Je commence sérieusement à soupçonner que je suis atteint de ce trouble. Selon ce que j'ai lu sur ce sujet, mon histoire serait en fait très banale.
On a découvert ce trouble, léger, chez mon fils il y a trois ans, lorsqu'il avait cinq ans. Il semble qu'il y ait une composante génétique dans ce trouble. Il est, semble-t-il, pas rare de diagnostiquer ce trouble chez le père d'un enfant atteint (ce trouble est essentiellement masculin).
Je vais bientôt voir mon médecin et je vais lui demander de m'orienter à ce sujet. Vous dire : je serais "heureux" qu'on me diagnostique pour de bon avec ce trouble, car cela expliquerait tellement de choses. Il m'arrive encore parfois de faire des cauchemars au sujet de l'école primaire et secondaire, alors que j'ai maintenant plus de 40 ans. C'a tellement été l'enfer pour moi l'école. Premier de classe en première année; en situation d'échec au secondaire (que j'ai réussi seulement qu'en prenant des cours de rattrapage). Décrochage au CEGEP, racrochage mais ça allait cahin-caha. Décrochage à l'université. Retour au CEGEP technique. Retour à l'université en cours du soir, où j'ai fini par obtenir un diplôme, à l'age de 32 ans, alors que j'auraus dû l'avoir à 22 ans.
Mais le pire, c'était au secondaire, quand des profs m'engueulaient devant toute la classe, en me traitant de paresseux, de lâche, de pas-de-coeur, de fainéant (je les ai toutes entendues...). Je vous le dit, j'en fais encore des cauchemars.
Encore aujourd'hui, plein de gens me considèrent un peu lâche, un peu paresseux. C'est vrai que je procrastine, c'est vrai que j'ai de la difficulté à me concentrer sur mon travail parfois. Je ne suis pas très productif. Ça fait des années que j'essai de comprendre pourquoi je suis comme "çà", mais sans réponse.
Heureusement pour moi, j'ai la chance d'être très doué (QI vraiment au-dessus de la moyenne), ce qui fait que je parviens de peine et de misère à développer des stratégies d'adaptation. D'ailleurs la raison pour laquelle je sais que mon QI est si élevé c'est parce qu'au CÉGEP on m'a fait passer des tests pour savoir ce qui n'allait pas avec moi. "Élève très brillant, mais indiscipliné" était le genre diagnostic le plus courant. Mais au secondaire, j'avais répondu n'importe quoi à ce genre de test, juste pour qu'on me laisse tranquille. Comme ça je passais pour un élève un peu cancre, pas très doué, au point qu'un "conseiller" à fini par dire à ma mère que je ne ferais jamais rien de bon dans la vie...
Aujourd'hui, l'idée de savoir que je souffre peut-être du même trouble que mon fils me laisse entrevoir une lumière au bout du légendaire tunnel, parce que j'aurais enfin une réponse à toutes ces questions qui me hantent depuis tant d'années.
Quelqu'un a vécu ce genre de situation ? Si oui, que se passe-t-il aujourd'hui ? Prenez-vous des médicaments ? Et si oui, est-ce que ça fonctionne; avez-vous remarqué une amélioration de votre situation ?
J'attends vos réponses avec impatience.