Est-ce qu'on s'en sort???

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Message #12

#12 Posté le par Cri-Cri
Bonsoir...personnellement, j'ai rencontré une psychiatre et j'ai bien aimé le bout de chemin que j'ai fait avec elle...je ne peux pas comparer avec une psychologue...mais étant donné que c'était ma psychiatre qui me faisait la thérapie et aussi me donnait ma médication, je me sentais bien épaulé...Pour ce qui est de la dépression elle-même...j'en suis venu à la conclusion que l'on ne s'en sort pas tout a fait...On fait un bout de chemin ou les choses semblent aller mieux, on est plus en forme, on est plus capable de faire face etc...mais ça revient toujours à divers degré. La médication, je me suis fait à l'idée que c'était pour la vie...j'ai cependant put diminuer les doses...mais j'ai tout de même besoin de quelque chose pour me maintenir à niveau, dans une certaine stabilité...Et je guette les signes annonciateurs de mon état...un jour à la fois...et je prends des notes...alors, si je remarque que mon état va se rétrogradant sur plus de deux semaines, je reconsulte et ajuste la médication en conséquences...sinon, je fais attention, j'essais de respecter mes limites et d'accepter ma situation. C'est là pour moi le plus gros pas: ACCEPTER.
Pour plusieurs personnes, la dépression veut dire : ne pas vouloir s'en sortir...Les préjugés face à cette maladie sont tenaces. ¨"Si tu t'en sort pas, c'est parce que tu veux pas"; "Arrêtes de t'apitoyer sur ton sort et réagit"; "Si tu fais ça, c'est pour manipuler parce que tu cherche de l'attention" etc...etc..etc...
En réalité, c'est pas comme ça que ça marche...les dépressifs travaillent souvent dures pour s'en sortir...mais leur entourage n'en ont pas pour la plupart conscience et ne comprennent pas...
C'est une maladie, un handicap ...Je connais quelqu'un qui utilise une béquille pour se déplacer et ne pas perdre son équilibre lorsqu'il marche...Est-ce qu'on lui dit: "Ah, c'est parce qu'il veut pas marcher droit qu'il utilise une béquille!" ; "Ah, c'est parce qu'il essait de nous manipuler si il est comme ça et il devrait cesser de s'apitoyer sur son sort et aller courir le marathon!"
Non, personne n'oserait s'adresser à cette personne de cette façon...alors, pourquoi le fait-on avec ceux qui sont dépressifs?
Moi, j'ai besoin de mes antidépresseurs comme béquilles pour garder une certaine stabilité dans cette vie...et je n'en ai pas honte. La dépression sera toujours plus ou moins là; à différents niveaux...je dois juste l'ACCEPTER un jour à la fois...
Perdez pas courage personne...il est possible je crois d'y trouver une certaine qualité de vie...
Cri-Cri...

Re-chute

#11 Posté le par jani2000
:D Bonjour à vous. Je vois qu'il y a un certain temps que personne est venu sur le sujet, mais moi, il m'interpelle beaucoup. Car j'ai fait une dépression majeure en 2000. Depuis, j'ai fait une bonne rechute alors que je voulais par moi-même arrêter la médication, me croyant guérie. Tout mes symptômes sont revenus et comme j'étais retournée au travail, j'ai dû arrêter de nouveau.c'était je crois 6 mois plus tard. J'ai alors eu un psychologue et je le voyais à toutes les semaines, je ne me sentais pas bien avec, j'avais l'impression qu'il me culpabilisait pour ma rechute et le fait que je n'avais pas beucoup de soutien de ma famille, car lui ,il aurait mieux supporter sa femme, tandis que mon conjoint lui, ne le fesait pas. Alors j'ai dû changer de psychologue, j'ai alors choisi une femme et cela a été beaucoup mieux. Je dois dire qu'alors j'ai fait un bon bout de chemin et je me sentais vraiment beucoup mieux, j'ai aussi suivi à la lettre ce que mon médecin me recommandais. Je suis retournée au travail gradueellement, cela m'a redonné confiance en moi. Jusqu'à cet automne, où cela a été très difficile. Jai eu des périodes d'agressivité, de dépression.Je suis toujours sur médication, et j'espérait tellement diminuer ma médication, jusqu'à l'arrêter, mais mon médecin m'avait dit en septembre qu'il attendait en janvier, pour voir si tout allait continuer à aller bien. Et que cela fasse un an sans avoir aucun symptômes. Alors ,je suis découragée, car depuis l'automne, j'ai des épisodes de dépression où je ne me comprends plus, je suis agressive, je pleure pour un rien, tout m'affecte. Cela est pire au travail, car à la maison j'ai quand même suffisamment de support et je me sais aimée des miens, au travail c'est autre chose.
Alors je me pose la même question:EST-CE QU'ON S'EN SORT UNE JOUR???. Je suis très découragée, je crois que je ne serai plus jamais la même.
Est-ce qu'un psychiatre pourrait mieux m'aider????
Je ne le crois pas.....! :cry:
Merci à ceux qui me lisent car je n'ai plus personne à qui en parler, ma famille ne comprendrais pas mon état, j'ai cessé mes rencontres avec la psychologue, car j'allais très bien en septembre , lors de notre dernière rencontre.

Message #10

#10 Posté le par Cri-Cri

Bonsoir Gerry1212
Merci pour ton témoignage qui redonne espoir...J'essais présentement de diminuer ma dose de Paxil...pas évident le sevrage...Je crois que j'y suis aller un peu trop vite sur la diminution de la dose...je vais rectifier le tire un peu. Je ne trouve pas ça évident...je viens de déménager en région et je n'ai pas vraiment de médecin...Je sais que le Paxil n'est pas pour moi, alors, je cherche une autre alternative...c'est pour ça que je veux essayer le millepertuits. Cependant, je dois arrêter Paxil avant à cause des interactions médicamenteuses. J'ai aussi commencé à prendre des vitamines...j'espère que cela va m'aider. Je sais que ma B12 est base et je fais de l'anémie. Cependant, en déménageant je n'ai pas eut mes injections régulières (de B12) et je vois bien que cela fait une différence. J'ai hâte de revoir un médecin...En tout cas, merci pour votre aide...

En tout cas, merci à tous

Cri-Cri...

Message #9

#9 Posté le par Cri-Cri
Merci à tous pour vos interventions... Je ne sais plus trop à quoi m'en tenir par bout...et je dois avouer que je perds espoir de m'en sortir réellement un jour. J'ai demandé à mon médecin de famille et aussi à ma psychiatre si il était possible qu'il y ai erreur de diagnostic...par exemple...est-ce que je pourrais être maniaco-dépressive? est-ce que je pourrais être bordeline aussi? ou quoi que ce soit d'autres? Leurs réponses unanimes: non, c'est impossible...Eh bien! Moi franchement, je ne sais pas...Est-ce que les antidépresseurs que je prends sont approppriés pour moi? Ils m'en ont essayé différentes sortes...là, c'est vrai que je me sentais comme un cobaye! J'ai eut droit au Remeron, au Célexa, au Wellbutrin et maintenant je suis sur le Paxil...J'ai le goût de lâcher tout ça et d'essayer de prendre du Millepertuis...Quelqu'un a-t-il déjà essayer? Je sens que je suis en train de retomber dans la dépression encore une fois...Combien de temps cela me prendra-t-il de me relever cette fois-ci? Jusqu'à quel point vais-je descendre? Ce matin il m'est arrivé quelques choses que je n'avais jamais expérimenté...quelqu'un a frapper à ma porte, j'ai voulu me lever pour aller répondre (j'étais dans le salon) mais j'ai été incapable de y aller...j'ai figer là, dans mon fauteuil et tout ce que j'espérais c'est que qui que ce soit qui étais là...qu'il s'en aille...j'avais peur, je ne sais pas pourquoi. Hier, ma nièce, jeune fille délicate, gentille et très polie est venu me faire une petite visite...on a jaser, je lui souriais, mais en dedans de moi...je ne voulais qu'une chose...qu'elle s'en aille...Suis-je en train de devenir complètement paranoïde? Je ne sais plus quoi penser...Merci de me lire...Cri-Cri :?

Message #8

#8 Posté le par Psyki

Bonjour à toutes et tous,

Vos échanges m'interpellent.
Je croyais (dixit mon/mes psys) que c'était plus simple quand un diag était "franc" genre "dépression sévère".
Car dans ce cas, antidépresseurs et dans le lot, il y a bien une molécule qui fonctionne. Sauf que comme dans tout, j'imagine qu'il y a des dépressions majeures qui résistent aux antidépresseurs.

Le fonctionnement du cerveau est compliqué et parfois les psys peuvent se tromper de diagnostic ou faire un diagnostic partiel car certains symptômes sont communs à pleins de troubles ou peuvent masquer un trouble tout aussi grave.

Comme Justmarried qui est dépressive et borderline. Certains psys peuvent ne diagnostiquer que les troubles dépressifs ou anxieux du trouble borderline et sans tenir à une dépression et rater une partie du diagnostic.

Ce n'est pas facile et on a parfois l'impression d'être un peu cobaye et d'être confronté aux interrogations des psys ou inversement à des psys qui ont des certitudes et posent un diagnostic très vite sans penser au diagnostic différentiel.

Bon courage

À Cri-Cri

#7 Posté le par starlite

Même si je sais que la comparaison n'a pas sa raison d'être, vu que chacun vit ses problèmes de manière différente...

Ça fait presque 7 ans que je tente de me sortir d'une dépression chronique. J'ai fais plusieurs thérapies-individuelles et de groupes- et plusieurs rechutes aussi. De nombreux problèmes de santé et de comportements en ont résulté: troubles alimentaires, automutilation, agoraphobie et phobie sociale, maladie de peau et j'en passe. Aujourd'hui, je commence à peine à retrouver une certaine envie de vivre. Alors, je t'en prie, ne désespère pas. Profites au maximum de toute l'aide que les gens ont à t'offrir, changes-toi les idées, essaies de trouver des activités qui te passionneront, bref, accroches-toi autant que tu peux à ta vie. Ça peut être long et ardu, mais rappelles-toi que ce n'est qu'un moment parmis tant d'autres. La souffrance est prenante, mais pas permanente. Prends soin de toi et bonne chance!

¤STARLITE¤

Message #6

#6 Posté le par Cri-Cri
Bonsoir Justmarried et Byblos...je suis désolé de ne pas avoir été là en fin de semaine...j'étais parti et je n'avais pas d'ordi...bref, je suis contente de voir que tu vas "un peu" mieux Justemarried...j'ai pensé à toi toute la fin de semaine et je me suis inquiétée...j'avais hâte d'avoir de tes nouvelles...désespère pas et gène toi pas pour venir nous écrire quand tu en sens le besoin...je sais c'est quoi, je suis passé par là et c'est important d'avoir quelqu'un à qui se confier et se vider le coeur...des fois, c'est juste trop dure à porter et on n'en peux plus...Prends courage...Merci aussi Byblos d'être là et de nous encourager...@+ vous deux...Cri-Cri... :wink:

Message #5

#5 Posté le par justmarried

Re-salut à vous deux,

Excuse-moi Cri-Cri, j'ai l'impression d'avoir "pollué" ton post mais je sais que tu ne m'en tiendras pas rigueur et je te remercie pour ça ainsi que pour ta réponse pleine d'encouragements. Merci aussi à toi Byblos.

Ça m'a fait du bien de vous écrire hier... de lâcher ce qui me pesait sur le coeur. Et je suis contente de vous avoir trouvé tous les deux.

Faut dire que moi aussi je me pose des questions sur les professionnalisme de l'équipe de "professionnels" qui m'entourent 4 jours sur 7 quand même !

Le psychiatre du service auquel je suis inscrite m'a rencontré à 2 reprises, il est ensuite parti en vacances pour 4 semaines et pendant ce temps, il a été remplacé par une psychiatre. Ce que je vous ai raconté plus haut, c'était la dernière rencontre avec la remplaçante. Alors elle me disait tout le temps, va falloir voir avec monsieur le Dr X... lorsqu'il sera revenu de vacances...

Alors voila : Ma 6e semaine est terminée, je commence ma 7e semaine lundi prochain... Je vois la fin arriver et je suis pas si certaine qu'ils ne me signeront pas un certificat de retour au travail...

Ben ... Aujourd'hui, j'ai pris une décision, je verrai bien ce que monsieur le Dr X me dira... J'ai décidé, sur les conseils d'une autre participante de noter tout ce que je voudrai lui dire quand je le rencontrerai lundi matin.

Voila ce qui en est jusqu'à maintenant... :( Je ne suis toujours pas en très grande forme ... mais je me suis dit que ce w-e j'allais en profiter un peu... J'ai 3 jours de repos et j'espère que ça me fera du bien.

Merci d'avoir été là... Je me sens quand même un peu moins seule. Car imaginez donc ... que le forum où je vais d'habitude, pratiquement personne ne m'y a répondu... Ni en PV, ni sur mon propre topic... Et voilà que deux personnes que je ne connais presque pas m'ont plus supporté que ceux que je considérais mes amis. Enfin... Déception qd meme... Et soulagement de vous avoir lu... merci ... sincèrement...

Et vous, après cette période de crise, vous euh... vous allez bien ? :oops:

Justmarried

Message #4

#4 Posté le par Cri-Cri
Bonsoir Justmarried...je suis très inquiète pour toi et je comprends tes sentiments...c'est tellement pas évident des fois...est-ce que tu as de l'aide proche de toi...de la famille, des amis? Je sais que les pensées suicidaires peuvent être très forte parfois, on a l'impression d'avoir atteint le plus creux du plus creux, mais crois-moi, ce n'est pas la solution...Ma solution à moi...peut-être pas la meilleure, je sais pas...mais quand je n'en peux plus...que je sens que je vais commettre l'irréparable, c'est de me présenter à l'urgence de l'hôpital la plus près...Franchement, je ne comprends pas le non-professionnaliste de ta psychiatre...il y en a comme ça des fois qui sont totalement bouchés...Recherche de l'aide s.t.p...appelles info-santé, la police, les ambulanciers...mais reste pas seule avec tes pensées...continue ton combat un jour à la fois...ou une heure à la fois si t'es pas capable de plus...ou même cinq minute à la fois...désespère pas...Accroche-toi...Cri-Cri

Message #3

#3 Posté le par justmarried

Allo vous deux,

J'attendais d'avoir été à mon rendez-vous avec ma psychiatre avant de revenir te parler Cri-Cri.

Ben voilà, j'étais pratiquement en crise de panique ou d'angoisse ou de colère (parce que je suis aussi "borderline") quand je suis entrée dans son bureau et j'ai mis cartes sur table très directement.

Hier (mardi après-midi), j'avais rendez-vous avec une intervenante du groupe de thérapie. Et je suis sortie de cette rencontre toute chamboulée... Je suis passée par une crise de boulimie, une crise de colère suivie d'une crise d'angoisse et de trèèèès fortes pensées suicidaires.

Pour te donner une idée Cri-Cri, j'avais pratiquement fait mes adieux à mes amis virtuels que j'aime beaucoup. J'avais aussi planifié comment j'allais le faire. Même que mon plan était parfait... :cry: Mais je l'ai pas fait... Car j'ai cru qu'aujourd'hui (mercredi chez-moi) serait meilleur.

Aie-je bien fait ? Je le sais pas encore. Ma rencontre avec ma psy fut... disons... comme d'habitude... Tout ce qu'elle m'a dit, c'est qu'elle comprenait que je voulais continuer de travailler et ce, même après les 8 semaines de thérapie prévues au service où je suis... Mais, comme les autres fois, elle insistait sur le fait que je ne pourrais pas arrêter de travailler pendant tout ce temps-là... Qu'il faudrait probablement que je reprenne le travail, que c'est un travail de longue haleine.

J'ai eu beau lui expliquer l'importance de mon travail, elle n'a pas semblé comprendre. Elle ne voulait pas me dire textuellement "NON On ne signera pas de retour au travail tant que vous ne vous sentirez pas prête, Madame Justmarried"...

Je ne l'ai pas entendu cette phrase-là... J'ai pourtant tout dit. J'ai pourtant insisté. J'ai pourtant presque pété les plombs.

Qu'est-ce qu'il faut que je fasse maintenant ? Prendre mon certificat de retour au travail qu'ils me signeront probablement dans 2 semaines et demie, l'apporter avec moi au travail, reprendre mon travail pour le temps que ça durera et repasser par TOUTE LA MERDE que je suis passée il y a pas longtemps ???

Ben si c'est ça qu'ils veulent, j'ai deux solutions : 1) je quitte mon emploi avant de me faire foutre à la porte pour incompétence parce que je n'ai même pas retrouvé 50 % de mes capacités intellectuelles ou bien 2) la solution que tous les dépressifs ont déja envisagée...

Ce sont eux les fous merde ou quoi ??? :evil:

Me re-voilà dans la merde ! BRAVO Mme la psy !

Justmarried

Message #2

#2 Posté le par Cri-Cri

Bonjour Justmarried...J'ai fait un séjour de trois semaines à l'hôpital en juillet 2001...ensuite mon medecin de famille et ma psychiatre me suivait conjointement. J'ai arrêté de voir la psychiatre le printemps dernier parce qu'elle partait en congé de maternité et voulait fermer le dossier. Je suis considéré par le Plan de Pension du Canada comme une personne handicapée et je reçois donc une pension pour personne handicapée.

Une dépression majeure ne se soigne pas en claquant des doigts...si je me fie à ma propre expérience...c'est long...C'est pas une dépression saisonnière...c'est MAJEURE. Je comprends pas comment il serait possible que tu retournes sur le marché du travail...sans vouloir être pessimiste ou te décourager... si tu y retournes, cela risque (je pense) de te faire retomber...Essais d'expliquer à ta psychiatre que c'est impossible pour le moment pour toi...que tu ne te sens pas assez forte...Bon courage et redonnes-moi des nouvelles...Cri-Cri :!:

Message #1

#1 Posté le par justmarried

J'en sais vraiment rien Cri-Cri mais disons que je nous le souhaite !

Car c'est pas évident... vraiment pas... Je peux te poser une question ? Est-ce que tu es retournée au travail ? Tu es suivie par ton médecin de famille ou un psychiatre ?

Je me pose la question parce que je suis en dépression majeure (diagnostiquée) depuis euh... Fin juillet je crois et ma psychiatre a l'intention de me retourner au travail d'ici 3 semaines ! Je me sens pas prête moi ! :(

J'arrive même pas à prendre ma douche le matin ! Comment veut-elle que je travaille ? :cry:

Justmarried