Salut!
Je me sens mieux à chaque fois que je lis vos messages: quelle heureuse surprise de découvrir que d'autres peuvent s'interesser à moi, me souhaite de jolies choses, etc. C'est émouvant :oops:
Deuce:
Moi aussi, je "crie dans la foret". En fait, c'est plutôt des concours de hurlements que j'organise dans la voiture familiale, et (malgré ma toute petite voix de tous les jours), en général, c'est moi qui gagne haut la main devant mon compagnon et mon fils :lol: . C'est vrai que çà délasse, çà soulage.
Sinon, merci pour ta référence, j'irais voir en librairie si je peux le trouver!
Marika25:
J'ai du mal à répondre à ta question (c'est assez obscur pour l'instant mais j'espère un jour pouvoir y répondre plus précisemment).
Je pense que c'est directement lié à mon enfance, avec deux phénomènes jouant leurs rôles:
-j'ai perdu quasiment toute ma famille de maladies quand j'étais petite. J'imagine que le fait de voir tous ces malades, qui attiraient l'attention, ont dû influencer ma vision d'alors. La maladie, la douleur, apportent la présence et l'attention d'autrui.
-mon rapport à ma mère, seule bouée de sauvetage qui m'est resté jusqu'à l'âge adulte: ma mère a tout-vu tout-vécu, et je n'ai jamais eu la place de pousser dans ce "despotisme" émotionnel.
La solution que j'ai dû trouver pour exister est, je crois, la pitié, la douleur, une sorte d'autoflagellation perpetuelle...
Je ne sais pas trop comment en sortir, mais je sais que faire du ménage dans ma relation à ma mère toute-puissante est probablement la première chose à faire. Seulement, toute la difficulté réside dans le fait de ne plus avoir peur de la réaction de ma mère -c'est en quelque sorte un cercle vicieux- pour pouvoir affronter ses réactions...
Izaline
Le cancer me travaille beaucoup aussi, surement parce que mon père en est mort quand j'avais 6 ans, mais aussi parce que j'ai des conduites dites "à risque". Cela ne m'aide bien sur pas à arreter de fumer comme un pompier par exemple, mais tous les jours j'y pense :roll: .
Pour l'automutilation, ça me parle: je suis en train de me manger la peau des lèvres :? à l'instant où je t'écris, chaque sujet d'angoisse m'ayant toujours fait cela depuis toute petite. D'ailleurs, là aussi, je n'ai pris conscience de son coté "automutilation" il y a tres peu de temps. Avant, c'était un TOC et rien de plus. Lors de crises de violentes colères, çà allait plus loin. Mais ce coté là s'attenue avec le temps, d'autant plus depuis que je prends des antidepresseurs (c'est d'ailleurs leur principale utilité sur moi, il me semble).
Ton image des boites de conserves est en effet tres parlante. Seulement, je ne me vois pas faire quoi que ce soit de ces jours: peur et fatigue se melent et m'empêchent de souhaiter VIVRE demain. En d'autres termes, si quelqu'un m'ouvrait les portes d'un paradis, je serais preneuse. Sinon, je "reste couchée" :wink: .
A force, peut-être arriverais-je à refaire un pas dans le monde, mais pour l'instant, et même si je suis une virulente athéee, je ne rêve que d'une chose: rentrer chez les carmélites, et y trouver la solitude et le silence... :roll: