Est-ce qu'on s'en sort???

Bonjour...je me demandais si quelqu'un pourrait me dire si on s'en sort d'une dépression majeure...des fois je me pose vraiment la question...Voyez-vous cela fait trois ans maintenant que je souffre...j'ai été hospitalisé...j'ai fait de la psychothérapie pendant presque deux ans... je prends des antidépresseurs...et mon état ne s'améliore pas vraiment. Je fais de grosses rechutes à tous les trois ou quatres mois...fatigue extrême, manque d'appétit, pensées suicidaires...la déprime totale...Je ne sais plus quoi faire...Je me repose beaucoup aussi...même que dans mon entourage on pense que je dors trop, je fais de l'exercice (je marche)...j'essais de m'occuper, de penser positif..etc...Quelqu'un peut-il me dire si on s'en sort vraiment un jour? Merci...Cri-Cri... :cry:

Génocide,
Je comprend que tu trouve ca difficile. Les gens pensent souvent que même déprimé on peut faire un effort pour faire paraitre qu'on se sente bien. Mais c'est pas vrai. C'est vraiment physique, comme plein d'autre maladie.
C'est un désordre que notre corps vie et c'est aussi un avertissement que notre situation doit changer parce qu'elle peut nous détruire. La psychothérapie aide beaucoup a comprendre la source de notre malaise et aussi ca peut nous apprendre a gerer tout ca et faire quelques changements dans nos vies pour mieux vivre.

Parfois j'utilise des Post-it (des papiers qui collent), je m'écris des messages et je le place a un endroit ou je n'ai pas le choix de le voir souvent. Ca m'encourage a continuer quand ca va mal....
Présentement j'ai à ma gauche : "Je mérite d'être heureuse" et aussi "J'ai le droit d'être heureuse".
Il faut se faire plaisir de temps à autre, même si c'est juste manger du chocolat, ou prendre un bain chaud....on le mérite, on y a tous droit, et surtout, ca remonte le moral :)

:idea: Bonne idée pour le bain chaud... j'en ai besoin... :idea:

J'ai bien lu tout ce que vous avez dit sur le sujet; j'ai toujours le coeur profondément triste et malheureux et il serait très difficile présentement de me convaincre qu'il y a une lumière au bout de ce long tunnel.

Une chose me rassure par contre : Je ne suis pas seule! Moi non plus, mon entourage ne me comprends pas vraiment, je ne me comprends pas toujours moi-même!

Peut-être arriverais-je à me confier ici un jour, histoire d'alléger un peu mon fardeau, ma peine profonde...?

Oui, bonne idée le bain chaud... j'y vais tout de suite! :wink:

Génocide,
Je comprend que tu trouve ca difficile. Les gens pensent souvent que même déprimé on peut faire un effort pour faire paraitre qu'on se sente bien. Mais c'est pas vrai. C'est vraiment physique, comme plein d'autre maladie.
C'est un désordre que notre corps vie et c'est aussi un avertissement que notre situation doit changer parce qu'elle peut nous détruire. La psychothérapie aide beaucoup a comprendre la source de notre malaise et aussi ca peut nous apprendre a gerer tout ca et faire quelques changements dans nos vies pour mieux vivre.

Parfois j'utilise des Post-it (des papiers qui collent), je m'écris des messages et je le place a un endroit ou je n'ai pas le choix de le voir souvent. Ca m'encourage a continuer quand ca va mal....
Présentement j'ai à ma gauche : "Je mérite d'être heureuse" et aussi "J'ai le droit d'être heureuse".
Il faut se faire plaisir de temps à autre, même si c'est juste manger du chocolat, ou prendre un bain chaud....on le mérite, on y a tous droit, et surtout, ca remonte le moral :)

Bonjour Génocide :cry: ,
Ton histoire est triste à mourrir. :oops: Dis moi, n'y a t-il rien qui t'intéresse dans la vie? Si tu es venu ici, c'est que tu cherches désespérement quelqu'un qui te comprenne. Moi aussi, j'ai chercher la même chose, car je ne voyais personne qui pouvait me comprendre et dans ce sens je te comprends. Ici c'est l'endroit où tu vas rencontrer des gens qui vivent à peu près la même choses que toi. Et dis -toi que tu n'est maintenant plus seul au monde. :lol: . Bienvenue dans la gang.
Je voudrais te dire, d'avoir confiance, un jour nouveau et meilleur t'attends, mais je sais aussi que tu n'es pas en état de le voir et de l'accepter. Sois patient.
As-tu des jambes pour marcher? Une bouche pour manger et parler? Des yeux pour voir? Des oreilles pour entendre?. Des mains pour écrire, prendre et toucher? Un coeur qui bat? Des poumons qui respirent? ETC... Alors ...tu vas bien.! :lol:
Regarde autour de toi. Sens et écoute ce qui se passe, il y a plein de choses qui émerveillent nos sens. Un soleil qui brille, un enfant qui rie, le chant mélodieux d'un oiseau. Et toi dans tout cela...! Que vois-tu et que sens-tu?
Reviens nous parler de toi, et surtout me dire si tu as découvert quelque chose d'intéressant autour de toi. Moi vois-tu je me suis découvert une passion pour la nature et les oiseaux... et cela m'a sauvé la vie.
Bienvenue Génocide :wink:

Salut, mon c Genocide
Je suis diagnostiquée dépression majeure d'intensité porfonde depuis bientôt 4 ans et je ne m'en sortirai jamais. Je fait rechute par dessus rechute et rien y fait. Je ne suis pas capable d'aller travailler, en plus que je suis borderline. Je suis en congé depuis 2 semaine et jusqu'au 15 mars... mais je ne sent plus la force d'aller travailler. J'ai ét hospitaliseé quelques fois et on change mes médics et rien y fait... non, je ne crois pas qu'on va s'en sortir... je tombe de plus en plus bas... je ne vois pas le bout du tunnel... et personne veut m'aider ni mes amis, ni mon chum et surtout ni les psychioatres.... je déteste tout le monde, je m'isole et je j'attend que la mort vienne me chercher...
Du moins, ça c'est pour moi... en tout cas /fuck the life

Bonjour Émeraude :D " Et quand je regarde mon enfant, une petite voix intérieure me dis ''tu dois continuer!'' "Quand je te lis, c'est un peu moi que je retrouve, moi aussi mes enfants ont été mon seul lien qui m'a tenue en vie.

"Un des problèmes je crois, c'est que j'ai toujours agit en fonction du ''qu'en dira-t-on?'' ''ca ne se fait pas!'', ''qu'est-ce que les autres vont penser? " Moi aussi j'ai toujours fonctionner de cette façon et c'est très difficile de casser ce "patern", j'ai vécue 45 ans de cette façon, il faut être patiente avec soi pour changer :roll:
"Au détriment de mes besoins à moi. " Moi c'est mon principal problème, touts les autres passent avant moi, ça aussi c'est une croyance qu'il faut enlever de notre vie....Un jour à la fois.
"J'ai envie de dire tout haut ce que je pense tout bas mais j'angoisse car parfois je peux être impulsive dans mes réactions. "
Je l'ai fait et je ne suis pas morte,...pas forte :!: :!: :!: mais pas morte.Ça se fait, la seule chose , moi je travaille dans un milieu de femme...et une femme n'a pas le droit de se fâcher et de dire ce qu'elle pense, car... el peut blesser l'autre, mais je me suis dit que peut importe, moi on m'a blessé et on ne s'est jamais excuser, alors , je ne me suis pas excuser, et je crois encore que mon intervention était justifiée et je n'est que faire des sensibleries des autres, j'ai toujours été la douce, maintenant je suis un peu plus moi-même.
Alors , bon courage à toi et n'hésite pas à nous communiquer tes expériences.
:wink: Jani

Bonjour à tous. J'ai hésité longtemps mais aujourd'hui j'ai besoin de m'exprimer.
J'ai passé le jour de l'an à l'hopital car j'avais tout le coté gauche de mon corps engourdi, des migraines intenses, une fatigue généralisée, le coté gauche de mon visage était engourdi, comme paralisé, pertes de mémoire, épuisée et vidée, je pleurais sans raison. Il m'ont gardé 1 journée sous surveillance et après plusieurs examens neurologiques, ils ont diagnosté une dépression majeure. Donc, arret de travail depuis. Anti-dépresseurs. J'ai fais des crises de panique, donc ativan en plus. + pilule pour m'aider à dormir. Je n'ai pas des idées de suicide mais je suis posé comme question ''pourquoi je continuerais? A quoi bon?'' J'avais le gout de tout laisser tomber tellement que je n'avais plus la force de penser et de réagir. Les médicaments m'aident. Et quand je regarde mon enfant, une petite voix intérieure me dis ''tu dois continuer!''. Au début, j'angoissais de rester seule, peur de sortir dehors. Maintenant je veux m'isoler, je ne veux pas voir personne, je deviens agressive face aux commentaires comme: ''tu sais tu dois te reprendre et aller travailler, tu ne peux pas te laisser aller, ca va passer, etc...'' encore de la pression mais les gens ne comprennent pas que je vis intérieurement.
J'élève mon enfant seule et souvent je me sens obligée de performer dans tous les domaines et faire face à beaucoup de pression, peut-être que je suis trop exigeante envers moi-même et voilà que mon corps m'a avertie que j'ai surpassé ma limite (selon mon médecin). Aujourd'hui, physiquement je vais un peu mieux mais pas à 100% et je sens comme de la rage, de la colère à l'intérieure de moi. J'ai beaucoup de flash back qui me font mal et me met en colère. C'est peut-être bon signe!

Un des problèmes je crois, c'est que j'ai toujours agit en fonction du ''qu'en dira-t-on?'' ''ca ne se fait pas!'', ''qu'est-ce que les autres vont penser?''. C'est comme si j'étouffais à l'intérieur de moi, j'ai peur de m'exprimer ou de faire telle ou telle chose de peur d'être mal jugée. C'est étouffant. Le toujours bien paraître, être respectable, selon mes principes inculqués, etc... Au détriment de mes besoins à moi.
J'ai envie de dire tout haut ce que je pense tout bas mais j'angoisse car parfois je peux être impulsive dans mes réactions.

C'est bizarre, je viens d'avoir un flash en écrivant. Je me rappelle que dans un de mes rêves cette nuit, quelqu'un me disait ''Ce qui est important, ce n'est pas ce que les gens pensent de toi, mais plutot ce que tu pense de toi!!'' Belle phrase mais pas facile à réaliser. Il est difficile de changer. Cette colère intérieure est peut-être bon signe après tout, mais c'est difficile car je passe par plusieurs émotions.

Ca fais du bien de pouvoir dire ce que l'on ressent et de le partager sans être jugée. Merci et bon courage.

Emeraude

Bonjour Jani, oui, je sais, c'est difficile...Lorsque j'allais à l'école, j'étais dans plusieurs matière première de classe et j'avais beaucoup de mémoire...je lisais mon sujet une fois et j'étais prète à passer mon examen...maintenant...je dois écrire à peu près tout pour me souvenir (par exemple: payer les factures, les rendez-vous etc...)...je me sens très diminuée. Avant j'avais de l'énergie à revendre...C'est très décourageant lorsque d'autre, non seulement fonctionne, mais comme tu dis se foutent royalement des autres...je crois que c'est parce qu'ils ne comprennent pas tout simplement...comme je ne comprenais pas moi non plus avant. T'inquiète, moi aussi des fois, j'en ai plus que ma claque de toujours lutter, de faire des projets et d'y renoncer car je me rends compte que finalement, c'est trop pour moi...Mais j'essais de me faire une raison...un jour à la fois...et des fois, oui, une heure à la fois...m'accepter comme je suis maintenant...et non toujours comparer avec ce que j'étais avant...sinon, c'est trop décourageant...Des fois, je veux vraiment tout laisser tomber, baisser les bras parce que je n'en peux plus...mais il faut s'accrocher...quand je ne peux pas le faire pour moi, je le fais pour ceux que j'aime...
Alors, lâche pas...je sais ce que tu vis...je sais que c'est pas facile...
Cri-Cri

Cri Cri, tu es à la fois encourageante et décourageante. :oops:
Car vois-tu, ça rejoint ce que je pense tout bas, sans trop vouloir me l'avouer. Oui, je pense que je devrai vivre avec cette maladie pour toujours. Et de prendre de la médication toute ma vie, tel un diabétique avec son insuline. Cela me décourage, car avant cette dépression, je pouvais vivre sans et bien fonctionner. Je sais aussi que j'ai ma part à faire pour vivre une vie plus équilibrée, mais : des jours, j'en ai assez de faire constamment des efforts, d'autres autour de moi, au travail ou dans la vie de tout les jours, fonctionnent eux ...sans médication et se foutent royalement des autres. Et... de savoir...que je ne serai jamais plus la même personne...comme avant.... :cry:
J'ai besoin d'aide... des jours , je ne sais plus où j'en suis et d'autres... je me sens en super forme et pleine d'espoir, c'est cet espèce de changement brusque d'état qui est difficile à vivre.
Je crois que c'est en s'entraidant, ici, qui est le plus aidant.
jani :wink: