Bonjour,
J'ai déjà posté dans cette section il y a quelques mois, à propos de mon trouble. Je suis toujours dans la même panade qu'alors, mais je prends de plus en plus conscience d'un détail qui pourrait avoir son importance... Si vous pouviez me donner votre avis dessus, cela m'aiderait peut-être à comprendre ce que je dois en faire.
Cet été, lors d'une consultation, je disais à mon psychiatre que mis à part les troubles physiques, j'adorais être malade, estampillée "malade psychiatrique". A la fin de la seance, comme d'habitude, j'essayais de lui tirer les vers du nez quant à savoir ce qu'il pensait de mon état, etc. Il me répondit que çà avait l'air d'aller mieux, mais qu'une chose l'inquiétait, cette fameuse réflexion au sujet de mon attachement à ma maladie.
Depuis, je n'arrête pas d'y repenser, en essayant sincerement de décortiquer cette dualité en moi, mais plus j'avance, et plus il m'apparait comme certain que j'adore cette anxiété généralisée.
Bien sûr, je veux guérir, parce le quotidien est insupportable avec tous ces symptômes physiques. Par contre, je crois que l'idée que ce que j'ai subi antérieurement ait des conséquences réelles me fait du bien.
Vous savez, j'ai si peu confiance en moi, ou plutôt, je me considère tellement peu comme ayant une quelconque importance, que je n'ai jamais cru que je pouvais souffrir autant que les autres. J'ai toujours bien vécu mes douleurs (physiques, émotionnelles, etc), parce que je n'arrive pas à concevoir pouvoir souffrir autant qu'une personne qui -par exemple- m'a dit qu'une fois, elle avait terriblement souffert...
Je crois les autres avant de me croire moi.
Ce qui fait que je n'ai jamais cru sincerement que je pouvais être malheureuse. Avant que mon anxiété généralisée se déclare, cela faisait des années que je me posais la question d'une possible dépression nerveuse. Mais j'y répondait toujours par le déni. Je me croyais heureuse, même si je pressentais que je ne l'étais pas au fond de moi. Mais impossible d'accepter l'idée que je puisse souffrir assez pour "obtenir" une dépression.
Alors, quand mon anxiété s'est déclarée, en l'espace de 10 jours, j'ai dû apprendre par la bouche de differents médecins que je souffrais de cela, suite à (vraisemblablement) une dépression non-diagnostiquée. Le choc fut brutal, mais petit à petit, je pris conscience de ce que cela signifiait: cela faisait des années que j'étais mal, sans jamais vouloir l'accepter. Enfin, moi aussi j'avais le droit d'être en souffrance. Depuis, je n'ai pas avancer d'un poil, niveau confiance en soi. Alors, je me raccroche tout le temps au fait que j'ai cette maladie, qu'elle ne m'est pas tombé dessus par hasard, et que donc j'ai le droit de souffrir.
J'ai conscience du pathétique d'un discours comme le mien (encore en train de me rabaisser! ). Mais cette prise de conscience ne fait en rien changer ma vision de moi-même (je n'ai jamais mis autant de MOI dans un texte...:lol: ).
Quelqu'un a t-il une idée qui pourrait me faire avancer? Comme je fais plus confiance aux autres qu'à moi, vos critiques, vos idées me marqueront probablement mieux que les miennes! :)
Je n'ose demander si quelqu'un d'autre réagit comme moi face à ce qu'il ressent, mais si jamais cette (ces) personne existe, qu'elle se manifeste!
Au plaisir de vous lire,
Loisemakhno