Les batteurs de femme (je devrais dire batteurs de conjoint, car le problème existe aussi chez les couples gais et elsbiens) et les violeurs pédophiles ont des points communs. Ils ont une mauvaise estime d'eux-mêmes, peur d'être abandonnés et peur de l'autre sexe. Ils ne savent pas comment entrer en relation de manière normale avec les autres et exprimer leurs besoins, ils sont très dépendants affectivement, alors pour les satisfaire ils contrôlent à l'extrême leur proie (pour ne pas perdre ce qu'ils en retirent) et utilisent le chantage et la manipulation. Ils sont terrorisés et cette terreur est d'une force incontrôlable. Ils ont besoin de se sentir en contrôle pour survivre et poussent se contrôle au-delà du bon sens.
Cette faible estime d'eux-mêmes fait qu'il leur est impossible d'admettre avoir fait quelque chose de mal, une erreur... pour eux c'est impensable, et même ils ne sont même pas conscients qu'il y a un problème. Ils faut qu'ils gardent une bonne image d'eux-même alors ils sont dans le déni permanent et mettent la faute sur la victime. Ils disent aussi, comme excuse, «la société donne tous les droits aux femmes et aucun aux hommes, les femmes sont toujours crues par les juges même quand elles mentent, etc. Pour se sentir plus grands ils ont besoin de rabaisser les autres alentours d'eux et de les piétiner.
La plupart des violeurs pédophiles et batteurs de femme sont incapables de voir la réalité et d'admettre leurs torts. C'est pourquoi les cas de succès de la thérapie sont si rares. La seule chose qui fonctionne ce sont les groupes de soutien auxquels ces (ex-) criminels participent volontairement, car au moins ils ont admis le problème.
Selon des statistiques canadiennes les femmes se font battre en moyenne 31 fois avant de partir. Leur conjoint les empêche de sortir, de travailler, ou vole leur payes, et fait exprès de leur faire perdre leurs amis (elles sont encore plus faciles à dominer ainsi). La femme qui n'a pas/plus d'amis n'a pas d'argent et nulle part ou aller et souvent de jeunes enfants n'a pas la force de partir.
Au Canada la moitié des femmes qui meurent de mort violente sont tuées par leur conjoint ou un homme qu'elles connaissent. Partir c'est provoquer la rage du batteur, qui passe souvent alors en mode homicide. Et les femmes savent tout cela...
Mon ex-conjoint m'a frappée quelques fois :cry: . C'était un universitaire, mais le fait d'avoir perdu son emploi avait démoli son estime de lui-même alors il ne supportait pas que je le contredise ou contrarie -- or je suis instruite moi aussi et plutôt têtue. Le dénigrement et les insultes faisaient partie de sa stratégie (s'il s'arrange pour que je pense que je suis nulle, je n'oserai pas partir). Il m'a fallu 9 ans pour me décider à partir (en plus il s'est arrangé pour me forcer à le faire actionnaire de mon entreprise!).
Est-ce que cela répond?