20 000 étudiants selon les médias, 30 000 selon la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), ont manifesté jeudi à Montréal contre la hausse des frais de scolarité (1625 $ en 5 ans, soit une hausse de 75%). Ils étaient accompagnés de plusieurs syndicats et groupes sociaux.
Il s'agit de l'une des plus importantes manifestations étudiantes jamais vues dans la province, selon la FEUQ. "On a rarement vu une mobilisation comme ça. C'est une belle victoire du mouvement étudiant
", se réjouit Martine Desjardins, présidente de la fédération, dont les propos sont rapportés par Le Devoir.
"Les profs, les chargés de cours et les employés de soutien sont avec nous. Il va falloir que [les recteurs] soient beaucoup plus représentatifs
", dit Mme Desjardins.
La Conférence des recteurs et principaux des universités du Québec (CREPUQ) estime la hausse raisonnable puisqu'elle sera accompagnée d'une bonification du programme de prêts et bourses. Mais, "80 % des étudiants n'ont pas accès à l'aide financière. Dès qu'une famille fait 60 000 $, elle en est écartée
", indique Léo Bureau-Blouin, président de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ).
D'autres actions seront à venir, promettent les étudiants. Une grève générale illimitée, déjà appuyée par une dizaine d'associations étudiantes, pourrait bien avoir lieu à l'hiver, indique Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSE).
Les étudiants ont reçu l'appui de plusieurs groupes et syndicats dont la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ), la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), la Fédération des femmes du Québec et la Ligue des droits et libertés.
Psychomédia avec sources: Le Devoir, FEUQ. Tous droits réservés.