La cour d'assises de la Dordogne a condamné le Dr Laurence Tramois à un an d'emprisonnement avec sursis pour avoir donné la mort à une patiente de l'hôpital de Saint-Astier (Dordogne) le 25 août 2003, mais elle a acquitté l'infirmière Chantal Chanel accusée des mêmes faits. Ce procès, ayant attiré une grande attention et ravivé le débat sur l'euthanasie en France, se termine ainsi avec une sanction minimale.
Dr Tramois avait prescrit une dose de potassium à une malade, Paulette Druais, en phase terminale de cancer et l'infirmière, seule dans la soirée dans le service, a administré la dose, qu'elle savait mortelle, à la patiente, décédée une heure plus tard.

L'avocat général, Yves Squercioni, avait demandé deux ans de prison avec sursis contre le médecin et un an de prison avec sursis contre l'infirmière. Il demandait que la sanction contre l'infirmière ne soit pas inscrite à son casier judiciaire pour qu'elle puisse continuer à exercer.

Il s'agissait selon le ministère public de réaffirmer la loi qui interdit aux soignants de provoquer directement la mort de leurs patients.

Les deux accusées avaient reçu le soutien de 2134 soignants, dans la semaine précédent le procès, dans un manifeste pour l'euthanasie. Les signataires, des médecins et des soignants, affirmaient avoir déjà aidé des patients à mourir dignement et demandaient un changement de la loi.

Rappelons que la loi française dite "Leonetti" votée en 2005 permet l'arrêt des traitements mais pas l'aide directe à mourir.

L'euthanasie est autorisée, sous conditions, dans certains pays européens, comme la Belgique, le Danemark ou les Pays-Bas, pour certains malades atteints de maladies incurables, mais elle est de plus en plus tolérée dans les mêmes circonstances dans de nombreux autres pays. (Wikipedia)

En Suisse, le suicide assisté, est autorisé. Dans ce cas, le patient s'administre lui-même un produit létal prescrit par un médecin.

Sources:
nouvelobs.com
Le Monde

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