La question de l'euthanasie est au coeur d'un nouveau procès qui s'ouvre aujourd'hui, devant les assises de Périgueux en Dordogne. Les partisans de la légalisation de l'euthanasie ainsi que les opposants saisissent l'occasion pour défendre leurs positions.
Une infirmière et une médecin risquent trente ans de prison pour avoir aidé à mourir une patiente atteinte d'un cancer en 2003.
Elle était alors dans un état de coma réactif à la douleur. Selon les experts, elle était, en effet, sur le point de mourir. D'après le médecin et plusieurs autres témoins, la patiente aurait demandé "d'aller dans l'au-delà".
Le mari et le fils de la patiente n'ont été informé de l'acte d'euthanasie que deux semaines après les faits. Ils n'ont pas porté plainte. C'est la direction de l'hôpital qui a saisi la justice.
Les deux accusées ont reçu le soutien de 2134 soignants la semaine dernière dans un manifeste pour l'euthanasie. Les signataires, des médecins et des soignants, affirmaient avoir déjà aidé des patients à mourir dignement et demandaient un changement de la loi.
L'Association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD), qui milite pour une légalisation totale de l'euthanasie, et les associations "Faut qu'on s'active !" et "Mouvement national pour une loi Vincent Humbert", favorables à une dépénalisation exceptionnelle de certains actes, se sont dites scandalisées de voir les deux femmes jugées comme des criminelles.
"Il faut une loi modérée, entre le statu quo actuel et la solution prônée par ceux qui demandent le droit au suicide assisté", a dit lors d'une conférence de presse Vincent Léna, président de "Faut qu'on s'active!".
Rappelons que la loi française dite "Leonetti" votée en 2005 permet l'arrêt des traitements mais pas l'aide directe à mourir.
L'euthanasie est autorisée, sous conditions, dans certains pays européens, comme la Belgique, le Danemark ou les Pays-Bas, pour certains malades atteints de maladies incurables, mais elle est de plus en plus tolérée dans les mêmes circonstances dans de nombreux autres pays. (Wikipedia)
En Suisse, le suicide assisté, est autorisé. Dans ce cas, le patient s'administre lui-même un produit létal prescrit par un médecin.
Sources:
M6.fr
Le Monde
Wikipedia
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