu’on ne sache pas par où commencer pour changer parce que c’est cela le plus dur : faire un changement de cassette mentale. Il faut commencer par des petites choses, et les plus évidentes pour nous. Si c’est le travail qui nous inflige les plus grandes souffrances, eh bien arrêtons ce travail. Il existe d’autres recours financiers, prenons le temps de s'arrêter à nos nouveaux besoins intérieurs. C’est difficile de se retrouver devant rien ou d’éprouver des manques… mais en ce qui me concerne, c’est quand j’étais dans le vide total, que je n’avais pas à penser à ce que je devrais répondre aux autres (j'ai mis de côté mes obligations pesantes temporairement), que j’ai refait le plein. Il faut absolument décrocher de notre besoin de réconfort face aux apparences extérieures pour se ressourcer de l’intérieur. Ensuite, il faut accepter qu’on ne puisse pas tout contrôler dans le cours de ce changement mais en gardant notre objectif en tête, on continue de faire de notre mieux.
Tout ça pour dire que quand on se parle trop et qu'on se convainc trop, plus souvent qu’autrement, on encourage vicieusement le statu quo et notre impuissance à changer. Il faut arrêter de faire ça… mais je sais que c’est plus facile à dire qu’à faire, surtout si on est une personne du type intellectuel et cérébral, ou qui a tendance à chercher à se justifier auprès des autres parce qu’on a peur de décevoir. Cette peur doit être dédramatisée et cela ne se fait qu’en mettant de côté les attentes sociales. Il faut aussi accepter de ne pas avoir une réponse à toutes nos questions et laisser aller. Décrocher de notre mental. C’est difficile à faire surtout si on n’aime pas la solitude et qu’on y est contraint. Mais en ce qui me concerne, ce fut mon parcours à moi et ça a marché pour moi. Et autre chose très importante : à partir du moment où j’ai vraiment accepter mes défauts (je ne crois pas qu’il existe une formule toute faite pour ça, parce que cela se fait juste par le cœur; et quand on l’a assez consolidé par le cœur, le mental finit par le comprendre mais l’inverse n’a jamais fonctionné pour moi), alors là, tranquillement, à force de me donner de l’amour (il existe une multitude de façons de le faire, autant en se faisant plaisir qu’en focussant sur nos intérêts), on pourrait dire que le reste a suivi. Quand on manque d’estime de soi, il faut faire le contraire de ce que les gens qui ont une trop haute opinion d’eux (qui frisent la prétention) font : il faut se répéter à tous les jours qu'on vaut la peine parce qu'on a bon coeur, qu’on est vraiment unique, spécial, qu’on n’est pas sur terre pour rien car on a tous des aptitudes particulières et uniques aussi. Le problème c’est qu’on s’ignore trop. Ou on a tendance à se fondre dans les autres pour ne pas être étiqueté comme trop différent de la masse (peur d'être remarqué, surtout si on a été habitué à se faire remarquer seulement par le biais de reproches ou d'hypocrisie envers nous). C’est cela qu’il faut corriger parce que notre vie en société normalisante nous démontre que c’est mieux d’être comme tout le monde… alors que c’est une fausseté monumentale étant donné qu’on est tous différents et uniques. Le plus beau cadeau qu’on doit faire à notre vie c’est d’apprendre à se connaître en dehors de ce que les pressions extérieures nous infligent, se donner de l’amour et s’accepter comme on est.
Cela ressemble à une pensée magique… mais il n’en est rien! C’est simplement un pouvoir que nous tous possédons : le pouvoir de l’acceptation de soi. Cela a impliqué pour moi de renoncer à pleins d’idées toutes faites sur ma personne, des idées que je me consolidais pour faire plaisir à mon mental justificateur qui aimait me remettre en tête mes problèmes assez régulièrement. C’est dur cela aussi; mais cet abandon (acceptation de la situation) a permis, vraiment, de faire jaillir ma force de volonté, ma capacité de mettre en pratique ce que je voulais dire et faire et que je ne parvenais pas à faire sortir en mots et en actions parce qu’une peur inconsciente de renoncer à mes convictions néfastes sur moi me paralysait depuis trop d’années. Il a fallu que j’accepte de vouloir regarder en face tous mes mauvais penchants – mon ombre -, que je les accepte comme faisant partie intégrante de ma nature. C’est ainsi qu’elles ont lâcher prise sur mon corps et mental; parce que je m’étais forcée à les considérer, à les reconnaître mais surtout, à m’accepter d’avoir ces défauts.
Par la suite, mon organisme ressentait de moins en moins le besoin de me crier qu’il voulait que je reconnaisse la validité de mon ombre : je l’avais accepté et m’étais abandonnée à ce qu’elle me faisait ressentir, à chaque fois. Mais cet abandon ne signifie pas une résignation de notre valeur personnelle. C’est d’accepter que les malaises et les vices font partie de l’univers humain. Et quand le même type de sentiments désagréables se fait sentir de façon chronique en nous, c’est que nous négligeons une partie de notre identité. Laquelle? On le sait tous … nous ne voulons pas le voir parce que la réponse est dans notre cœur et que notre mental nous indique que c’est compliqué de changer notre façon de réagir dans la vie. Et la Vie nous envoie souvent des signes, par le biais de situations problématiques qui se répètent dans notre vie et qui concerne un sentiment bien particulier que nous éprouvons trop souvent. Si ce sentiment désagréable revient souvent, c’est un signe qu’on doit soigner et aimer cette particularité en nous. Il faut donc considérer la partie blessée en nous même si cela demande de ne rien faire d’autre que cela pendant un temps. Parce que pour ma part, j’ai compris que le temps et l’amour étaient très liés ensemble et qu’ils dépendaient l’un de l’autre. Nous ne prenons jamais assez de temps pour s’aimer, nous préférons des distractions mentales, des jeux, des évitements, ou de la reconnaissance des autres pour s’en échapper, pour s’empêcher de reconnaître qui on est (nos besoins, nos désirs, nos forces bien à nous).
J’ai pris ce temps : cela m’a pris presque 2 ans (ménage dans ma vie, me remettre en question dans mes patterns, arrêter de me justifier pour simplement faire des choses qui me parlaient par en dedans et qui ne concernaient l’avis de personne dans mes alentours, etc.). Petit à petit, j’ai ressenti un tout nouvel amour pour moi, je recommençais à m’aimer, je me donnais de la foi parce que je faisais des trucs qui ME faisaient plaisir, et que je parvenais beaucoup mieux à orienter mes pensées en ce sens aussi. Alors ces cris – d’angoisses, de peurs, etc – ont diminué jusqu’à arrêter de se manifester. Je n’étais plus paralysée par mes émotions négatives, je les avais acceptées et soignées par mon amour, alors je n’étais plus figée en présence des autres lorsqu’ils me manifestaient un désaccord, une critique, un doute sur moi ou si ils avaient de la misère à accepter mes nouvelles dispositions envers ma vie. J’étais parvenue à aimer cette partie de moi que j’avais négligée en donnant trop d'importance aux reproches des autres, et je restais consciente que même ces autres ont TOUS une grosse part d’ombre en eux, même s’ils ne le laissent pas paraître. Souvent, lorsque les gens n’acceptent par leur ombre, ils vont : 1) soit la projeter sur le comportement d’un autre pour s’en débarrasser – tendance sadique; 2) soit la rejeter en eux, « s’auto-mutiler » pour se punir de ressentir ces malaises – tendance masochiste. Ces deux tendances reviennent au même : il y a une non-acceptation de la situation et surtout, des émotions ressenties. On vit tellement de situations diverses dans notre vie que si on veut améliorer notre réaction en face d’elles, il faut que la force de l’acceptation se concrétise en nous. Alors ces ombres projetées ou refoulées parviendront à être acceptées, comme faisant partie de la vie psychique et sociale de tout l’univers, grâce à l’amour qu’on porte à ces émotions que nous n’acceptions pas auparavant en nous et que inconsciemment, nous demandions à ce que les autres l’acceptent à notre place. Comme c’est impossible, cela fait en sorte que ne nous aimons pas parce que les autres remarquent trop nos ombres et pas assez nos bons côtés. Ce qui nous fait détester tout le monde parce que nous-mêmes nous n’acceptons pas ce qu’ils n’acceptent pas à notre sujet.
Le fait de s’abandonner et d’accepter tout ça aide à dépersonnaliser les situations problématiques en face des autres. Le défi est de s’aimer en ne prenant pas personnel les critiques négatives qui portent embûche à notre besoin de s’améliorer peu importe ce que les autres en pensent. Mais c’est très difficile de s’aimer quand on est en manque d’amour depuis longtemps. Il faut parvenir à voir et à avancer dans ces obscurités parce qu’on tient naturellement à les éviter autant que possible. On recherche toujours la lumière. La lumière de notre valeur personnelle vient de nous, et pas de l’éclairage ou de la noirceur d’un autre. C’est à nous de la maintenir allumer… c’est pour ça que c’est important d’éclairer même ce qui est obscur en nous parce que l’amour ne peut s'épanouir que dans la lumière. Il faut s’éclairer soi-même… étant donné que nous sommes des êtres trinitaires (mental, corps et âme), nous devons mettre la lumière à ces 3 niveaux en nous pour s’aimer mieux.
Et quand on a accepté notre ombre, qu’on ne la projette plus sur le comportement des autres à notre endroit, on accepte plus facilement celle des autres dans notre environnement et on est libérés de nos attentes envers eux, celles qui recherchent notre valeur à leurs yeux. Ça se fait ressentir dans notre être, on est en accord avec tous les petits travers de tout le monde y compris les nôtres. Mais cela ne veut pas dire qu’on va accepter toutes les actions hypocrites ou que l’on n’approuve pas : on va juste leur donner moins d’importance parce qu’on a accepté qu’on a cette tendance en nous aussi. C’est tout un travail… mais la nature humaine est si complexe qu’elle ne peut pas se définir, se classer, ou se régler comme on règle un problème matériel.
Je vous aime tous… prenez un très grand soin de votre personne, à tous les jours. :P
Chaleureusement,
Bonnemine